Aides au logement - Un quart du revenu des locataires aidés du privé consacré au loyer hors charges
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En 2004, 1,8 million de Franciliens résident dans un logement pour lequel les caisses d'allocations familiales versent une aide au logement à un bénéficiaire d'âge actif. Après déduction de cette aide, les locataires consacrent en moyenne 23 % de leurs revenus à leur loyer dans le parc privé, 8 % dans le parc public. A Paris, un locataire aidé sur trois dépense au moins 30 % de ses revenus pour son loyer. Le parc locatif social accueille plutôt des familles. Le privé héberge plutôt des personnes seules, des couples sans enfant, et une proportion d'allocataires à bas revenus plus forte que dans le public.

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Langue Français

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ILE-DE-FRANCE à la page
N° 263 - Février 2006
Aides au logement
Un quart du revenu des locataires aidés
du privé consacré au loyer hors charges
En 2004, 1,8 million de Franciliens résident dans un logement pour lequel les caisses
d’allocations familiales versent une aide au logement à un bénéficiaire d’âge actif.
Après déduction de cette aide, les locataires consacrent en moyenne 23 % de leurs
revenus à leur loyer dans le parc privé, 8 % dans le parc public. A Paris, un locataire aidé
sur trois dépense au moins 30 % de ses revenus pour son loyer.
Le parc locatif social accueille plutôt des familles. Le privé héberge plutôt des personnes
seules, des couples sans enfant, et une proportion d’allocataires à bas revenus plus forte
que dans le public.
Danie Chemineau, Armelle Quiroga, Ctrad-Caf
Thérèse Ferré, Myreille Resplandy, Insee
’accès et le maintien dans leur Champ de l’étudeParc social : un taux d’effort
logement préoccupent de façon
trois fois plus faible Fin décembre 2004, parmi 1 811 000 alloca-L croissante les ménages franci-
taires des Caisses d’Allocations Familialesque dans le privéliens. Les locataires, accédants à la pro-
(Caf) franciliennes, un sur deux reçoit une
priété ou résidents en collectivité,
En 2004, la part du revenu que les lo- aide au logement. Plus de deux millions de
peuvent percevoir des aides personnel-
cataires franciliens consacrent à leur Franciliens résident dans un logement pour
les au logement s’ils disposent de res-
loyer après déduction des aides est lequel les Caf versent une aide.
sources modestes (➩■ Aides au trois fois plus élevée dans le privé L’étude sur l’impact des aides au logement
logement). En 2002, un ménage locataire
que dans le parc social. Ce taux d’ef- dans le budget des foyers allocataires exclut
en HLM sur trois et un sur cinq dans le pri- des catégories de bénéficiaires dont les res-fort moyen se situe à 23 % dans le lo-
vé bénéficiaient d’une aide au logement. sources sont mal appréhendées comme lescatif privé et 8 % dans le locatif
étudiants et les personnes de 65 ans ou plussocial (✎❷ et➩■ Définitions).
(le minimum vieillesse n’étant pas impo-
Cette étude porte sur les 630 000 per- sable). Les allocataires résidant en logement-
Les taux d’effort dépendent du montantsonnes âgées de moins de 65 ans, bé- foyers ont également été écartés de l’étude
néficiaires en 2004 d’une aide au des loyers, de la prise en charge par car rassemblant des populations aux condi-
logement, non étudiantes et ne rési- l’aide au logement et du montant des tions de vie particulières.
dant pas dans une collectivité (✎❶ et ressources du foyer de l’allocataire. Le champ de l’étude porte sur 628 800 foyers
➩■ Champ de l’étude). Neuf sur dix Dans le parc privé, les taux d’effort allocataires bénéficiaires d’une aide au loge-
sont très dispersés : inférieurs à 6 %sont locataires, les autres sont accé- ment soit 69 % de l’effectif initial ; 1 758 000
dantes à la propriété (➩■ Accédants à pour les 20 % des locataires ayant les personnes y vivent.
Dans cette étude, les données sur les allo-la propriété aidés). Elles résident taux d’effort les plus faibles et supé-
cataires en 2004 (Caf) ont été complétéesplus souvent dans le parc social rieurs à 45 % pour les 20 % des locatai-
par celles sur l’ensemble des locataires(48 %) que dans le parc privé (41 %). res ayant les taux les plus élevés✎❸.
franciliens. Celles-ci sont issues de l’en-Dans le public, ces disparités sontLeurs foyers abritent 1,8 million de
quête Logement 2002 (Insee).Franciliens. beaucoup plus réduites.
PopulationMalgré les aides, 37 % des foyers ont Un foyer aidé sur deux habite dans le parc locatif social
encore un taux d’effort supérieur ou
Foyers allocataires bénéficiant d'une aide au logementégal à 30 % dans le parc locatif privé
Population
contre seulement 3 % des locataires Département Parc locatif Parc locatif Accession à couverte
Ensembledans le parc social. Ainsi, en 2004, social privé la propriété
105 000 locataires supportent un taux
Paris 38 900 81 100 3 600 123 600 261 200
d’effort d’au moins 30 % pour acquit-
dont à bas revenus en % 47,4 51,2 38,9 49,6 50,2
ter leur loyer hors charges. En 2002,
Hauts-de-Seine 35 800 33 200 3 200 72 200 184 700
les charges de logement des locataires 40,7 45,0 30,0 42,2 42,4
franciliens, y compris les non aidés, se Seine-Saint-Denis 68 300 44 000 15 100 127 300 388 300
montaient en moyenne à 120 € par dont à bas revenus en % 46,1 51,1 31,4 46,1 46,1
mois en secteur HLM et à 90€ en sec- Val-de-Marne 36 800 30 100 6 000 73 000 204 200
teur privé, dans lequel les équipe- 40,5 44,4 27,1 41,0 40,8
ments collectifs sont moins présents Petite couronne 140 900 107 300 24 300 272 500 777 200
dont à bas revenus en % 43,3 47,3 30,2 43,7 43,8(➩■ Pour en savoir plus - 3).
Seine-et-Marne 30 800 16 800 13 500 61 100 190 800 40,9 37,9 17,5 34,9 33,9
Le montant du loyer des locataires aidés Yvelines 30 300 16 400 6 000 52 800 156 900
varie de 40 % entre les 2 parcs : 320 € dont à bas revenus en % 36,6 37,9 17,5 34,8 34,8
en moyenne par mois dans le social et Essonne 29 300 17 200 7 200 53 800 162 300
450€ dans le privé. Par comparaison, le 35,6 39,6 18,8 34,6 34,5
loyer des Franciliens, aidés ou non, s’é- Val-d'Oise 34 400 19 000 11 800 65 000 209 400
dont à bas revenus en % 39,8 43,0 25,9 38,2 38,2levait à 320 € en 2002 en HLM et à
Grande couronne 124 800 69 400 38 500 232 700 719 400590€ dans le privé, soit une différence 38,3 39,7 20,3 35,7 35,5de 84 %. Certains logements de ce sec-
Ile-de-France 304 600 257 800 66 400 628 800 1 757 800
teur sont inaccessibles aux foyers mo-
41,8 46,5 24,9 41,9 41,4dont à bas revenus en %destes en raison de leurs loyers élevés,
comme les grands appartements au Lecture : en Ile-de-France, 628 800 foyers perçoivent des aides au logement. Ces foyers abritent 1 757 800 personnes.
41,9 % sont des foyers à bas revenus.cœur de l’agglomération, ou les loge-
Champ : allocataires des Caf de moins de 65 ans, non étudiants, ne résidant pas dans un foyer.ments les plus cossus.
Source : Caisses d'allocations familiales d'Ile-de-France au 31/12/2004
Malgré les écarts de loyers, le montant
moyen de l’aide au logement diffère peu Aides au logement
entre le privé et le social (respectivement
Trois aides personnelles au logement allègent Le logement occupé doit être décent et sa su-
220€ et 230€). Cette aide couvre 70 %
les dépenses engagées par les ménages dis- perficie correspondre à des normes définies ;
du loyer dans le secteur social, mais seu-
posant de ressources modestes pour se loger, ces conditions sont réputées réunies dans le
lement 52 % dans le locatif privé. En effet,
qu’ils soient locataires, accédants à la proprié- cas de l’APL.
les plafonds du barème unique appli-
té ou résidents d’un logement-foyer. Il s’agit de
qués en locatif privé comme en social l’allocation logement familiale (ALF), de l’allo-
Le montant de l’aide est fonction de plusieursne tiennent pas compte du renchérisse- cation logement sociale (ALS), de l’aide per-
facteurs : statut d’occupation du logement,ment des loyers libres ces dernières an- sonnalisée au logement (APL). Ces aides,
taille de la famille, montant du loyer ou du rem-nées. Ceci explique la forte attractivité mises en place progressivement depuis la
boursement plafonné selon la taille de la fa-du parc social pour les populations dis- création en 1948 de l’ALF en faveur des famil-
mille, montant des ressources et lieu deposant de revenus modestes et entraîne les, ne sont pas cumulables.
résidence (l’agglomération parisienne estla pression de la demande qui, dans cer-
située en zone 1 où les plafonds sont les plustains territoires, se heurte à une offre in- L’ALS créée en 1971 s’adresse, depuis 1991, à
élevés, mais le reste de la région est entoute personne ne pouvant prétendre ni à l’ALF nisuffisante et inadaptée.
zone 2). En outre, un montant forfaitaire de
à l’APL.
charges, variable selon le nombre de person-
nes à charge s’ajoute à celui du loyer pour cal-Les dépenses des familles L’

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