Saltimbanque
220 pages
Français

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Saltimbanque , livre ebook

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Description

Entre subversion et subvention, il y a souvent un choix à faire. Gérard Gelas, l'incandescent Saltimbanque d'Avignon, n'a jamais hésité longtemps. Depuis 1968 et sa sulfureuse Paillasse aux seins nus (pièce frappée d'interdiction avant même d'avoir pu être représentée !) jusqu'aux Confidences à Allah et au Crépuscule du Che, son théâtre-à-tout-le-monde a dressé ses planches du côté de l'inconfort, de l'espoir, du combat "malgré tout". C'est l'une des plus exemplaires aventures de l'histoire théâtrale française qui est retracée ici.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 26
EAN13 9782296470835
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SALTIMBANQUE
© L’HARMATTAN, 2011 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55372-9 EAN : 9782296553729
André Baudin
SALTIMBANQUE
Gérard Gelas ou le théâtre de l’inconfort
Préface dePhilippe Caubère
L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR L’énergie du succès,Editions Reuille, 1992.Le Mondial Bleu,Autres temps, 1999. Le séisme marseillais,La Table Ronde, 2000.Le syndrome Tapie,Ramsay, 2002.Légendes du cyclisme provençal,Editions Transbordeurs, 2003. Massoud l’esthète et l’architecte,Editions Transbordeurs, 2003. L’épopée incertaine,Editions Transbordeurs, 2006. Traversées,Bleu Outre-Mers, 2006.Architecture et citoyenneté,Editions Transbordeurs, 2007. Venise,Editions Transbordeurs, 2008.
A mon père L’artiste est un suspect ; n’importe qui peut le questionner, l’arrêter et le traîner devant les juges ; toutes ses paroles, toutes ses œuvres peuvent être retenues contre lui. Jean-Paul Sartre, Situations Pour Alessio, Mina et Chiara mes trois rayons de soleil
Ces annéeslà...
Par Pîîppe Caubère
PRÉFACE
Evoquer ce nom - magnîIque - de héâtre du Cêne Noîr, c’est pour moî bîen sûr remonter encore une oîs e I du temps, revenîr à ma jeunesse et aîre - encore une oîs - resurgîr à a surace es îmages de ces années-à : 68,69,70,etc. Je ’aî u pour a premîère oîs sur une aice scotcée dans e a de a ac de ettres d’Aîx-en-Provence, au-dessus d’un tître :Sarcopage,avec un arbre jaune et ses racînes, comme des grîfes. Max (-îme ombard) me racontera pus tard que e soîr même où e spectace étaît joué dans e grand ampî de a Fac, î aîsaît e « servîce d’ordre », un bâton à a maîn, car e mouvement d’extrême-droîte « Occîdent » avaît aît paner sur uî des menaces d’înterventîon muscée. e Cêne Noîr étaît déjà céèbre à ’époque pour avoîr été à ’orîgîne des événements du Festîva d’Avîgnon 68, suîte à ’înterdîctîon de sa pîèce :La Paîasse aux Seîns Nus. Moî, j’abîtaîs toujours cez mes parents à a Fare-es-Oîvîers et î n’étaît pas questîon que j’obtîenne e droît de rester une nuît à Avîgnon pour voîr une pîèce de téâtre révoutîonnaîre ! Bre, c’est ’été suîvant, en Avîgnon, que je ’aî découvert. es jeunes spectateurs du Festîva d’aujourd’uî ne se rendent pas compte ce qu’étaît à ’époque e estîva « of ». oîn d’être cette - putôt sympatîque d’aîeurs - oîre d’empoîgne qu’î est devenu, î représentaît ’avant-garde artîstîque et poîtîque du téâtre de notre temps. Deux astres rayonnaîent sur uî : Benedetto, ’astre noîr, et Geas, ’astre barîoé. Au poînt qu’on ne pourra pus jamaîs parer de ’un sans parer de ’autre. Cez Benedetto trîompaîent ’acteur - c’étaît notre Maron Brando dont î avaît, sans déconner, a vîoence et a beauté -, e texte dans sa pureté poétîque et poîtîque, a rîgueur du pateau nu. Cez Geas régnaîent putôt es ombres, es mots éceveés, es coueurs, es
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umées, a musîque. C’étaît e magîcîen, e sorcîer d’Avîgnon. Peut-être que ce doube aspect étaît prémonîtoîre de ce que tout e téâtre îssu de ces années-à aaît devenîr et jusqu’à aujourd’uî demeurer. Nous admîrîons éperdument Benedetto (« nous » : moî et mes copaîns Jean-Caude Bourbaut et Max, du Tex, héâtre d’essaî d’Aîx-en-Provence), maîs nous étîons âcés avec Geas... En efet, uî et ses amîs du Cêne étaîent proces du héâtre du Soeî et nous es avîons retrouvés à a Cartoucerîe, un an après, en concurrence en queque sorte. EnIn... de notre poînt de vue. Car sî e Cêne Noîr avaît été tout à aît oicîeement învîté par Arîane Mnouckîne et Jean-Caude Pencenat pour y jouer Aurora, nous autres, sous es conseîs perIdes de Jean-Pîerre Taîade, autre Igure du héâtre du Soeî, essayîons putôt de nous y împoser, pour ne pas dîre nous y încruster. Nous avîons trouvé une métode ormîdabe : a anare. Du matîn jusqu’au soîr, nous n’arrêtîons pas. Ce quî nous vaut a premîère marque d’întérêt et de sympatîe d’Arîane (« A, ben, vous, au moîns, vous êtes des marrants ! »), et ’ostîîté arouce de a troupe du Cêne Noîr, - quî n’étaîent pas vraîment des marrants - maîs essayaîent quand même de répéter eur créatîon, très împortante pour eux, eur premîère à Parîs. Nous avîons même înventé une canson rageuse où nous mettîons dans e même panîer nos deux ennemîs du moment. Je a cîte (en a recantant dans ma tête) : « ’enant terrîbe de a gau-auce, Gérard Geas-ss’ et Pencenat ! A, Ça îra, Ça îra, Ça îra, Ça îra, t’en aîs pas Geas, pour ta carrîère ! A, Ça îra, Ça îra, Ça îra, Ça îra, e concert Maîo t’accueîera ! » On cantaît Ça toute a journée sous es marronnîers de a Cartoucerîe, en peurant de rîre comme des enants îdîots. Voyez e nîveau ! De nombreuses années pus tard, pas ma réconcîîés tout de même, - a vîe s’étaît cargée de nous apprendre qu’ee étaît capabe de pus graves afronts... - e sort nous avaît réunîs à nouveau. Maîs pus « nous » au sens « mes copaîns et moî », car cette oîs-cî... j’étaîs tout seu. Après sept années étînceantes maîs brûantes au héâtre du Soeî (es « marrants » avaîent Inî par y être adoptés) et deux années passées à errer à a recerce de quî j’étaîs, je créaîs en efetLa Danse du Dîabe,
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