Jeune diplomée recherche premier emploi (désespérément)

Claire Amadieu

Description

Cinq années d’études post-bac, et toujours pas de boulot en vue après six mois de recherche infructueuse. De quoi venir à bout de la plus enthousiaste des motivations. De quoi vous transformer, malgré vous, en créature d’intérieur, cloîtrée, isolée, triste, quelque peu désespérée et cynique envers ces amies superficielles qui, elles, ont le monde à leur pied. Seuls réconforts: une liaison amoureuse solide avec un homme qui vous soutient et vous encourage dans vos démarches, ainsi que quelques amis aussi malchanceux que vous. Voilà où en est Claire, vingt-cinq ans, sans emploi, caustique face à ces annonces aberrantes, résistant quotidiennement, et comme elle peut, aux assauts de l’amertume. Une jeune femme qui n’attend pourtant que le coup de pouce qui saura la lancer dans le monde du travail. Dans la jungle brumeuse et hostile du marché du travail, une jeune diplômée progresse tant bien que mal…Claire Amadieu signe un récit vif et impertinent qui parasite l’âpreté d’une situation socioprofessionnelle au point mort grâce à un humour savamment distillé. Piquant et frais, désamorçant les drames grâce à une écriture malicieuse, ce roman est tout simplement irrésistible grâce à la personnalité détonante et autocritique de son héroïne.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782748349504
• Langue: Français

Extrait

Jeune diplômée recherche premier emploi (désespérément)

Claire Amadieu Jeune diplômée recherche premier emploi (désespérément) Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0113869.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009

6 mois : prenez une jeune diplômée et plongez-la dans le bain (à eau bouillante)

Le Parvis de La Défense. Huit heures du matin. Je franchis les dalles humides d’un pas décidé, perchée sur mes talons aiguilles, mon portable à la main, tandis que le soleil pointe timidement le bout de son nez à l’horizon. Un ravissant petit tailleur met en valeur ma taille de guêpe tout en décourageant les dragueurs :sexy d’accord mais attention je suis une femme d’affaires moi ! Une mallette en cuir dernier cri complète la panoplie par- faite de la working-girl accomplie que je suis. Je me dirige tout droit vers la plus haute tour, un sou- rire léger aux lèvres quand tout à coup, je me fige, prise de vertige : c’est quelle tour déjà ? C’est quelle boîte ? Drrinnng… Fuck. Je le savais. J’aurais dû m’en douter : je n’ai ja- mais réussi à porter de talons aiguilles… Je me tourne tant bien que mal pour aviser mon réveil d’un œil hagard : meeerde ! 11 heures ! Je m’éclaircis la voix tant bien que mal pour répondre d’une voix qui se veut la plus dynamique possible : — « Allô ? J’écoute ! » – rien à faire, ma voix est érail- lée. On dirait que j’ai gobé un chat… — « Comment va ma petite chômeuse préférée… ? », lança William de sa voix suave, qui tient d’ailleurs sans doute plus au fait qu’il ne veut pas que ses collègues l’entendent, mais moi, j’adore ça !

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— « Une chômeuse qui ne coûte rien à l’Etat, je tiens à le préciser, tu sais que je déteste ce terme ; tu as l’impression d’être feignant, assisté et, et… de porter tous les maux de la planète sur les épaules, je nesuis pas chô- meuse, je suis à la recherche d’un emploi et comme tu le sais, la recherche d’un emploi… — « est un boulot à plein-temps, je sais ma puce, tu me le répètes tous les jours, je voulais juste savoir comment ça allait ceci dit, je te ferais remarquer… ! » — « Mmm. Pas faux. Bon, et bien, ça va, j’ai déjà ré- pondu à 3 candidatures qui me semblent pas mal, pour lesquelles je colleà peu près», mentais-je innocemment, ce qui n’était pas tout à fait un mensonge si je me dé- brouillais pour le faire avant la fin de la journée ce qui était très raisonnablement réalisable. — « Bien. Je voulais juste te prévenir que je serai en réunion de 14 heures à 16 heures, donc ne t’étonne pas si tu n’arrives pas à me joindre. Je m’efforcerai de rentrer tôt ce soir. Tu me prépares un bon petit dîner ? » — « Euh, oui si j’ai le temps, on fait comme ça ! À ce soir alors ? » — « À ce soir, je t’embrasse ! ». Aaarrrg ! Je n’aime pas avoir à lui mentir mais ces der- niers temps, je dois avouer que je les collectionne. Comment lui dire posément,salut chéri ! Je sais, tu trimes depuis 8h ce matin, tu ramènes l’argent à la maison et moi, je viens de me réveiller – correction : tu viens de me réveiller !impossible. Je préfère mentir. Pour son Bon, bien. Eh mais attends, il m’a demandé de préparer le dîner ? ! C’est ça le problème avec les gens comme lui : sous prétexte que je ne travaille pas, j’ai le temps de tout faire : le ménage, la cuisine, le repassage, les courses et au final, je fais comment, moi, pour trouver le temps de rechercher

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