Carnet de vie d un pilote de chasse
306 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Carnet de vie d'un pilote de chasse , livre ebook

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306 pages
Français

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Description

Ce livre raconte une vie de pilote de chasse, remplie d'anecdotes et de faits inédits, dans ces tragédies que furent l'Indochine et l'Algérie ; les missions insolites lorsque la guerre froide planait sur l'Europe. Le rôle diplomatique joué par l'auteur au Pakistan, en Afghanistan et dans l'Algérie indépendante, qui permettra des rencontres aux plus hauts sommets des Etats ; un échange avec le général Giap, vingt ans après ce désastre dans la cuvette de Dien Bien Phu ; une rencontre avec le jeune Massoud dans les yourtes de Bamian ou encore une reconnaissance aérienne avec Jacqueline Auriol jusqu'aux confins de l'Ethiopie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 179
EAN13 9782296238596
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Carnet de vie d’un pilote de chasse
Paul-Henri Gleizes


Carnet de vie d’un pilote de chasse

Les poussières du ciel


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’EcoIe polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10120-3
EAN : 9782296101203

Fabrication numérique : Socprest, 2012
*
* *


J’ai amassé toutes ces poussières du ciel
en pensant à

Mon épouse Jacqueline

Mes enfants Caroline
Vincent
Sandrine

Mes petits enfants
Marie-Andrine
Camille
Laurine
Baptiste
Ludivine

Je les remercie tous, pour les moments merveilleux qu’ils ont su me donner


*
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Pour rédiger ce carnet, Lucien a voulu prendre du recul et c’est pour cela qu’il a souhaité que Paul-Henri prenne la plume.
Ainsi les Poussières du Ciel de l’un comme de l’autre, ne seront qu’un seul mélange aux arômes d’une même famille.
Les poussières du ciel,

dans le carnet de vie d’un pilote de chasse.
PROLOGUE
Cet ouvrage n’est qu’une passerelle entre le monde que j’ai connu et celui que vous devez vivre. Sachez que vous serez toujours dépendant de ceux qui construisent votre avenir. Avenir de votre environnement, avenir de votre futur propre, de vos sensations au quotidien sur les lendemains et sur les générations qui vous succèderont.
Talleyrand, pour ne citer que lui, nous adresse cette mise en garde « Si les hommes savaient par quels petits hommes ils sont dirigés, ils ne tarderaient pas à se révolter »…
Le passé et le présent ne sont que les racines de notre avenir. Aussi j’ai conscience de ma responsabilité dans ce que vous devez vivre, car par lâcheté je n’ai peut être pas réagi, quand et où il fallait le faire.

J’ai écrit ce livre à l’usage premier mais non exclusif de tous mes descendants à venir jusqu’à la énième génération. Ainsi je n’oublierai personne. Il me faut donc user d’un langage simple, laconique et non alambiqué, afin que chacun puisse le lire dès son plus jeune âge. Lorsqu’il saura déchiffrer et comprendre le premier millier de mots appris, avec l’aide de ses parents, bien entendu.
Je l’ai écrit en français. Mais je réalise que je suis bien présomptueux de croire que dans quelques générations plus ou moins lointaines, les habitants de ce territoire hexagonal s’exprimeront et comprendront encore le français. Peut être ne parleront ils alors que l’anglais, l’arabe ou le chinois. Conséquences de quelques invasions ou dominations. Certes, il restera dans ce que fut la France, des régions de patois avec le breton, le basque, l’occitan, l’alsacien et bien d’autres dans quelques coins reculés et escarpés. Certains groupes auront gardé un langage qui se rapprocherait de ce que fut le français, saupoudré d’arabe, de chinois et peut être même de swahili ! Il n’y aura plus de territoires d’outre-mer ou d’ailleurs, comme il n’y aura plus d’îles rattachées à ce pays. Toutes ces îles dites paradisiaques ou de beauté seront dans leurs coins à la même dérive que notre hexagone.
Ce que j’espère du fond du cœur, c’est qu’au fil de ces transformations linguistiques, cet ouvrage aura la chance d’être traduit dans la langue moderne du moment. Ainsi il pourra traverser le temps du souvenir afin que ceux qui dans le lointain me succèderont, puissent accéder à notre mémoire. Chacun alors, sans pouvoir y faire quelque chose, réalisera l’esprit de Talleyrand et subira l’énorme gâchis laissé au fil du temps par des hommes incompétents qui croyaient pouvoir nous gouverner.

Nous sommes un vieux peuple façonné par tant de moments douloureux et malheureux de notre histoire. Mais nous les avons toujours surmontés, parce que nos racines étaient profondément ancrées dans cette terre que nous chérissons. Terre sur laquelle a coulé tant de sang, de larmes et de sueur qu’elle en exhale l’odeur de notre race. Celle de la pugnacité devant l’adversité, celle du courage devant le sacrifice, celle de la volonté devant l’effort quel qu’il soit.
Mais voilà que depuis quelques décennies une horde a déferlé sur tout cela avec une idéologie venant d’ailleurs. Alors se sont installés le laxisme, le moindre effort, l’assistanat. Notre rayonnement s’est tari, la volonté est devenue molle, inexistante. La construction d’un monde de misère, de malheur était en route. Nous aurons encore des pleurs, des larmes, de la souffrance, mais au bout il n’y aura peut être plus l’espoir d’un monde meilleur. Nous n’y rencontrerons que l’esclavage, nous aurons cessé d’exister.

Aujourd’hui si ma plume est triste et empreinte de pessimisme, je garde tout de même au fond de moi, l’espérance que les jours à venir seront meilleurs grâce à vous, ma descendance.

*
* *


Dans les poussières du ciel, il y a ce que j’ai vu de la vie et ce que j’ai retenu.

Que le lecteur ou la lectrice de ce carnet de vie qui contient tant de poussières du ciel ne se méprenne pas. Il doit considérer tout au long de ces pages la valeur de témoignages transmis à mes petits enfants. Aussi il faut qu’au delà d’un besoin biographique, soit gardée l’empreinte de la jeunesse par son caractère de roman.
Ne vous offusquez pas de trouver du romantisme dans les faits ou les descriptions de ce livre, car si je l’ai nommé Carnet de vie, il reste le roman de ma vie.

D’ailleurs, ces quelques lignes qui font une page, ces quelques pages qui font un livre pourraient paraître ou faire croire au lecteur qu’il va s’engager sur les chemins rigoureux de la science biographique.
Je le rassure ou je le déçois, mais si j’ai voulu me livrer à cet exercice pour transmettre quelques racines familiales, je me suis volontairement écarté de l’insipide narration des faits et des conséquences. Ainsi le récit frôle quelquefois les vibrations du roman.
Chaque vie vaut la peine d’être racontée, chaque vie doit être racontée car chaque vie est une belle histoire où la part du réel ne fait que frôler la vérité pour l’agrément du lecteur.

Ma connaissance de l’art n’est pas assez aiguisée et je ne dessine pas assez bien pour m’exprimer, aussi je me contente de l’écriture, à la mesure de mes talents.

Ce livre est comme un album photos. Il y a la famille, les amis, les paysages parcourus. Les moments heureux, ceux qui sont pénibles, ceux qui font sourire, mais aussi ceux qui font peur. Ceux qui portent à réfléchir et ceux qui sont là parce qu’ils déterminent la condition d’une vie. S’ils n’avaient pas existé, cette vie aurait été tout autre, bien différente ou bien plus brève.
Tous ces clichés sont différents dans leurs dimensions. Certains sont très petits, il faut se pencher pour mieux les voir et y découvrir la valeur du souvenir.
Une vie ce n’est pas le fil d’un fleuve, mais un parcours plus complexe dans ses méandres. Il y a même des ascensions qui donnent le vertige et des dénivellations rapides, sans écluses pour en atténuer la pente. Il faut alors être bien sanglé, bien attaché.
Une vie, c’est ce qu’on peut raconter lorsque vient le temps des douleurs internes, lorsque les cicatrisations sont longues à disparaître.


*


I had a dream

Je traîne un filet au bout d’une longue corde, solidement nouée autour de ma taille. J’avance ainsi dans le temps et l’espace qui furent les miens durant toute ma vie et c’est par magie que tout le fruit de cette pêche sera transformé en poussières du ciel.

Lorsque le soleil aura cessé de nous éclairer. Quand le grand froid s’étendra sur toute la Terre. Alors ma descendance, vous ne lirez plus ce livre qui deviendra probablement, l’inutile victime de la folie des hommes…
Verset 6, page 5 du Grand Livre des « Poussières du ciel »
Jeunesse
Lorsque je suis né sur cette terre d’Afrique, ce siècle avait trente ans, c’était sur les hauteurs de Constantine, dans un bel hôpital construit depuis peu. Cette ville où nous n’avions pas encore célébré le centenaire de notre présence ici, celle de la France. En effet, ce n’est qu’en 1837 que notre armée a investi cette ville qui sous le joug de l’Empire Ottoman, était défendue par l’armée turque. Les combats furent durs et âpres, comme dans tous les conflits qui se sont succédés dans cette cité depuis qu’elle s’appelait Cirta.
L’ensemble de ce pays que nous avons baptisé Algérie était peu peuplé, les historiens et statisticiens les plus sérieux l’estiment au plus, à un million d’âmes. Les ressources de cette population convertie à l’Islam puisque colonisée par une civilisatio

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