Les Chevaliers de la Croix

Fabrice Vairetto

Description

Mathieu Saint Pierre est de retour de Terre Sainte, porteur d’une bien triste nouvelle. Il a le cœur lourd, ce chevalier templier chargé d’annoncer le décès de son ancien compagnon d’armes, mais il n’imagine pas encore les aventures qui l’attendent… Parviendra-t-il à démasquer le chevalier de la Croix, ce mystérieux personnage qui, la nuit, vole au secours des paysans victimes de pillages? Succombera-t-il, malgré ses vœux, au charme de la sœur de son ami? Parviendra-t-il à sauver le château de la convoitise de ses ennemis? Un peu d’histoire, une pincée de mystère, quelques batailles et, pour parfaire le cocktail, un zeste de romantisme échevelé: tous les ingrédients du roman populaire à succès sont ici réunis sous la plume alerte de Fabrice Vairetto. "Les Chevaliers de la Croix"? Des aventures à vivre "comme si on y était", pour tous les chevaliers de 7 à 77 ans en mal de dépaysement!

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 16
• EAN13: 9782748370522
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Les Chevaliers de la Croix

Fabrice Vairetto Les Chevaliers de la Croix Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0116714.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011

À Phiphi, mon petit chevalier

1 J’arrivais dans cette bourgade sur un coursier fatigué, las de toutes ces lieues parcourues depuis tant de jours. Les quelques maisons éparses couvertes de tavaillons ou de lauzes semblaient avoir des siècles et le sol boueux encore mouillé des pluies du matin gardait les empreintes de pas, des hommes et des animaux. Surtout près de la rivière, l’Isère, comme on la nommait ici. Loin derrière, Saint Bernard de Menthon semblait en- core veiller sur moi comme une poule veillait ses poussins, me ramenant vers le monde civilisé. Le seul et unique vrai monde. L’Europe chrétienne. Bien sûr, l’Europe ne com- mençait point en Savoie mais ce comté avait depuis peu quelque chose d’attrayant pour moi. À l’entrée du village un bâtiment dont la cheminée fu- mait alors que nous étions à la belle saison me laissa comprendre qu’il s’agissait d’un atelier. Une forge. Je ta- potai alors l’encolure de ma noire monture pour lui donner encore courage de parcourir la distance la séparant de quelque confort. Le vieil écriteauSextqui semblait avoir des siècles, fait d’une vieille planche de sapin, m’annonçait la bienvenue dans ce bourg de Haute Taren- taise. Quelques minutes plus tard je descendis de cheval aux pieds d’un homme au tablier de cuir, lui jetant par la même occasion une bourse pleine. — Remplace le fer manquant au plus vite, vieil homme, et je t’en donnerai une autre. Le maréchal-ferrant presque entièrement édenté m’observa d’un œil senestre azur tandis que son iris dextre

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noisette soupesait mentalement la bourse. Sans doute n’avait-il jamais vu autant d’argent à la fois. Il sourit, montrant ses trois dents restantes puis me fit la révérence tandis que je récupérai l’épée et vérifiai que l’écu était bien fixé à la selle. — Donnez-moi deux heures, Monseigneur, et votre fier destrier sautera à nouveau tel un cabri. Je ne pus que rire en enfilant mon arme d’acier à la ceinture. Je ne demandais à mon fidèle Ténèbre que de courir comme un cheval. Je retirai mon heaume qui m’avait bien protégé de la pluie et me le coinçai sous le bras en me dirigeant vers la place du village, me servant du clocher et du petit château au-dessus de celui-ci pour me guider vers la taverne. Sur le chemin, quelques pay- sans en haillons tiraient une vieille charrette de foin en direction des granges tandis que d’autres menaient les bœufs au champ, de l’autre côté, vers l’est. Je marchai encore un moment dans la boue puis reconnus ce qui de- vait être la taverne. Dehors sous un porche, des hommes jetaient les dés sur l’une des grosses tables en bois entre deux gorgées de vin. Le brouhaha régnant dans l’établissement au moment de mon entrée s’évanouit d’un coup. La présence d’un chevalier en ces lieux ne devait point manquer d’étonner la populace de ce petit patelin apparemment plutôt habi- tuée à côtoyer larrons et malfrats en tous genres, que seigneurs du beau monde. Ma tenue ne passa bien sûr point inaperçue. Avec heaume, haubert à capuche et chausses en métal mon rang était de suite reconnaissable et nombreux me dévisagèrent avec quelques intentions malhonnêtes. Ils espéraient cer- tainement me dépouiller dès ma sortie de ce bouge pour pouvoir fièrement conter leur aventure de gentil héros face à un mauvais seigneur. Mais ils oubliaient qu’avec mon seul tranchant je pouvais les transpercer de part en part avant qu’ils n’aient le temps de dire ouf.

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