Regards croisés sur un Iran nucléaire
60 pages
Français

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Regards croisés sur un Iran nucléaire , livre ebook

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Description

La nucléarisation de l'Iran est un sujet sensible qui remet en jeu ce que les principales puissances nucléaires considèrent comme l'équilibre de leur puissance de dissuasion. L'Iran, sans avoir renoncé au traité de non-prolifération, semble potentiellement devenu un Etat en capacité de se doter de l'arme nucléaire. Ce livre analyse les contours et les devenirs de cet enjeu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 10
EAN13 9782296473584
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

REGARDS CROISÉS
SUR UN IRAN NUCLÉAIRE
Catherine Grandperrier


REGARDS CROISÉS
SUR UN IRAN NUCLÉAIRE
Du même auteur

Concept d’une défense nucléaire et désarmement,
L’Harmattan, 2010.
Le nouveau concept de l’OTAN et la défense de l’Europe,
L’Harmattan, 2011.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55564-8
EAN : 9782296555648

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Il ne faut pas tant se méfier des autres
que se défier de soi-même.

Proverbe iranien
Propos liminaires avril 2010
Iran/Afghanistan
Les ministres des Affaires étrangères du G8 réunis les 29 et 30 mars 2010 au Canada ont fait monter la pression sur deux capitales, Téhéran, menacé de nouvelles sanctions, et Kaboul, traité avec plus d’indulgence mais sommé d’assumer ses responsabilités. Ils appellent la communauté internationale à "exercer des pressions sur l’Iran". Les ministres du G8 ont adopté une déclaration affirmant leur "soutien inconditionnel" au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, en prévision d’une conférence d’examen de cet accord attendue en mai, ainsi qu’à la création d’une zone dénucléarisée au Moyen-Orient.
Introduction
Le principe de précaution constitue la base même de la sûreté nucléaire. Malheureusement, il ne lui a pas été donné suffisamment de poids quand il s’est agi de protéger contre les risques de prolifération nucléaire.
Le cas de l’Iran est particulièrement pertinent. L’accent qui aurait dû être mis sur les aspects juridiques et les moyens pacifiques pour le dissuader de franchir la ligne rouge, en ayant l’intention d’acquérir des armes nucléaires, ne l’a pas été de manière efficace.
En novembre 2003, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) adopte par consensus une résolution demandant à l’Iran la suspension de toutes les activités liées à l’enrichissement de l’uranium. À l’époque, le pays ne possède pas de stock important d’UF6, le centre d’Ispahan n’est pas encore opérationnel et aucun uranium enrichi n’a été produit à l’usine de Natanz.
Suite à des négociations avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, l’Iran informe l’AIEA qu’il a décidé de signer et de mettre en œuvre le Protocole additionnel en attendant sa ratification, de suspendre toutes les activités sur le site de Natanz, de ne pas produire de matières premières pour les processus d’enrichissement et de ne pas en importer.
Toutefois, en avril 2004, l’Iran informe l’AIEA qu’elle procèdera à des essais à chaud de la ligne de production d’UF6 et, en juin 2004, qu’elle va reprendre, sous la supervision de l’Agence, la fabrication et les essais de conversion sans que la question soit signalée au Conseil de sécurité (CSNU).
Pour soulager la pression croissante, le 15 novembre 2004, aux termes d’un accord signé à Paris avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, l’Iran décide, sur une base volontaire, de poursuivre et d’étendre sa suspension à toutes les activités d’enrichissement et de retraitement ainsi qu’à tous les tests ou productions d’uranium et installations de conversion.
La suspension sera maintenue tant que les négociations ne seront pas parvenues à un accord mutuellement acceptable sur les arrangements à long terme.
L’Iran reprend ses activités de conversion d’uranium en août 2005. En janvier 2006, dans une note adressée à l’AIEA, elle affirme que son enrichissement est mené à faible échelle et sans production de combustible nucléaire.
Estimant que l’Iran est en non-conformité avec son accord de garanties depuis novembre 2003, le Conseil adopte alors, le 4 février 2006, une résolution demandant au directeur général de soumettre la question au Conseil de sécurité.
Ce n’est qu’en décembre 2006 que ce dernier, agissant en vertu de l’article 41 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, décide que l’Iran doit suspendre sans plus tarder toutes ses activités liées à l’enrichissement – 3 000 centrifugeuses sont alors en cours d’installation à Natanz.
L’Iran réussit alors à convaincre sans difficulté le mouvement des pays non alignés, dont la Chine, qu’il est la victime d’un complot néo-colonialiste des Etats occidentaux aux fins de le priver des droits inaliénables de développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques dans le cadre du Traité sur la non-prolifération. Complot qui serait plus tard étendu à d’autre Etats en développement.
Pour contenir l’ampleur de la crise, en novembre 2007, Gareth Evans, ancien ministre australien des Affaires étrangères, suggère que le seul moyen semble de revenir et, pour la communauté internationale, de parvenir à l’essentiel et à établir une nouvelle ligne rouge entre capacités civiles et militaires, et d’entamer des négociations sans condition sur cette base.
L’Iran semble alors résolu à gêner les garanties de vérification et une difficulté majeure réside dans le fait que la communauté internationale ne peut ignorer les appels répétés du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, ni ceux, juridiquement contraignants, du Conseil de sécurité exigeant que l’Iran cesse tout enrichissement et autres activités nucléaires sensibles.



Le Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2009
6 avril 2010
( Nuclear Posture Review Report, p. 9)
Les Etats-Unis ont démontré qu’ils sont prêts à des engagements bilatéraux et multilatéraux avec la Corée du No

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