La consommation des ménages en 2000 - Les « nouvelles technologies » toujours en tête
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En 2000, la dépense des ménages a crû de 2,5 % en volume, aux prix de l'année précédente, à un rythme moins soutenu qu'en 1999 (+ 2,8 %). Pourtant, le pouvoir d'achat a fortement progressé et de nombreuses mesures fiscales ont encouragé la consommation. Mais les ménages ont consacré une plus grande part de leur revenu à épargner. Les dépenses alimentaires et les achats d'automobiles ont marqué le pas. Pour les autres produits, et notamment ceux des technologies de l'information et de la communication, l'augmentation a encore été soutenue.

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Langue Français

Extrait

N° 782 - JUIN 2001
Prix : 15 F (2,29€)
La consommation des ménages en 2000
Les « nouvelles technologies » toujours en tête
Élisabeth Rignols, division Synthèses des biens et services, Insee
n 2000, la dépense des ménages a d’imposition du barème de l’impôt sur le revenu
ont baissé, la taxe d’habitation également et lacrûde2,5%envolume,auxprixde
vignette automobile a été supprimée. En outre,El’année précédente, à un rythme le taux normal de la TVA a été réduit d’un point
moins soutenu qu’en 1999 (+ 2,8 %). Pour- en avril. Mais les ménages ont augmenté leur
taux d’épargne, au détriment, relatif, de leurtant, le pouvoir d’achat a fortement pro-
consommation (tableau 1 et graphique 1).
gressé et de nombreuses mesures Les consommateurs ont été attentifs à la
fiscales ont encouragé la consommation. hausse des prix de la dépense de consomma-
tion (cf. Pour comprendre ces résultats), un peuMais les ménages ont consacré une plus
plus élevée qu’au cours des deux années pré-
grande part de leur revenu à épargner. cédentes (1,5 %, après 0,4 % en 1999 et 0,7 %
Les dépenses alimentaires et les achats en 1998). Ils ont diminué leurs achats de pro-
duits énergétiques, dont les prix ont accusé lad’automobiles ont marqué le pas. Pour
plus forte augmentation : 20,5 % en moyenne
les autres produits, et notamment ceux annuelle. Ils ont modéré leur consommation ali-
des technologies de l’information et de la mentaire, dans un contexte d’accélération des
prix (+ 2,4 % en 2000 après + 0,2 %) due à lacommunication, l’augmentation a encore
hausse du prix des viandes. Ils ont en revanche
été soutenue. continué à s’équiper en biens durables (leurs
Après la très nette reprise de la consommation
des ménages en 1998 (+ 3,4 %), la hausse
Consommation et pouvoir d'achatavait été moins forte en 1999 (+ 2,8 %). Elle a
% (variation par rapport à l'année précédente)
continué à faiblir en 2000 : la dépense de 5
Pouvoir d'achat du revenu
Consommation en volumeconsommation des ménages a augmenté de
disponible brut
42,5 % en volume en moyenne annuelle. Un
ralentissement s’est fait sentir à partir du prin-
3temps, le renchérissement des produits éner-
gétiques ayant commencé à peser sur le
2
pouvoir d’achat des ménages. Ainsi, au dernier
trimestre, la croissance de la dépense de
1
consommation atteignait moins de 1,5 % en
rythme annuel. 0
Pourtant, le pouvoir d’achat des ménages a
-1augmenté davantage qu’en 1999 (+ 3,1 %
après + 2,5 %). Le revenu disponible brut a
-2ainsi bénéficié du dynamisme de l’emploi et de
nombreux allégements fiscaux, surtout sensi-
bles en fin d’année : les deux premiers taux Source : comptes de la Nation 2000, Insee
En 2000, le taux d'épargne des ménages a augmenté
Variation par rapport à l'année précédente en %
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
1
Dépense de consommation en volume -0,6 1,2 1,2 1,3 0,1 3,4 2,8 2,5
Prix de la dépense de consommation 2,4 2,2 2,0 1,9 1,4 0,7 0,4 1,5
Pouvoir d'achat du revenu disponible brut 0,4 0,1 2,7 0,2 1,4 2,8 2,5 3,1
Taux d'épargne (en % du revenu disponible brut ) 15,7 14,8 16,0 15,1 16,1 15,6 15,4 15,9
1. Prix de l’année précédente.
Source : comptes de la Nation 2000, Insee
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
INSEE
PREMIEREachats d’automobiles neuves ayant tou- drées. Les ventes de cyclomoteurs ont loyers (hors aides aux logement) a
tefois diminué), dont les prix ont pour- aussi baissé en 2000 (- 1,8 %). augmenté de 2,2 % en volume. Elle a
suivi leur baisse (- 1,5 %). La dépense des ménages pour l’équi- contribué pour 0,4 point à la hausse glo-
pement du logement (tableau 3) a bale de la consommation des ménages.
continué à croître en 2000. Les achats
Engouement toujours très vif de meubles et d’appareils ménagers ont
Progression soutenueainsi augmenté de 3,2 % en volume, aupour la téléphonie mobile
même rythme qu’en 1999. Dans l’élec- des loisirs, des services
Les ménages ont, comme en 1999, net- troménager, les hausses ont été bien de transports et du tourisme
tement orienté leurs dépenses vers les plus fortes sur les gros appareils
produits des technologies de l’infor- (+ 12,8 % pour les lave-vaisselle par Déjà élevée pour le matériel électro-
mation et de la communication (TIC), exemple) que sur les petits. nique et informatique, la hausse des
en croissance de 21,3 % en volume en dépenses a été sensible dans d’autres
2000 (graphique 2). Les achats d’ordina- domaines touchant aux loisirs.
Forte accélérationteurs et de matériels informatiques sont L’année 2000 a été marquée par l’explo-
restés très soutenus (+ 51,7 % après sion des ventes de DVD dont le nombrede l’entretien du logement
+ 58,1 % l’année précédente), traduisant a été multiplié par 2,7, tandis que les
notamment l’engouement des consom- Les dépenses d’entretien du logement ont appareils photos numériques ont pour-
mateurs pour Internet. La consomma- été favorisées par des mesures fiscales. suivi leur forte progression (nettement
tion de biens et services de téléphonie a Depuis le 15 septembre 1999, et supérieure à 50 %).
encore fortement augmenté (+ 21 %). jusqu’au 31 décembre 2002, la TVA sur Les 166 millions d’entrées dans les sal-
Près de 30 millions de Français possé- les travaux d’amélioration, de transfor- les de cinéma en 2000 constituent le
daient un téléphone mobile à la fin de mation, d’aménagement et d’entretien meilleur score de la décennie après
l’année 2000, contre un peu plus de 20 du logement est perçue au taux de 5,5 % 1998. Une vingtaine de nouveaux multi-
millions fin 1999. Les appareils de au lieu du taux normal, pour les habita- plex ont encore été ouverts. En outre,
réception, enregistrement et reproduc- tions achevées depuis plus de deux ans. les cartes « illimitées » sont apparues en
tion du son et de l’image (y compris les Cette mesure a produit ses effets sur 2000. Le net ralentissement des dépen-
lecteurs de DVD, hors appareils photos toute l’année 2000 : la consommation en
numériques) ont continué à être très pri- petit entretien et réparation du logement La consommation des produits
sés par les ménages (15,8 % de hausse) a augmenté de 6,1 % après+2%en
des TIC* s'envole
Tous ces achats ont été favorisés par de 1999. L’impact de la diminution de la
Indices de volume base 100 en1995
fortes baisses de prix (- 8,6 % pour TVA sur les prix de ces travaux est en
Produits des TIC*200l’ensemble des produits TIC). Au total, la effet sensible : alors que le prix hors TVA
croissance des des TIC (qui a augmenté, le prix y compris TVA a
175pèsent pour 3,6 % dans la dépense des diminué de 4,3 % après - 0,7 % en 1999.
er
ménages) explique 0,6 point des 2,5 % Au 1 janvier 2000, le droit de bail a été
150
de hausse de la dépense des ménages, supprimé pour les locations d’un mon-
dont 0,4 point pour la téléphonie. tant inférieur ou égal à 36 000 francs
125
annuel. Cette mesure, qui sera généra-
lisée à l’ensemble des locations en
100
Baisse des achats 2001, a limité la hausse du prix des Dépense totale
de consommation
75loyers. La dépense des ménages ende voitures neuves
*Technologies de l'information et de la communicationLes achats en volume d’automobiles
Source : comptes de la Nation 2000, Insee
neuves ont diminué en 2000 (-2,8 %,
tableau 2) après deux années de forte Consommation de biens durables : baisse des automobiles neuves en 2000
croissance, 1999 ayant d’ailleurs été la Variation en volume par rapport à l'année précédente (en %)
meilleure année de la décennie en nombre
Poids dans la
d’immatriculations. Les marques étrangè- 1996 1997 1998 1999 2000 consommation
res ont accusé une baisse (-5,2 %), alors effective en 2000
que les marques françaises ont encore Automobiles 12,0 -16,2 14,2 12,3 0,3 2,9
Automobiles neuves 13,8 -21,1 15,3 13,1 -2,8 2,2progressé (+ 2,7 %), nettement moins
Automobiles d'occasion 4,3 5,9 10,7 9,4 10,9 0,7cependant que l&#

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