Introduction à la danse orientale
282 pages
Français

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Introduction à la danse orientale , livre ebook

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Description

Qu'est-ce qui constitue le fondement et la substance des mouvements si particuliers de la danse orientale ? A la lumière des pratiques corporelles orientales et de l'histoire de l'art, il s'agit d'une approche du mouvement oriental depuis l'intérieur du corps dansant. La danse orientale se caractérise par un "mouvement spiral" sur tous les plans : esthétique, anatomique, chorégraphique et musical.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2006
Nombre de lectures 304
EAN13 9782336265520
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Univers Musical
Collection dirigée par Anne-Marie Green

La collection Univers Musical est créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine musical.
Son ambition est de proposer un panorama de la recherche actuelle et de promouvoir une ouverture musicologique nécessaire pour maintenir en éveil la réflexion sur l’ensemble des faits musicaux contemporains ou historiquement marqués.
Déjà parus
Blandine CHARVIN, Clara Schumann, 2005 .
Claude JOUANNA, Yves Nat, du pianiste compositeur au poète pédagogue, 2005.
Laurent MARTY, 1805, la création de Don Juan à l’opéra de Paris , 2005.
Marie-Paule RAMBEAU, Chopin, l’enchanteur autoritaire, 2005.
Henri-Claude FANTAPIÉ, Le chef d’orchestre , 2005.
Martial ROBERT, Ivo Malec et Studio Instrumental , 2005.
Ivan WYSCHNEGRADSKY, Une philosophie de l’art musical , 2005.
Guillaume LABUSSIÈRE, Raymond Bonheur. 1861-1939. Parcours intellectuel et relations artistiques d’un musicien proche de la nature , 2005.
Roland GUILLON, Anthologie du hard bop , 2005.
Anne-Marie GREEN et Hyacinthe RAVET (dir.), L’accès des femmes à l’expression musicale , 2005.
Michel IMBERTY, La musique creuse le temps , 2005.
Françoise ESCAL, La musique et le Romantisme , 2005.
Aurélien TCHIEMESSOM, SUN RA : Un noir dans le cosmos , 2004.
Danièle PISTONE, Musique et société  : deux siècles de travaux , 2004.
Louis FINNE, Le Maire, la Muse et l’Architecte , 2004.
Marie-Claude VALJDRIN, La musique techno ou le retour de Dionysos
Introduction à la danse orientale
Pratique du mouvement spiral

Virginie Recolin
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747597906
EAN : 9782747597906
À ma mère.
Mes remerciements amicaux à Monique Blaise et à Sylvie Schmit, à Richard Goulet, et à Michèle Gré-sillon.
Sommaire
Univers Musical Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements Avant-propos Introduction I - AL MAS’UDI II - GEOMETRIE DE CORPS ET ORNEMENTATION SPIRALE III - L’ART DU VIDE IV - LE CORPS COSMIQUE v - LA DANSE DU MAQÂM VI - LE CORPS SCENIQUE VII - L’APPRENTISSAGE Conclusion ANNEXES Quelques ouvrages
« La vraie compréhension se trouve en dehors de tout enseignement écrit. Une transmission spéciale d’homme homme est nécessaire, mais de toute façon, la vérité ne s’atteint que par soi-même. Enseigner n’est pas très difficile, écouter non plus, mais il est vraiment difficile de devenir conscient de ce qui est en nous. »
Maître de l’école Ittoryu, XVIIe siècle.
Avant-propos
L’idée de ce livre est née de la constatation qu’aucun ouvrage à ce jour n’avait abordé la danse orientale en tant que pratique corporelle. Nous disposons de quelques ouvrages socio-historiques, et d’un ou deux manuels d’exercices qui proposent soit une approche sociologique de la danse, soit une approche mécaniste du mouvement. Cela reflète un des visages de la danse orientale, qui est celui, très populaire, de la fête, et qui, par tradition, ne s’écrit pas et n’a jamais été théorisé.
Or, devenue aujourd’hui une discipline artistique, la danse orientale requiert une pratique et un entraînement du corps qui sont organiques. Et en tant qu’art, elle s’est imprégnée des pratiques orientales de la musique, de la calligraphie, de la poésie, du théâtre...
Cet ouvrage n’est ni exhaustif ni un substitut de l’enseignement oral —en matière de corps, les mots ne sauraient supplanter l’expérience. Il indique seulement quelques éléments de pratique qui permettent de voir cette danse traditionnelle sous un autre jour. Ces indications succinctes nous ramènent sans cesse à l’expérience directe du corps. Une pensée de la danse ne saurait remplacer la tradition orale et ses infinies variantes ; la danse est à elle seule une pensée.
La pratique dégagée ici est donc le fruit des années d’enseignement et d’observation des diverses possibilités de la danse, dans sa réalité quotidienne autant que dans sa pratique scénique. De ces manifestations différentes, on peut déduire des points communs récurrents qui permettent de dégager une pratique corporelle et d’élaborer un alphabet chorégraphique. Cette pratique trouve sa structure grâce à deux éléments fondamentaux : la musique arabe et les gravures d’époque. Ces dernières donnent à voir l’esthétique extérieure de la danse et nous guident vers l’état de corps à retrouver. Quant à la musique, elle est la structure et l’ossature même de la danse.
D’autre part, nous avons surtout employé le terme de « danseuse », car la danse orientale est plutôt pratiquée comme une danse féminine. Mais, dans la réalité, la pratique du mouvement oriental s’adresse sans aucune distinction aux danseuses comme aux danseurs.
Du point de vue du style, nous avons voulu éviter de surcharger le texte d’un vocabulaire anatomique et scientifique afin de ne pas perdre l’esprit de la danse non plus que l’esprit de la pensée traditionnelle du corps. De nos jours, il est trop souvent devenu à la mode de confondre l’art avec la technicité, ou l’art avec la science. L’art devient alors une méthode de remise en forme, et le corps est disséqué en petits morceaux mécaniques.
Or, l’art est avant tout un souffle et un esprit. Nous préférons donc observer la danse à la lumière de l’expérience et de l’image poétiques pour conserver l’esprit de l’art et l’esprit du corps.
Enfin la danse orientale n’étant pas une danse de positions de jambes ou de bras, nous n’avons pas souhaité fixer la danse par le biais de photographies. Ce qui importe pour nous est l’approche du corps dans le mouvement, en tant qu’espace intérieur, et non pas seulement en tant que forme esthétique extérieure, car le corps dansant vient d’abord du dedans.
Introduction
Dans cet ouvrage, nous avons souhaité laisser de côté les expressions et les idées communes appliquées aux danses dites « orientales », afin de sortir du débat identitaire, social et culturel. Tout d’abord, par tradition, la danse ne s’écrit pas. Mais à partir du moment où la danse évolue et devient un art scénique, la référence à une discipline appelle des noms. La mise en valeur des « danses orientales » en tant que danses « traditionnelles », « ethniques », « arabes », « du monde », a renforcé leur isolement du monde de la danse et de l’art, et a participé à leur discrédit. Ces qualificafifs se fondent sur une pensée ethnocentriste qui implique une hiérarchisation de valeur.
Ainsi, le langage divise et fausse naturellement la réalité de l’art, car l’art est simple quand le discours est complexe. L’art dépasse les contraires ; le discours les souligne. Nous sommes donc toujours prisonniers du prisme imposé par les catégories du discours historique, sociologique ou ethnologique, et seule la poésie peut rendre compte de l’expérience dansée.
Jusqu’à présent, la danse orientale, comme beaucoup d’autres danses de par le monde, a été considérée à partir des catégories anatomiques de la danse classique et contemporaine européennes. Au lieu de privilégier les termes de « technique » ou de « danse orientale », nous préférons donc parler de « pratique » ou de « mouvement spiral ». À l’inverse de la « technique », la « pratique » est une expérience humaine ; elle a un coeur. Quant à l’expression de « mouvement spiral », elle indique la calligraphie de la danse dans le corps, et non pas son identité culturelle. Le mouvement spiral est un principe de mouvement du corps sous-jacent à tous les styles de danse orientale, quand bien même il ne serait ni développé ni maîtrisé.
Avant de présenter cette pratique du mouvement, nous avons donc estimé important de rappeler ici le discours historique officiellement reconnu à ce sujet, afin que le lecteur ait quelques repères socio-culturels. Du point de vue historique, la danse orientale est plurielle, de la représentation folklorique sans âme à la tradition populaire et savante. Cette complexité de la danse correspond à une histoire avec ses versions officielles, ses fantasmes et ses réalités.

Héritage historique et politique contemporaine
Tout d’abord, la danse orientale relève d’un contexte géographique très vaste. L’Orient peut représenter tout et son contraire, du fantasme à la réalité historique. Aujourd’ hui, on nomme danse orientale celle qui est pratiquée de la Péninsule arabique à la Turquie et à l’Irak, du Maroc à la ville du Caire. Elle se pratique également jusqu’en Inde. Ce vaste ensemble géopolitique présente un

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