La musique au jour le jour
312 pages
Français

La musique au jour le jour , livre ebook

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312 pages
Français

Description

Que deviennent nos souvenirs de concerts, merveilleux, émouvants, marqués par un artiste éblouissant, par une atmosphère grandiose ou d'une intimité bienfaisante ? Des moments qui peu à peu perdent leurs couleurs, s'effacent, pour ne plus laisser qu'une impression nostalgique avant de se dissiper complètement. Alors que reste-t-il ? Un article de journal, avec ce que le critique du journal Le Monde a touché de plus irrémédiablement personnel dans cette manière de faire de la musique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336366388
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jacques Lonchampt
LA MUSIQUE AU JOUR LE JOUR Bouquets de leurs 1 1961 - 1973
La Musique au jour le jour
Jacques Lonchampt
La Musique au jour le jour
Bouquets de fleurs 1
1961 - 1973
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04318-0 EAN : 9782343043180
PREFACE Que deviennent nos souvenirs de concerts, merveilleux, émouvants, marqués par un artiste éblouissant, par une atmosphère grandiose ou d’une intimité bienfaisante ? Des moments qui peu à peu perdent leurs couleurs, s’effacent, pour ne plus laisser qu’une impression nostalgique avant de se dissiper complètement. Alors, que reste-t-il ? Ce qu’il y a de plus humain, de plus charmant, de plus grandiose parfois, dans l’entourage de cet événement : un article de journal, élaboré juste après ce concert, portant encore la trace de tout ce qu’il y a de personnel dans la musique, dans la salle, dans l’atmosphère unique de cette séance, avec ce que le critique du Monde a touché de plus irrémédiablement personnel dans cette manière de faire de la musique. C’est le principe qui vous est proposé dans ce livre, de vous retremper dans l’odeur et l’atmosphère de quantité de concerts, et non seulement pour réveiller des souvenirs, mais en créer d’autres qui s’avèreront aussi pénétrants que les premiers. Mettez la tête dans ce livre et pénétrez-vous de ce parfum très différent selon les jours, mais d’une originalité propre à chacun. Ces mémoires de grandes soirées ne concernent guère que des événements heureux, comme le signale le sous-titre de ce volume : « Bouquets de fleurs », destiné à propager le souvenir de ces heureux moments. C’est aussi une manière de se cultiver agréablement en butinant des fleurs nombreuses dans une succession inconnue, mêlant des événements de toutes les époques, des gaillardes du 16e siècle avec les plus avancées des partitions du 20e siècle, en passant par les œuvres les plus suaves ou sauvages du 19e siècle, à travers les salles les plus vénérables ou idylliques de ce monde.
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LA MUSIQUE AU JOUR LE JOUR
Et quels artistes y sont représentés, qui sont pour la plupart déjà partis, les Furtwaengler, Schwarzkopf, Abbado, Freni, Walcha, Kempff, Boulez, et tant d’autres qui ont laissé une trace ineffaçable dans la manière de comprendre et de jouer de la musique ! Comment les oublierait-on ?
J.L.
1961 De Bayreuth à Munich, aux limites du chant, avec Victoria de los Angeles et Fischer-Dieskau 15 septembre. –Partir pour des festivals à l’étranger, c’est toujours partir à l’aventure ; on va à Bayreuth voirLes Maîtres Chanteurset l’on découvreTannhäuser; à Munich, on se penche sur un inédit de Mozart et c’est un opéra de Strauss qu’on ramène avec soi. Et c’est fort bien ainsi ; pourvu qu’on ait de bonnes oreilles et de l’enthousiasme dans le cœur, la musique est toujours capable de vous donner bien plus que vous n’en attendez, elle déborde toujours ce qu’on imagine. Bayreuth n’est pas la petite ville ingrate, lourdement germanique, que l’on croit deviner en regardant les photos du Festspielhaus construit par Wagner. C’est une délicieuse cité baroque, une petite e ville princière, par bien des côtés proche du 18 siècle français. Un agréable château, un magnifique parc, des rues larges, vivantes, des gens accueillants, des drapeaux, des touristes ou plutôt des « pèlerins », tout de suite on se sent à son aise, avec cette once de dépaysement que réclament les vacances. Le Festspielhaus, lui, est en dehors de la ville ; sur la « colline sacrée ». Cette usine à musique en briques rouges est massive et rébarbative, heureusement précédée d’un bois de bouleaux ; en arrivant, vers 15 h 30, on respire une atmosphère solennelle et un peu guindée. Agents de police tout en blanc, grosses Mercédès et Pontiac qui déposent des grosses dames en robes damassées et étoles de visons, des industriels et hauts fonctionnaires en smoking blanc, qu’admirent avec naïveté et bonhomie « ceux qui ne sont pas admis à la fête ». On se sent petit au milieu des « grands de ce monde », comme si l’on était convié à une conférence diplomatique… Heureusement, les bandes de jeunes (beaucoup de Français) qui
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