Cinq ans après leur sortie du système éducatif, plus de huit jeunes sur dix travaillent en région Centre
9 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Cinq ans après leur sortie du système éducatif, plus de huit jeunes sur dix travaillent en région Centre

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
9 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Cinq ans après leur sortie de formation initiale dans le Centre, huit jeunes en emploi sur dix travaillent dans la région. Plus du tiers d’entre eux ont trouvé un emploi dans une PME et près des deux tiers dans le secteur tertiaire. Les conditions d’emploi divergent fortement selon les secteurs. Au total, six jeunes sur dix sont sous contrat à durée indéterminée, mais l’administration, la santé et l’éducation emploient beaucoup de jeunes sous contrat précaire. Les jeunes sans qualification se retrouvent d’abord dans l’industrie des biens intermédiaires et l’agro-alimentaire. Neuf fois sur dix, les postes occupés sont des postes d’ouvriers ou d’employés. Enfin, le lien entre la formation et l’emploi est lâche. D’une part, un tiers des sortants occupent un emploi déqualifié. D’autre part, moins d’un sur deux travaille dans son domaine de formation.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait



n° 109 - Septembre 2001
Cinq ans après leur sortie du système éducatif,
plus de huit jeunes sur dix travaillent en région Centre
Eric MORIAME
Cinq ans après leur sortie de formation initiale dans le Centre, huit jeunes en
emploi sur dix travaillent dans la région. Plus du tiers d’entre eux ont trouvé un
emploi dans une PME et près des deux tiers dans le secteur tertiaire. Les
conditions d’emploi divergent fortement selon les secteurs. Au total, six jeunes
sur dix sont sous contrat à durée indéterminée, mais l’administration, la santé
et l’éducation emploient beaucoup de jeunes sous contrat précaire. Les jeunes
sans qualification se retrouvent d’abord dans l’industrie des biens
intermédiaires et l’agro-alimentaire. Neuf fois sur dix, les postes occupés sont
des postes d’ouvriers ou d’employés. Enfin, le lien entre la formation et
l’emploi est lâche. D’une part, un tiers des sortants occupent un emploi
déqualifié. D’autre part, moins d’un sur deux travaille dans son domaine de
formation.
Présentation de l’enquête Insertion professionnelle et sociale
des jeunes en région Centre
L’enquête Insertion professionnelle et sociale de jeunes en région Centre a été menée en
1998 auprès d’une population de jeunes sortis des formations initiales dispensées par la
région en 1993. Réalisée par l’INSEE, elle a bénéficié d’un partenariat régional large :
Préfecture de région, Conseil régional, DRTEFP, DRASS, ORFE, rectorat de l’académie
d’Orléans-Tours et CEREQ (CIA).
Elle avait pour objectif d’observer le cheminement professionnel et social de jeunes sur la
période 1993-1998. La population interrogée est constituée de « sortants du secondaire »
(jeunes sortants d’apprentissage et jeunes sortants du système scolaire hors terminales
générales) et d’élèves de terminales convoqués au baccalauréat en 1993 et n’ayant pas
obtenu ensuite de diplôme de niveau supérieur. La collecte et le traitement des
questionnaires ont été réalisés par l’INSEE Centre. Plus de 3 600 questionnaires ont été
déclarés exploitables, représentatifs d’une population de 17 500 jeunes. Après une partie
commune à tous les jeunes interrogés (décrivant leur formation initiale, leurs
caractéristiques sociales et familiales, leurs ressources,....), le questionnaire s’intéressait
à la succession et à la description, sur la période 1993-1998, des différents parcours
individuels (inactivité, chômage, emploi long, intérim, ...). Enfin, l’opinion personnelle de
l’enquêté sur son parcours d’insertion était recueillie.
Un dossier de 94 pages en présentant les principaux résultats a été publié en avril 2001
par l’INSEE dans la collection Dossier. D’autres analyses sur des populations particulières
telles que les jeunes ayant bénéficié d’emplois aidés ou les intérimaires ont été publiées
dans Indicateurs économiques du Centre (IEC n°31, février 2001). Les jeunes chômeurs
de longue durée ont également fait l’objet d’une étude spécifique (Insee Centre Info
n°103, avril 2001). L’enquête « Insertion professionnelle et sociale des jeunes » menée en région Centre en
1998 a permis d’observer la trajectoire de 17 500 jeunes sortis de formation initiale en 1993.
Leur parcours d’insertion, son déroulement et son aboutissement ont déjà fait l’objet de
plusieurs études. Les jeunes ont notamment été interrogés sur l’emploi qu’ils occupaient cinq
ans après leur sortie du système éducatif. Toutes formations confondues, environ huit sur dix
étaient en emploi en juillet 1998. Restait à préciser un élément-clé : dans quelle mesure ces
emplois correspondaient-ils à leur formation ? A leur spécialité ? A leur niveau ? Bref, à
éclairer le débat sur l’adéquation entre emploi et formation des jeunes formés en région
Centre.

Un emploi souvent dans la région,
mais la mobilité géographique reste importante
Etre formé dans la région ne garantit pas que l’on y trouve un emploi : la mobilité
géographique est réputée gage d’une insertion plus aisée, dans un marché du travail devenu
fluide. Néanmoins, cinq ans après, plus de huit jeunes en emploi sur dix travaillent dans la
région Centre. Le Loiret et l’Indre-et-Loire en accueillent à eux seuls près de la moitié. Pour
les autres, la région parisienne est une destination incontournable : Paris et les Yvelines
emploient ainsi chacun environ 300 jeunes.
Si, en dehors des mouvements vers la région parisienne, la mobilité extra-régionale est
faible, le changement de département est plus fréquent : la cohorte de jeunes suivie se
retrouve dans 76 départements différents, dont 17 comptent plus de 50 jeunes. Ainsi, 27 %
sont employés dans un département différent de leur département de formation, et près de
six sur dix ont travaillé successivement sur le territoire de communes différentes. Les flux
sortants les plus importants concernent l’Eure-et-Loir, dont plus de 400 jeunes travaillent en
région parisienne. L’Indre-et-Loire et le Loiret sont exportateurs nets de jeunes formés et
enregistrent de nombreux échanges avec les départements voisins.
Quel que soit l’endroit, le délai d’accès à l’emploi occupé cinq ans après la sortie est
important : en moyenne, ces jeunes ont mis trois ans pour l’obtenir. Ce délai est plus important encore (40 mois) pour les bacheliers et les jeunes sans qualification. Pour 73 %
des jeunes, cet emploi n’est d’ailleurs pas leur premier emploi salarié : ils en ont occupé un
ou plusieurs autres auparavant.

Les PME et le commerce en tête des recrutements
Les PME constituent pour les jeunes sortants un débouché essentiel : plus d’un tiers
appartiennent à des entreprises de moins de 10 salariés, et six sur dix à des entreprises de
moins de 50 personnes. Il s’agit le plus souvent de sociétés commerciales (SA, SARL, etc.),
les employeurs personnes physiques ne représentant que 9 % des emplois, et les personnes
morales (État, collectivités, etc.) 13 %.
Plus de 62 % des jeunes en emploi travaillent dans le secteur tertiaire, contre 31 % dans
l’industrie. Cette relativement forte représentation de l’industrie reflète la structure de l’emploi
salarié dans la région. La construction et l’agriculture offrent un débouché plus marginal.
C’est en fait le secteur du commerce qui emploie le plus : cinq ans après, un jeune sur cinq
travaille dans ce secteur d’activité, particulièrement présent chez les employeurs de moins
de 10 salariés. En deuxième position, premier et seul secteur industriel en haut du
classement, on trouve l’industrie des biens intermédiaires, qui emploie 12,6 % des jeunes.
L’administration est le 5ème recruteur, avec 9,1 % des emplois.











Etre passé par l’apprentissage ou par la voie scolaire a peu d’incidence globale sur ce
palmarès. Les apprentis se tournent toutefois davantage vers les secteurs industriels ou de
la construction, les sortants du scolaire étant proportionnellement plus nombreux à s’insérer
dans les secteurs de l’éducation-santé, de l’administration et des services aux entreprises.
Les débouchés féminins se trouvent dans le tertiaire
En revanche, la différenciation Homme-Femme est notable, avec une forte tertiarisation des
débouchés féminins : presque huit femmes sur dix dans le tertiaire contre un homme sur
deux. En particulier, une part importante des jeunes femmes se retrouve dans les services
aux entreprises (23 %), les activités financières et l’énergie (30 % à eux deux), ces deux
derniers secteurs ne constituant qu’un débouché marginal pour les hommes.
Certains secteurs sont particulièrement féminisés : alors que l’on ne compte que 44 % de
femmes chez les sortants en emploi, l’immobilier en a recruté en proportion deux fois plus
(84 %), le secteur de la finance 79 %. Viennent ensuite les secteurs éducation-santé et des
services aux particuliers.
L’administration, la santé et l’

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents