MUSIQUE AUX ANTILLES
216 pages
Français

MUSIQUE AUX ANTILLES , livre ebook

216 pages
Français

Description

Ce livre fait le point sur la dimension contemporaine et les influences internationales de la musique antillaise d'aujourd'hui. Tradition culturelles, lieux, artistes, apports technologiques, droits d'auteur, secteur professionnels, médias… tout est passé en revue avec sérieux et bonne humeur. Des photos, des interviews, des textes de chansons enrichissent ce travail.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2000
Nombre de lectures 163
EAN13 9782296398917
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MUSIQUE AUX ANTILLES
Zouk à la Mazouk Dessin de couverture : Jerry JALLIER
© L'Harmattan, 1999
ISBN : 2-7384-8420-4


Maurice JALLIER
Vivette JALLIER-PRUDENT
MUSIQUE AUX ANTILLES
Zouk à la Mazouk
L'Harmattan L'Harmattan Inc.
5-7, rue de l'École Polytechnique 55, rue Saint-Jacques
75005 Paris - FRANCE Montréal (Qc) - CANADA H2Y 1K9 Remerciements
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés à réaliser
cet ouvrage : parents, amis, collègues, musiciens, etc.
Les palmes vont à Marie-Josée Berthol qui, par affection
et avec patience a composé et mis en page ce texte.
Ketty Roy-Camille, ex. Madame Éditions Caribéennes, a
réécrit, corrigé, supervisé le manuscrit, l'a défendu et a
jusqu'au bout apporté la touche professionnelle à l'édition
de l'ouvrage.
Un merci chaleureux pour la contribution photographique
de Jules Henry, Fofo Fumey et... les autres.
A tous encore, mille fois merci. Du même Maurice Jallier avec Yollen Lossen
Musique aux Antilles (1), Ed. Caribéennes. AVANT PROPOS
A 18 ans, je perdis la vue, arrêtant aussitôt mes
études. Mes parents m'offrirent une guitare, ce qui
me permit dès 1947, d'entrer doucement dans le
show-business : orchestre, associations, groupes
folkloriques, composition. De nombreux prix dans les
concours de la chanson créole, carnavals, émissions
radiophoniques, spectacles... , etc. Et ceci, dans toute
la Martinique.
En 1952, je rencontre, à Paris, Barrel Coppet, et
m'affilie à la S.A.C.E.M. Débarrassé de mes études de
kinésithérapie, mon diplôme en poche, je me mis à
fréquenter assidûment les bals de la communauté
antillo-guyanaise, les soirées musicales de la capitale,
ce qui me donna l'occasion de côtoyer des musiciens,
des chanteurs, des artistes de notre région.
Ma rencontre, dans les années 80, avec Yollen
Lossen, dont le mari Serge jouait dans mon
orchestre, a fait naître une idée qui me trottait dans
la tête, et après de nombreuses discussions, nous
décidâmes d'écrire ensemble, Yollen et moi, un livre
sur la musique aux Antilles. Après une parfaite
collaboration qui fut facilitée par notre voisinage à Cormeilles, Musique aux Antilles : Misik bô kay, vit
le jour en 1985, aux Editions Caribéennes.
Je tiens à remercier, ici, Yollen Lossen qui m'a
accompagné dans ma première expérience d'écriture,
ô combien passionnante, encouragé en cela par mon
ami Alex Roy Camille, directeur des Editions
Caribéennes, trop tôt disparu.
Dans ce premier ouvrage, nous avons parlé de
l'évolution de la musique aux Antilles, de Christophe
Colomb à nos jours. Dix à quinze ans de réflexion,
vaste programme, accouchement difficile, mais le
résultat a été au-delà de nos espérances, puisque
après ce premier ouvrage, Musique aux Antilles,
surgirent des émules et, plusieurs ouvrages sur notre
musique ont vu le jour.
Notre second volume, sur la musique aux
Antilles, a pour sous-titre : Zouk à la Mazouk. Certes,
nous avons sacrifié à la facilité, car au seul mot de
Zouk, les portes s'ouvrent, les visages s'illuminent,
les malades guérissent. Comme dit Kassav : " Zouk-la
sé sèl médikaman nou ni "... Nous avons donc adopté
à notre tour le mot zouk.
Dès le début des années 90, la mazurka créole,
née de la clarinette d'Alexandre Stellio, a retrouvé
force et vigueur dans la production antillaise. Pas un
album, pas un C.D ne sortent sans qu'une, deux ou
trois mazurkas ne soient publiées. Nous aurions dû
écrire : du zouk à la mazurka... mais " zouk à la
mazouk " était une expression très répandue à notre
époque. Comme l'on dit souvent: " Yé bap ", pris dans
6 l'ambiance chaude, musicalement parlant, nous
répétions souvent cette succession de mots aux
sonorités faciles à retenir, "zouk à la mazouk",
comme une sorte de mélopée.
Dix années se sont écoulées, depuis la sortie du
premier livre et nous avons vécu une explosion
musicale extraordinaire. La musique afro-antillaise, à
la manière du jazz, du rock ou du reggae, a conquis
ses lettres de noblesse... Les choses, depuis, ont
beaucoup évolué : la technologie, les mass media,
l'information ont donné, dans nos îles, comme
partout ailleurs, une nouvelle dimension à la
musique, et c'est cette nouvelle dimension musicale
antillaise que je vais développer ici : la musique dans
ses traditions, à travers ses artistes, ses vedettes, ses
monstres sacrés et tout ce qui la touche de près ou de
loin : les lieux, les supports, les secteurs
professionnels. Quelques références seront faites au
premier ouvrage. Enfin, vous trouverez de
nombreuses photos, certaines inédites, ainsi que
quelques interviews, des partitions et des textes de
chansons.
Devant le grand bouleversement musical actuel,
je me devais, à nouveau, de m'investir, pour aider à
mieux comprendre ce phénomène et de mettre
également entre les mains de la jeune génération des
animateurs de radio, télévision ou spectacle, ou tout
simplement, à la disposition de tous ceux qui
s'intéressent de près ou de loin à notre culture, un
ouvrage de référence comme le premier. Pour cette nouvelle aventure, j'ai demandé à Vivette Prudent
d'être mon co-pilote, et de vous soumettre le résultat
de nos investigations.
Nous n'avons pas fait d'études en musicologie et
c'est sans prétention aucune que nous essaierons de
parcourir avec vous, dans une promenade ludique,
notre si passionnante et si complexe culture
musicale.
Les auteurs tiennent à signaler que dans la
mouvance de l'actualité, certaines situations se sont
modifiées : des groupes se sont séparés, d'autres
reformés. Depuis 4 ou 5 ans où le livre devait
paraître, la musique a pris également une autre
dimension.
8 MUSIQUE AUX ANTILLES
La musique a été et restera toujours un art
premier, mais dans le temps, elle n'était qu'un
amusement, un passe-temps, et ne restait que dans le
domaine du jeu ; ne disait-on pas : aller jouer, pour :
faire de la musique... la télévision n'existait pas, la
radio et le phonographe n'étaient réservés qu'à des
privilégiés. La musique permettait de se distraire, de
s'amuser en famille ou entre copains. On allait
rarement au cinéma et au théâtre, et grâce à la
musique, on pouvait s'exprimer, se faire entendre.
Elle était en même temps un palliatif aux vicissitudes
de l'existence, elle tenait une grande place dans la vie
de chacun. Dans tous les milieux socio-culturels, aux
Antilles, les sérénades étaient monnaie courante :
pour une naissance, un anniversaire, une réussite
scolaire, un retour au pays. On jouait de la musique
aux fenêtres des élus, pour des sociétés, et dans des
associations sportives. Quant aux surprises-parties,
toutes les occasions étaient bonnes pour en organiser
et les orchestres jouaient bien souvent
gracieusement. Il n'était pas rare d'apercevoir dans
l'ombre, aux abords d'une maison d'où sortaient les flonflons d'une fête, des gens écoutant de la musique
très tard la nuit. Le mot "fan" n'était pas usité à cette
époque, mais nos musiciens exerçaient une réelle
fascination dans le public.
Vers les années 60, aux Antilles, comme partout
ailleurs, devant la vulgarisation de la radio,
l'évolution du disque, le nombre grandissant de salles
de spectacles, d'espaces de danses, on commença à
gagner de l'argent avec la musique ; faire de la
musique devint un travail, être musicien, un métier !
De ce fait, l'objectif principal de milliers de jeunes fut
de se lancer dans la chanson, la musique, et ceux qui
avaient déjà le pied à l'étrier, espéraient en faire un
métier à part entière. Les médias faisaient étalage de
la vie des vedettes du show-business, ils se faisaient
l'écho de ces existences fastueuses, véritables miroirs
aux alouettes. Qui pourrait résister à la tentation des
voyages, du luxe et de l'argent ? Et ce fut la ruée vers
l'or d'un nombre important

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