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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 juin 2015 |
Nombre de lectures | 202 |
EAN13 | 9782336382456 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
4e de couverture
Écritures maghrébines de part et d’autre du Sahara
Écritures maghrébines de part et d’autre du Sahara
Collection dirigée par Faustin Mvogo
Cette collection spécialisée est la vision, au sud du Sahara, du champ littéraire et social maghrébin, avec pour objectif la destruction du mur d’incompréhension entre peuples africains. Ceci passe aussi par l’étude des littératures et la maîtrise des civilisations, de part et d’autre du Sahara.
Les objectifs spécifiques suivants sont assignés :
– publier en priorité les travaux de recherche sur la littérature orale, écrite et/ou comparée du champ du Maghreb ;
– aider à constituer une classe d’intellectuels au sud du Sahara aptes à contribuer à l’innovation dans la recherche en matière d’études de la littérature et des civilisations maghrébines ;
– reproduire des scientifiques et satisfaire la demande en travaux de haute qualité sur les littératures et les civilisations maghrébines.
Avec la collection « Écritures maghrébines de part et d’autre du Sahara », L’Harmattan poursuit simplement son entreprise de construction de la pensée universelle.
Contacts : faustin_mvogo@yahoo.fr/littafric@gmail.com
Déjà paru
Faustin MVOGO, Le Printemps arabe. Prémisses et autopsie littéraires , 2012.
Titre
Faustin M VOGO et Marie A NDELA
L’errance dans les romans
de Tahar Ben Jelloun
Préface de Clément Dili Palaï
Copyright
De Faustin Mvogo
Guide pédagogique de L’Enfant de la révolte muette , Yaoundé, CEPER, 1996.
Aspects de la littérature maghrébine , Yaoundé, PUY, 2000.
Une Ecriture de la dénonciation ; la littérature maghrébine , Yaoundé, PUY, 2010.
L’Adversité, source de créativité littéraire ; une lecture de Morituri et Timimoun , Yaoundé, CLE, 2010.
Rupture et transversalité de la littérature camerounaise , Yaoundé, CLE, 2010.
Le Printemps arabe : prémisses et autopsie littéraires , Paris, L’Harmattan, 2012.
L’Otage ( roman), Paris, L’Harmattan, 2012.
Aube ( recueil de poèmes), Paris, L’Harmattan, 2014.
© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73256-5
Préface
Quand on connaît le parcours intellectuel et humain de Tahar Ben Jelloun, lauréat de plusieurs prix d’envergure, on s’arrête et on cherche à savoir ce que Mvogo et son assistante Andela veulent révéler au lecteur, et qui n’ait pas encore été étudié par des devanciers. Avec pour titre L’errance dans les romans de Tahar Ben Jelloun , la présente recherche s’attèle à analyser les questions qui émanent de ce phénomène. Qu’exprime Tahar Ben Jelloun par sa manière d’aborder les questions relatives à l’errance dans ses romans ? C’est la question qui problématise la vision que cet auteur de renom a de l’errance.
Partant de l’hypothèse selon laquelle l’errance est vécue par les personnages comme un exutoire à leurs souffrances et à leurs frustrations, les auteurs promènent le lecteur à travers le fonctionnement de ce phénomène de par ses manifestations physiques, psychologiques et même oniriques. L’examen de l’écriture de l’errance chez Tahar Ben Jelloun est alors axé sur l’étude des procédés esthétiques qui interviennent dans la mise en texte de ce phénomène. Les deux auteurs ne s’y arrêtent pas ; ils explorent ensuite la polysémie de l’errance comme l’a voulu l’écrivain prolixe et fort intentionné, ce qui a permis aux deux exégètes de faire ressortir, à travers les multiples orientations sémantiques de ce phénomène qu’on retrouve dans les romans, l’idéologie du romancier et de retracer l’ancrage sociogénétique de certains faits littéraires. La sociocritique, par sa double démarche matérialiste et formaliste, a été adoptée par ces chercheurs qu’on peut dire confirmés, Faustin Mvogo ayant déjà livré au public de nombreuses publications scientifiques reconnues. La sociocritique qu’il actionne ici pour la compréhension de son argumentaire apparaît comme la perspective méthodologique idoine au développement d’un sujet en prise avec la société. En termes de résultats, on notera la découverte esthétiquement argumentée selon laquelle l’errance est non seulement symptomatique du mal-être, mais surtout un processus de libération et de construction identitaire au terme duquel, l’individu, libéré des pesanteurs sociales avilissantes, vivrait cette expérience comme l’expression de sa liberté.
Voilà une conclusion qui surprendra plus d’un ; mais qui ressort fatalement des textes de Ben Jelloun qui certainement très intentionnellement, l’a glissé dans ses textes, considérant le lecteur comme quelqu’un d’intelligent, capable d’entrer dans le texte pour en découvrir la substantifique moelle.
C’est cela un des mérites de cet ouvrage ; les auteurs sont allés chercher dans les profondeurs des signes, le véritable sens des écrits de Tahar Ben Jelloun. Il est vrai que le CELMA, le Cercle d’études des littératures du Maghreb et d’Afrique noire, dont les deux auteurs font partie, s’est déjà distingué par des publications scientifiques de très haute facture. Entre une écriture très soignée et la démonstration de ce que l’errance chez Tahar Ben Jelloun est une ouverture vers l’épanouissement de l’individu, contrairement à l’appréhension qui étreint dès lors qu’on pense à l’errance, surtout en situation d’émigration avec son lot de clandestinité, de mort, d’exclusion et de réclusion, on retrouve les analyses osées des exégètes de CELMA. On se souvient de leur culot pour décrypter le phénomène encore tout fumant du printemps arabe, un ouvrage dont le lot du premier tirage avait été vendu comme de petits pains, du fait de l’herméneutique pertinente et de l’actualité du sujet.
Nous avons voulu mêler nos encouragements aux nombreux autres, consécutifs à la parution du Printemps arabe (L’Harmattan, 2012) pour contribuer à faire connaître le champ littéraire maghrébin au sud du Sahara. Car, on le sait, ce champ est resté résiduel dans les programmes de formation dans nos pays. Il est de notoriété publique que les recherches sur ce champ n’ont été systématisées qu’avec le Professeur Mvogo, il y a quelques années. C’est cela qui nous vaut aujourd’hui de nombreux mémoires de Master et même quelques thèses sur le point d’être soutenues, et un cercle de recherche dont les travaux tournent en grande partie autour du champ maghrébin. On comprend dès lors l’importance qu’il y a à mettre l’accent sur tout ce qui relève de la littérature et des civilisations du Maghreb, si la littérature doit contribuer au rapprochement des peuples. C’est bien par la connaissance de l’autre que les Africains pourront entretenir un vrai dialogue entre eux, dans la perspective de l’intégration africaine projetée par d’autres instances. La maison d’édition L’Harmattan, qui a bien compris cette exigence, a créé une nouvelle collection dédiée aux productions qui rentrent dans ce canevas, collection d’ailleurs dirigée par le Professeur Mvogo et qui doit aider à créer une nouvelle classe de chercheurs dans le champ maghrébin.
On est donc dans une dynamique qui semble irréversible et on peut s’attendre à voir de plus en plus d’œuvres dans ce domaine. Au demeurant, la présente étude sur une partie de l’œuvre de Tahar Ben Jelloun, un des plus talentueux écrivains du Maroc, confirme cette tendance.
Professeur Clément Dili Palaï Université de Maroua
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