Rêve dans la savane
198 pages
Français

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Rêve dans la savane , livre ebook

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Description

AAutour de Languy, les mises en garde parentales et religieuses pleuvent : ne pas succomber à l’appel de la chair, se focaliser sur ses études, apprendre à résister au désir malgré les encouragements grivois des camarades de classe. Et l’adolescent a bien failli les écouter, ces amis, et entraîner la nouvelle venue, Andréane, dans un traquenard des plus sordides. Pourtant, d’amitié timide en amour naissant, Languy s’oppose à ce projet et songe à se fiancer avec cette jeune fille meurtrie par les hommes. Ensemble, ils pensent déjà à leur avenir… Jusqu’à ce qu’Andréane apprenne le complot qui se tramait contre elle. Après leur rupture et leur réconciliation, Languy découvre que sa bien-aimée porte en elle le germe d’un nouvel être au père inconnu. Et celui d’un mal sournois… Rêve dans la savane est le roman de la sexualité adolescente. Une œuvre dure, tranchante, qui explore les frontières qui séparent désir et mort, jouissance et faute. En mettant en scène les inhibitions charnelles d’Andréane et de Languy, Guy-Serge Gibîng évoque alors avec pessimisme une Afrique gangrenée par le sida, des hommes et femmes terrifiés et culpabilisés par cette maladie qui tue l’amour. Un roman de société qui brosse avec noirceur le portrait d’une société dans laquelle l’amour et le mal partagent le même lit.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 14
EAN13 9782748367010
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rêve dans la savane
Guy-SergeGibîng Rêve dans la savane
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0) 1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114668.000.R.P.2010.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Ce roman est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
ChapitreI
Un pays de plaine et de savane ! Pas de montagnes, pas de collines pour étouffer vos balades ou vos randonnées dans cette vaste région plate où l’herbe vous arrive à peine aux chevilles. À quelques endroits, elle forme une touffe compacte et peut vous dépasser la taille. Aventurez-vous par ici et vous apprécierez les îlots de forêt, les arbustes, les fleurs sauvages et les palmiers disséminés dans cette vaste étendue de terre aux allures paradisiaques. Mon ami Brice, que nous appelions aussi Pit’choux, moi et quelques autres copains, nous aimions y aller jouer ou faire la chasse aux oiseaux. Rapidement, je me désintéressais des jeux et de la chasse et j’allais m’asseoir sur un tronc d’arbre ou sur une termitière pour écouter les rossignols chanter. De ces parties de chasse, je rentrais toujours bre-douille. Au début de la grande saison des pluies, au mois de septembre, nous allions aussi dans la savane ramasser des champignons. À cette période de l’année, dès que les pre-mières pluies ont arrosé le sol, les champignons poussent naturellement. Il faut être agile pour ramener une quantité suffisante de champignons à la maison. Il faut courir, cueillir vite et courir encore. Les champignons abondent dans la savane avoisinant la ville, mais la demande est souvent trop forte, car certains vont cueillir les champi-gnons pour les revendre au marché. À la maison, je ne ramenais presque rien, sauf quand j’accompagnais ma grande sœur Liliana. Elle connaissait bien les endroits où les champignons poussent en abondance, plus loin dans la
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savane, et j’y allais avec elle. C’est elle d’ailleurs qui fai-sait le plus gros travail, parce que moi j’étais rapidement attiré par le paysage et le mélodieux concert des oiseaux. Elle le savait. J’étais là juste pour dissuader d’éventuels chasseurs d’organes humains. La savane était l’endroit idéal pour rêvasser et pour écouter les oiseaux. Je choisis-sais un endroit confortable pour m’asseoir, et je les écoutais chanter. Ces chants d’oiseaux me communi-quaient la joie de jouir de la vie, la joie de contempler un soleil qui se lève et le plaisir de le voir se coucher dans ces endroits idylliques. Je n’aurais jamais gâché cela en tuant ces talentueux musiciens. Je n’aurais jamais gaspillé mon temps à cueillir des champignons, me privant ainsi de la contemplation de ce paysage inouï au rythme d’un concert gratuitement offert par de généreux rossignols. Mes com-pagnons de jeu ne comprenaient pas cet intérêt pour la nature, et ils disaient souvent que j’étais timide et lent. À cause peut-être de ce caractère réservé, beaucoup de co-pains ne voulaient plus m’associer à leurs parties de chasse et à leurs jeux. Ce que je ne regrettais point ! Ces gars étaient de vraies brutes sans vergogne, juste assez forts pour brutaliser ces pauvres oiseaux sans dé-fense. Ils n’aimaient pas la nature et ne savaient pas apprécier sa beauté. Pour eux, les oiseaux ne chantaient pas, mais criaient ! Ils n’aimaient pas que je leur parle de la joie que je ressentais en contemplant cette savane, du plaisir d’entendre un tout petit oiseau qui chante ou de l’admiration que j’avais pour un ciel étoilé. Selon eux, il fallait être un maboul pour passer son temps à admirer les étoiles et à s’extasier devant une petite étoile filante. Je n’étais pas un homme, mais une femmelette. Ma mère également n’aimait pas que je contemple les étoiles filan-tes. Un jour où elle m’avait trouvé seul dans un coin de notre cour en train de contempler les étoiles ; elle me dé-couragea. Elle me dit que je risquais de me faire emporter par les sorciers, car les étoiles filantes sont des manifesta-
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