L'esthétique des ruines dans la photographie de guerre

Marcel Fortini

Description

Cette recherche est consacrée à l'étude des aspects formels et esthétiques des ruines de guerre avec pour champ d'analyse principal la commande "Beyrouth, centre-ville", au cours de laquelle Gabriele Basilico, Raymond Depardon, Fouad Elkoury, René Burri, Josef Koudelka et Robert Frank furent invités par Dominique Eddé en 1991 à photographier le centre-ville dévasté de Beyrouth, après la guerre civile (1975-1990).

Sujets

• Photographie
• Afrique subsaharienne
• Histoire
• Cinema
• Beaux arts

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2014
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782336355931
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

L’esthétique des ruines Marcel Fortini
dans la photographie de guerre
Beyrouth, centre-ville, une commande exemplaire
En nous référant aux étapes fondatrices pour la constitution d’une L’esthétique des ruinesesthétique des ruines dans l’histoire de la photographie de guerre,
cette recherche est consacrée à l’étude des aspects formels et dans la photographie de guerreesthétiques des ruines de guerre avec pour champ d’analyse principal
la commande « Beyrouth, centre-ville », au cours de laquelle Gabriele
Beyrouth, centre-ville, une commande exemplaireBasilico, Raymond Depardon, Fouad Elkoury, René Burri, Josef
Koudelka et Robert Frank furent invités par Dominique Eddé en 1991
à photographier le centre-ville dévasté de Beyrouth, après la guerre
civile (1975-1990).

Marcel Fortini est photographe, diplômé de l’École nationale
supérieure de la photographie, Docteur en arts plastiques et sciences
de l’art. Il dirige le Centre méditerranéen de la photographie en Corse.
Préface de Robert Pujade
rePhotographie de 1 de couverture : © Marcel Fortini, Beyrouth, juin 2010 (collection de l’auteur)
ISBN : 978-2-343-04184-1
16,50 euros
Marcel Fortini
L’esthétique des ruines dans la photographie de guerre
Collection Eidos
Série Photographie








L'esthétique des ruines
dans la photographie de guerre

Beyrouth, centre-ville, une commande exemplaire























dirigée par Michel Costantini & François Soulages

Série Photographie
Philippe Bazin, Face à faces
Philippe Bazin, Photographies & Photographes
Benoit Blanchard, Art contemporain, le paradoxe de la photographie
Catherine Couanet, Sexualités & Photographie
Benjamin Deroche, Paysages transitoires. Photographie & urbanité
Michel Jamet, Photos manquées
Michel Jamet, Photos réussies
Anne-Lise Large, La brûlure du visible. Photographie & écriture
Franck Leblanc, L’image numérisée du visage
Panayotis Papadimitropoulos, Le sujet photographique
Catherine Rebois, De l’expérience en art à la re-connaissance
Catherinis, De l’expérience à l’identité photographique
Hortense Soichet, Photographie & mobilité
François Soulages (dir.), Photographie & contemporain
François Soulages & Julien Verhaeghe (dir.), Photographie, médias
& capitalisme
Marc Tamisier, Sur la photographie contemporaine
Marc Tamisier, Texte, art & photographie. La théorisation de la photographie
Christiane Vollaire (dir.), Ecrits sur images. Sur Philippe Bazin

Série RETINA
Manuela de Barros, Duchamp & Malevitch. Art & Théories du langage
Eric Bonnet (dir.), Le Voyage créateur
Eric Bonnet (dir.), Esthétiques de l’écran. Lieux de l’image
Michel Gironde (dir.), Les mémoires de la violence
Michel Gironde (dir.), Méditerranée & exil
Suite des livres publiés dans la Collection Eidos à la fin du livre

Comité scientifique international de lecture
Argentine (Silvia Solas, Univ. de La Plata), Belgique (Claude Javeau, Univ. Libre de
Bruxelles), Brésil (Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia, Salvador), Bulgarie
(Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St Clément d’Ohrid, Sofia), Chili (Rodrigo Zùñiga,
Univ. du Chili, Santiago), Corée du Sud (Jin-Eun Seo (Daegu Arts University,
Séoul), Espagne (Pilar Garcia, Univ. Sevilla), France (Michel Costantini & François
Soulages, Univ. Paris 8), Géorgie (Marine Vekua, Univ. de Tbilissi), Grèce (Panayotis
Papadimitropoulos, Univ. d’Ioanina), Japon (Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo),
Hongrie (Anikó Ádam, Univ. Catholique Pázmány Péter, Egyetem), Russie (Tamara
Gella, Univ. d’Orel), Slovaquie (Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica),
Taïwan (Stéphanie Tsai, Univ. Centrale de Taiwan, Taïpé)

Secrétariat de rédaction : Sandrine Le Corre

Publié avec le concours de


Marcel Fortini









L'esthétique des ruines
dans la photographie de guerre

Beyrouth, centre-ville, une commande exemplaire





Préface de Robert Pujade




















































Du même auteur

Le promeneur de Pondichéry, Jérôme Camilly, Mathieu Micheli,
Paris, Trans Photographic Press, 2012
Georges Rousse, les incertitudes du regard, Damien Sausset, Paris,
Scéren-CNDP/CRDP de Corse, 2009
Littoral, pointe du cap corse, Trézélan, Filigranes, 2006
Café de la marine, Jérôme Camilly, Mathieu Micheli, Ajaccio,
Albiana, 2005
L’Ascendant des îles, Robert Pujade, Paris, Eric Koehler, 1994
U Fucone, Corte, Musée de la Corse, 1994
Cap-Corse Capandula, Paris, Marval, 1994












L’auteur remercie

Robert Pujade, Dominique Eddé, Isabelle Aubert




























© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
[e-mail]
ISBN : 978-2-343-04184-1
EAN : 9782343041841











Préface

La fascination du désastre


La photographie des ruines de guerre n’a pas
suscité jusqu’à présent des écrits esthétiques d’envergure ;
on peut en comprendre la raison par comparaison avec les
représentations qu’en ont produites la peinture classique et
romantique. La ruine de guerre n’est pas, tout d’abord, un
décor pour un paysage, elle est la défiguration d’un lieu ;
elle n’évoque pas la nostalgie d’un lointain spatial ou
temporel, mais mémorise les traumatismes de
l’anéantissement de ce que l’homme a bâti. Elle ne ranime
pas la forte présence de civilisations antiques, elle anime un
sentiment de désolation face à la destruction.
Dès le début de son histoire, la photographie
témoigne de la dévastation liée aux conflits entre les nations
et, depuis la guerre de Crimée, - la première qui engendra
des expéditions photographiques - la représentation de la
ruine est associée à des reportages sur le suivi des combats.
La pluralité des moyens techniques utilisés par les
photographes depuis l’origine de la photographie de guerre,
la diversité des motivations propres à chaque expédition et
leurs moyens de diffusion, rendent difficile une
classification esthétique de ces images.

5
L’ouvrage de Marcel Fortini consacré à une
esthétique des ruines de guerre réussit à contourner cette
difficulté en s’appuyant sur un corpus de photographies,
1Beyrouth-Centre-Ville, auquel il confère une valeur
exemplaire. En 1991, les six photographes, René Burri,
Gabriele Basilico, Raymond Depardon, Fouad Elkoury,
Robert Frank et Josef Koudelka sont engagés dans une
mission photographique sur les ruines de Beyrouth qui
avait pour objectif la réalisation d’un travail de mémoire sur
les quartiers du centre-ville après la guerre. Le livre Beyrouth,
Centre-Ville publié par les éditions du Cyprès en 1992, en
présente les résultats.
Ce recueil de photographies prises après les
événements marquants d’une guerre civile, est de ce fait
entièrement centré sur les ruines de guerre : elles ne sont le
décor d’aucune action, elles n’accompagnent aucun récit ou
commentaire, elles sont, pour ainsi dire portraiturées. Elles
sont par ailleurs localisées sur un même champ spatial, le
centre-ville de Beyrouth, tout particulièrement autour de la
« ligne verte » qui démarquait les quartiers Est et Ouest de
la ville, occupés par des habitants de confessions religieuses
différentes. Ainsi, un sujet identique, la défiguration de
Beyrouth, se différencie selon le style, l’émotion et le
professionnalisme de chaque photographe.
Aucune redondance parmi ces parcours
photographiques alors que son