Les déplacements domicile-travail amplifiés par la périurbanisation
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les déplacements domicile-travail amplifiés par la périurbanisation

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 2004, près de trois salariés sur quatre quittent leur commune de résidence pour aller travailler. Les actifs qui résident dans les couronnes périurbaines, moins bien pourvues en emplois que les pôles urbains, sont les plus mobiles : ils travaillent rarement dans leur commune de résidence et font des déplacements plus longs, tant en distance routière qu'en temps de trajet. Les salariés habitant dans l'aire urbaine parisienne se distinguent de ceux qui résident dans les grandes aires urbaines de province par des temps de trajet relativement longs, malgré des distances parcourues plus courtes. Les cadres parcourent des distances nettement plus grandes que les autres catégories de salariés. Trois salariés sur quatre travaillent hors de leur commune de résidence Les emplois plutôt dans les pôles, les logements plutôt dans le périurbain La moitié des salariés travaillent à moins de 8 kilomètres de chez eux Des temps de trajets plus courts dans l'espace rural, malgré l'allongement des distances Les durées sont les plus longues en périphérie de l'agglomération parisienne Les employés travaillent plus près de chez eux La moitié des salariés résident et travaillent au sein d'un même pôle urbain Encadré Les distances et temps de trajet

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 74
Langue Français

Extrait

N° 1129 - MARS 2007
Prix : 2,30€
Les déplacements domicile-travail
amplifiés par la périurbanisation
Brigitte Baccaïni, François Sémécurbe, Gwenaëlle Thomas,
pôle Analyse territoriale, Insee
n 2004, près de trois salariés sur aux autres catégories socioprofessionnelles est
particulièrement marquée pour ceux qui rési-quatre quittent leur commune de
dent dans les plus grandes aires urbaines.Erésidence pour aller travailler. Les
actifs qui résident dans les couronnes
périurbaines, moins bien pourvues en em- Les emplois plutôt dans les pôles,
plois que les pôles urbains, sont les plus leslogementsplutôtdanslepériurbain
mobiles : ils travaillent rarement dans leur
Alors que la population ne cesse de se loger decommune de résidence et font des dépla-
plus en plus loin des centres-villes, l'emploicements plus longs, tant en distance rou-
reste encore largement concentré dans les
tière qu'en temps de trajet. Les salariés
pôles urbains. En 2004, les pôles urbains
habitant dans l'aire urbaine parisienne se regroupent 77 % des emplois salariés, quand
distinguent de ceux qui résident dans les n'y habitent que 63 % de salariés. A contrario,le
grandes aires urbaines de province par périurbain rassemble 12 % des emplois salariés
et 22 % des salariés y résident. L'espace àdes temps de trajet relativement longs,
dominante rurale, pour sa part, présente unmalgré des distances parcourues plus
équilibre relatif (15 % des emplois et 13 % des
courtes. Les cadres parcourent des dis-
salariés). Un actif résidant dans un pôle urbain a
tances nettement plus grandes que les au- donc potentiellement plus de chances de trou-
tres catégories de salariés. ver un emploi proche de chez lui, voire dans sa
commune, qu'un actif périurbain. Cependant,
les emplois offerts près du domicile ne sont pasEn 2004, 73 % des salariés quittent leur com-
nécessairement ceux qui correspondent à lamune de résidence pour aller travailler, mais
qualification, à la formation, ou aux choix de l'in-avec de fortes variations selon les types d'es-
dividu. Le ratio entre le nombre d'emplois et lepace (tableau 1) (Source). Les salariés qui rési-
nombre d'habitants, dans un même type d'es-dent dans le pôle d'une aire urbaine
pace, varie en effet d'une catégorie socioprofes-(Définitions) de moins de 200 000 habitants,
sionnelle à l'autre (graphique 1). L'excédentainsi que ceux qui habitent dans un pôle d'em-
relatif d'emplois dans les pôles urbains apparaîtploi de l'espace à dominante rurale, travaillent
ainsi plus élevé pour les professionsplus souvent que les autres dans leur com-
mune de résidence : moins de 60 % d'entre eux
Taux de couverture de l'emploi selonchangent de commune pour aller travailler. À
le type d'espace et la catégorie socio-l'inverse, les salariés domiciliés dans l'espace
professionnellepériurbain quittent généralement leur com-
nombre d'emplois par rapport au nombre d'actifs résidants en %
mune pour aller travailler : cette proportion 140
Cadresdépasse 90 % dans les couronnes périurbai-
120 Professions intermédiaires
Employésnes des aires urbaines de moins de 50 000
100 Ouvriers
habitants et dans les couronnes des pôles
80
d'emploi de l'espace à dominante rurale.
60Les hommes sont en général plus mobiles que
40les femmes, mais avec des variations d'un type
d'espace à l'autre : cette mobilité masculine plus 20
forte est très marquée pour les habitants des
0
Pôles urbains Communes périurbaines Espacepôles urbains, alors que, dans les couronnes
(y. c. multipolarisées) à dominante rurale
périurbaines, hommes et femmes quittent dans Lecture : dans l'espace à dominante rurale, pour 100 ouvriers rési-
dants, il y a 87 emplois d'ouvriers : il y a donc un déficit d'emplois pardes proportions voisines leur commune pour
rapport à la population résidante. Dans les pôles urbains, toujours pour
aller travailler. Les cadres sont la catégorie la
les ouvriers, ce ratio est de 119 : il y a donc un excédent d'emplois.
plus mobile. Cette mobilité plus forte par rapport Source : DADS 2004, Insee.
INSEE
PREMIEREintermédiaires et les employés que pour écarts de temps de trajet, d'un type d'es- les salariés domiciliés dans l'espace
les autres catégories. pace à l'autre, sont plus faibles que ne le rural est en moyenne inférieure à celle
sont les écarts de distance. Ainsi, en des résidants des pôles urbains
heure pleine, la durée des trajets pour (28 minutes contre 32 minutes), alors
La moitié des salariés
travaillent à moins Proportion d'actifs travaillant hors de leur commune de résidence
en %de 8 kilomètres de chez eux
Professions
Total Hommes Femmes Cadres Employés OuvriersEn incluant les personnes qui résident et intermédiaires
travaillent dans la même commune Pôles urbains 68,9 73,1 64,3 79,1 72,2 59,5 71,5
(27 % des salariés), pour lesquels la dis- Couronnes périurbaines 87,8 89,0 86,5 91,0 93,0 83,3 87,2
Communes multipolarisées 84,0 85,3 82,3 84,9 90,4 79,1 84,4tance domicile-travail et le temps de tra-
Pôles d'emploi de l'espace àjet (encadré) sont conventionnellement
dominante rurale 56,9 61,7 51,1 63,4 65,2 47,4 60,5
considérés comme nuls, la distance
Couronnes des pôles d'emploi
domicile-travail moyenne est de 25,9 km de l'espace à dominante rurale 90,6 89,9 91,4 83,5 95,2 89,2 90,8
(tableau 2 et graphique 2). Pour la moitié Autres communes de
l'espace à dominante rurale 76,6 78,3 74,5 74,3 84,7 70,7 78,5des salariés, la distance est inférieure à
Ensemble 73,3 76,6 69,4 80,5 77,7 65,1 75,77,9 km. La durée moyenne des navettes
domicile-travail, si elles s'effectuaient Lecture : parmi l'ensemble des salariés résidant dans un pôle urbain, 68,9 % travaillent hors de leur commune de résidence. Cette part est
plus faible parmi les femmes (64,3 %) que parmi les hommes (73,1 %).toutes par la route, serait de 26 minutes
Source : DADS 2004, Insee.
en heure creuse et de 32 minutes en
heure pleine. La moitié des salariés ont Ampleur des navettes selon l'espace de résidence
un trajet qui, en heure pleine, prendrait
Distance routière Temps heure creuse Temps heure pleinemoins de 18 minutes par la route ; à
(kilomètres) (minutes) (minutes)l'autre extrême, pour 10 %, cette durée
Moyenne Médiane Moyenne Médiane Moyenne Médianedépasserait 59 minutes.
Navettes intracommunales inclusesEn ne considérant que les salariés qui
changent de commune ou d'arrondisse- Pôles urbains 23,6 5,8 25 12 32 17
Communes périurbaines 30,5 13,6 31 18 35 21ment (Paris, Lyon et Marseille) pour aller
Espace à dominante rurale 28,4 10,2 26 11 28 11travailler, la distance domicile-travail
Ensemble 25,9 7,9 26 13 32 18
moyenne passe à 35,4 km et la moitié
Navettes intracommunales excluesd'entre eux parcourt moins de 12,2 km
Pôles urbains 34,3 9,7 36 18 46 27(tableau 2). Le temps de trajet en heure
Communes périurbaines 35,1 15,6 35 21 40 20pleine est de 43 minutes en moyenne
Espace à dominante rurale 40,2 17,4 37 19 39 20
par la route, mais il est de 25 minutes
Ensemble 35,4 12,2 36 19 43 25
pour la moitié d'entre eux.
Lecture : les salariés qui résident dans un pôle urbain travaillent en moyenne à 23,6 km par la route de leur commune de rési-
dence ; pour la moitié d'entre eux, cette distance est inférieure à 5,8 km.
Parmi les salariés qui résident dans un pôle urbain et qui travaillent dans une commune différente de leur commune de rési-Des temps de trajets plus courts
dence, ces distances moyenne et médiane sont respectivement de 34,3 km et 9,7 km.
dans l'espace rural, malgré Source : DADS 2004, Insee.
l'allongement des distances
Distance et durée par la route des déplacements domicile-travail des
Les salariés résidant dans les pôles salariés migrants alternants en 2004
2a* - Distance routière des déplacements domicile-travail des salariés migrants alternants en 2004urbains travaillent en moyenne à 23,6 km
% des salariés qui quittent leur commune pour aller travaillerde chez eux, soit plus près que ceux des 30
25zones périurbaines (30,5 km) ou de l'es-
20
pace à dominante rurale (28,4 km). Dans 15
10les pôles urbains, en effet, une proportion
5
0plus importante d'individus travaille dans
0,1à5 5à10 10à15 15à20 20à25 25à30 30à35 35à40 40à45 45à50 50à55 55à60 60à65 65à70 70à7575à80plus de 80
en kilomètresleur commune de résidence. En ne rete-
nant que ceux qui vivent et travaillent 2b** - Durée par la r

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents