Le niveau de diplôme s élève, mais le lien diplôme-emploi se fragilise
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En 1999, comme en 1990, les diplômés du supérieur sont toujours plus présents en Ile-de-France qu'en province. Sur la dernière décennie, le niveau de diplôme a continué à progresser, pour les femmes comme pour les hommes, mais de façon inégale selon les départements de la région. Ces diplômés mettent plus de temps qu'auparavant pour accéder à un emploi à durée indéterminée ou à un statut de cadre. L'insertion professionnelle est relativement plus difficile pour les femmes.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILE DE FRANCE
Le niveau de diplôme s’élève,
mais le lien diplôme-emploi se fragilise
ors du recensement de la population de 1999, 42 % de la population
francilienne de 15 ans ou plus non scolarisée déclarait avoir un di-Lplôme au moins égal au niveau baccalauréat. Ce n’est le cas que de
27 % des provinciaux (figure 1). Dans la région, 17 % ont un niveau supé-
rieur à bac + 2 contre 7,3 % en province. Même si, durant ces dernières dé-
cennies, les universités se sont développées en province, l’Ile-de-France
continue d’attirer les jeunes diplômés, en particulier ceux qui suivent un
troisième cycle, car l’offre d’enseignement y reste plus abondante. De la
même façon, pour les cadres supérieurs, l’offre de travail y demeure plus
élevée.
En 1999, comme en
1990, les diplômés du avantage de diplômés depuis 1990D
supérieur sont toujours
plus présents en
En Ile-de-France comme en province, l’élévation du niveau de diplômeIle-de-France qu’en
se caractérise par la hausse des effectifs des diplômés de l’enseignementprovince. Sur la dernière
supérieur et le recul des non diplômés.
décennie, le niveau de
diplôme a continué à En 1999, parmi les Franciliens non scolarisés, 26 % possèdent un di-
progresser, pour les plôme au moins équivalent au premier cycle universitaire. Ils étaient 18 %
femmes comme pour les dans ce cas en 1990, et 13 % en 1982 (figure 2). A l’inverse, seulement
hommes, mais de façon 17 % n’ont aucun diplôme contre 25 % en 1990 et 33 % en 1982.
inégale selon les
départements de la Enfin, les hommes comme les femmes sont de plus en plus diplômés
mais ces dernières demeurent moins nombreuses que leurs collèguesrégion.
masculins à être diplômées de deuxième ou troisième cycle universitaireINSTITUT Ces diplômés mettent
(14 % contre 18 %).NATIONAL DE LA plus de temps
STATISTIQUE qu’auparavant pour
ET DES ETUDES e fortes disparités intra-régionalesaccéder à un emploi à D
ECONOMIQUES durée indéterminée ou à
un statut de cadre. Le niveau de diplôme de la population est très variable d’un département
L’insertion francilien à l’autre. Si les écarts sont relativement faibles pour les diplô-
professionnelle est mes sanctionnant une formation générale (BEPC et baccalauréat), ils
relativement plus difficile sont particulièrement sensibles aux deux extrémités de l’échelle des di-
pour les femmes. plômes (figure 3). A Paris, où les universités sont nombreuses, plus de
ILE-DE-FRANCE
MENSUEL N° 2 2 0 - FEVRIER 2003 - 2,2 €
àlapage
E m p l o iFigure 1 - Répartition de la population âgée de 15 ans ou plus, D éfinitions
non scolarisée, selon le niveau de diplôme
Cinq catégories de diplômes :
Diplômes supérieurs - les « non-diplômés » regroupent les personnes n’ayant pas de diplôme ou
ayant seulement le Certificat d’études primaires (CEP) ;
Bac+2 - les diplômes inférieurs au baccalauréat sont le BEPC, le CAP et le BEP ;
- les diplômes de « niveau baccalauréat » intègrent les baccalauréats géné-
Bac - Brevet prof. raux, technologiques et professionnels ;
- les diplômes de « premier cycle » sont tous ceux obtenus deux ans après le
CAP - BEP baccalauréat ;
e e- les diplômes du « supérieur » sont les diplômes de 2 et 3 cycles universi-
BEPC
taires et ceux des grandes écoles.
CEP Trois catégories de qualification :
- les emplois très qualifiés regroupent les emplois de cadres et les profes-Aucun diplôme
sions intermédiares ;
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 - les emplois qualifiés sont composés d’ouvriers et d’employés qualifiés ;
%Province 1999 Ile-de-France 1999 - les emplois non-qualifiés sont les catégories non qualifiées parmi ouvriers
et employés.
Source : Insee, recensement de 1999 (exploitation complémentaire)
structure par âge). En fait, le vieillissement de la population30 % de la population résidente en 1999 possède un diplôme
e ede 2 ou 3 cycle universitaire. Ils sont moins de 10 % dans les francilienne a peu affecté la répartition des diplômes. Si la
départements de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de structure par âge était demeurée constante entre 1990 et 1999
(en neutralisant ainsi le vieillissement des Franciliens), le ni-la Seine-et-Marne. Les écarts entre ces départements ont aug-
veau de diplôme se serait élevé de façon identique. L’évolutionmenté entre 1990 et 1999 puisque l’accroissement de la pro-
constatée s’explique donc essentiellement par la forte attrac-portion des bacheliers et diplômés de l’enseignement
tion du territoire pour les diplômés à tout âge (effet « mobili-supérieur est près de deux fois moins importante pour les trois
départements précédemment cités que pour Paris. Cette ac- té ») et par une propension plus marquée à la poursuite des
centuation des inégalités confirme l’accroissement de la ségré- études des générations dernièrement scolarisées (effet « géné-
ration »).gation spatiale dans la région.
Entre 1990 et 1999, les départs vers la province ont été pluses moins de 30 ans :L
nombreux que les arrivées dans la région. Ce constat n’est ce-plus diplômés et plus mobiles
pendant pas vrai pour les diplômés du supérieur. En effet, la
région attire en proportion, et à tous les âges, plus de diplômés
Entre 1990 et 1999, la population francilienne a vieilli : la pro- du supérieur qu’elle n’en perd. Du fait de la mobilité géogra-
portion des moins de 30 ans est plus faible tandis que celle des phique, l’Ile-de-France a ainsi gagné environ 70 000 diplômés
plus de 50 ans augmente. Puisque les générations les plus an- du supérieur tandis qu’elle perdait près de 180 000 non diplô-
ciennes sont moins diplômées, par un simple effet démogra- més ou diplômés d’un CEP. Ce phénomène est particulière-
phique, l’augmentation du nombre des diplômés du supérieur ment marqué pour les jeunes : entre 15 et 24 ans, 63 % des
aurait dû être freinée, toutes choses égales par ailleurs (effet entrants ont au moins le baccalauréat, tandis que 34 % des sor-
Figure 2 - Répartition de la population par sexe, selon le dernier diplôme obtenu (en %)
1999 1990
Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble
Aucun diplôme 17,2 16,2 16,7 25,2 25,1 25,1
CEP 9,8 13,1 11,5 13,6 17,0 15,4
BEPC 10,3 12,6 11,5 9,5 12,5 11,1
CAP 14,2 9,6 11,8 14,5 9,1 11,7
BEP 7,0 7,3 7,2 4,6 5,6 5,1
Baccalauréat 14,1 15,5 14,8 12,8 14,4 13,6
er
Diplôme universitaire 1 cycle 9,0 11,5 10,3 6,7 8,4 7,6
e
Diplôme universitaire 2/3 cycle 18,3 14,3 16,2 13,0 8,0 10,4
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Champ : population francilienne âgée de 15 ans ou plus.
Source : Insee, recensements de 1999 (exploitation complémentaire) et de 1990 (exploitation au 1/4)Figure 3 - Répartition de la population par niveau de diplôme éthodologieM
et par département de résidence
Recensements de la population
Paris Les statistiques citées dans cet article proviennent de l’exploitation par son-
dage au quart du recensement de la population de 1990, et de l’exploitation
Hauts-de-Seine complémentaire du recensement de 1999.
Seine-Saint-Denis Le niveau de diplôme retenu pour cette étude est issu des informations dis-
ponibles dans le bulletin individuel du recensement. Il s’agit du niveau de
Val-de-Marne
diplôme déclaré par la personne de 15 ans ou plus.
Seine-et-Marne
Yvelines
plus le diplôme est élevé et plus le taux de chômage est faible :
Essonne 22 % des non diplômés sont au chômage contre 12 % des titu-
elaires d’un baccalauréat général et 6,5 % des diplômés des 2 et
Val-d'Oise e3 cycles universitaires ou équivalent.
0 10203040 5060708090 100
%
erAucun diplôme et CEP CAP et BEP Dip. univ. 1 cycle ’accès à des emplois qualifiés et stables
e LBEPC Baccalauréat Dip. univ. 2/3 cycle
plus long et inégal qu’auparavant
Champ : population francilienne âgée de 15 ans ou plus.
Source : recensement de 1999 ( exploitation complémentaire)
Bien que

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