Jean de Bedous
186 pages
Français

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Description

"-D'où es-tu ? -De Bedous, dans la vallée d'Aspe. -Et moi, d'Arras-en-Lavedan, c'est de l'autre côté de Lourdes, par rapport à ta vallée ! Bienvenue, mon gars ! Pourquoi es-tu là ? -Je me suis enfui pour m'enrôler dans l'armée française, je ne supportais plus la présence des Allemands chez nous. J'ai suivi deux copains qui étaient requis STO, mais moi je n'avais pas encore l'âge. Mes parents n'étaient pas au courant de mes intentions." François Gerbet apprécie la jeunesse et l'enthousiasme de celui qui sera un bon compagnon de route...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 200
EAN13 9782336251455
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Graveurs de mémoire
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Éric LE RAY, Marinoni, fondateur de la presse moderne (1823 - 1904), 2009.
Jean de Bedous
Un héros ordinaire Du val d'Aspe aux Vosges, 1943-1944

Micheline Faliguerho
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanl @wanadoo.fr
9782296115439
EAN : 9782296115439
Sommaire
Graveurs de mémoire Page de titre Page de Copyright Dedicace « L’Avenir est un long passé... » Manau PREFACE AVANT-PROPOS 1 A Bedous avant la guerre 2 Juste avant la guerre, en val d’Aspe 3 La guerre est déclarée 4 Souvenirs de Camilienne 5 Une famille béarnaise 6 Jean décide de passer en Espagne 7 Dans les prisons espagnoles 8 La longue et douloureuse attente 9 De Malaga à Alger 10 Lettre à Simon 11 Catherine Traille, passeuse à 16 ans 12 Le comte Renaud de Changy, de la Belgique à l’Espagne 13 Mémoire collective 14 Roger Albéro, “évadé de France” 15 Le parcours de Jean Bellocq-Loustau, autre évadé 16 Pendant ce temps, à l’Hôtel des Voyageurs 17 Frère de combat, François Gerbet 18 De Cavalaire à la Bourgogne 19 Romance à Vosne-Romanée 20 Le cœur d’Eliane 21 Léon et le 1 er bataillon de choc 22 Léon dans les Vosges 23 Combats au Haut-du-Tôt, récit anonyme 24 Gilbert Péché, 13 ans, et la guerre 25 Germaine Bailly avait 20 ans 26 Aimé Gustin, ses... derniers jours 27 La Pourfendeuse dans la tourmente 28 La mort de Jean 29 Une croix dans le pré 30 Témoignages 31 Mon parrain 32 Fin de guerre pour Léon 33 Ecrits d’écoliers vosgiens, à la rentrée de 1945 34 Les larmes d’une mère 35 Le pèlerinage d’Alain 36 Aujourd’hui Clotilde 37 Remerciements 38 Bibliographie
A Marie-Joséphine Laborde
« L’Avenir est un long passé... » Manau
« Certaines déclarations maternelles participent à l’héroïsation des garçons et donnent de délicieux frissons d’horreur aux Occidentaux :
« Je veux que mes fils meurent en martyrs... leur mort est une fête... »
Quelques mères sont tellement soumises au discours du chef qu’elles y croient vraiment et dansent le jour de la mort de leur garçon.
La plupart des mères ne réagissent pas comme ça. »
“Autobiographie d’un épouvantail” , Boris Cyrulnik
PREFACE
Ce récit s’articule autour d’un « héros ordinaire » Jean Agnès, Jean de Bedous, pour l’auteur, Micheline Faliguerho, correspondante bien connue de l’Est Républicain qui, en retraite, a mis ses pas dans ceux de ce garçon né dans le village de Bedous en Béarn, entré en résistance à l’âge de 18 ans et qui vint mourir à 19, au sein de son 2 e régiment de spahis algériens de reconnaissance, près de Gérardmer.

Elle n’a pas choisi n’importe qui, notre Micheline ! Courageux, certes, quand en octobre 1943, ne supportant plus l’occupation étrangère, il abandonne les siens pour passer en Espagne. Mais, en plus, aussi beau que sage… Tout au long de son aventureux périple, sans le vouloir, sans le savoir, combien de filles a-t-il laissées en larmes ! Quand je dis qu’elle a choisi, c’est pour la taquiner car le fantôme de Jean est venu la surprendre par ces hasards de la vie qui parfois la bouleverse. C’est une rencontre de Romarimontains avec Alain, le frère de Jean, et sa compagne, venus en quête du souvenirs de leur disparu, qu’en tant que journaliste, elle est appelée à la rescousse…

Et voilà Micheline partie à son tour sur les traces du « bon gamin » comme on dit ici. C’est à une double épopée qu’elle nous convie : celle de Jean et la sienne. La quête des souvenirs l’amène à rencontrer des témoins, des Pyrénées au Rhin, en passant par les Hautes-Vosges.

Grâce aux confidences que lui livrent des hommes et des femmes résistants, des hommes et des femmes habitant les villes et les villages qu’elle parcourt, aux lettres, aux journaux intimes, aux carnets de route des uns et des autres, dont elle a connaissance, qu’elle peut nous donner l’image d’une population souvent modeste, une population qui souffre dans son corps et dans son âme, une population semblable à Jean, debout malgré la tempête, fraternelle, héroïque.

On ne peut qu’être touché, ému par ce récit qui prend des chemins de traverse pour nous raconter des temps difficiles, que les jeunes générations ne connaissent pas, dans ce quotidien tellement humain. On est étonné par le journal intime que tient Eugène Villanua (qui suit le même périple que Jean) grâce auquel on revit les souffrances de ces garçons dans les prisons espagnoles à Jaca, à Saragosse, tenaillés par la faim, assaillis par les poux et la gale. Aussi les rares jours de bonheur quand, enfin, ils arrivent à Casablanca : « Les drapeaux flottent partout. On droit à un discours de bienvenue dans la gare maritime. On nous offre des cigarettes, des sandwichs, du vin, de la bière, des gâteaux… Je n’oublierai jamais ce jour là ! » Puis ils arrivent à Alger où malgré le logement médiocre « C’est la belle vie ! ». On connaît aussi la dure existence des villageois de la vallée d’Aspe et l’intrépidité des passeurs dont, parmi eux, celle si joyeuse de Catherine Traille qui avait 16 ans !

La longue quête de Micheline nous amène au cœur de la guerre dans les Hautes-Vosges avec les spahis. Mais nous assistons aussi aux tragiques évènements qui touchèrent les civils pris entre la résistance de l’armée allemande, les bombardements alliés, essayant d’aider les maquisards, de trouver de la nourriture, des abris, de protéger leur bétail, alors que leurs fermes brûlent, qu’il faut soigner les blessés, enterrer les morts.

Et, autour de la mort de Jean Agnès, elle réunit tous les témoignages, patiemment cueillis, comme une immense gerbe de fleurs.

Un livre écrit d’un style limpide où bat un cœur.
Jeanne Cressanges
AVANT-PROPOS
« Cet ouvrage se lit comme un roman. J’ai mis le nez dedans, je n’ai pas pu m’arrêter » m’avouait Richard Rognet, poète vosgien reconnu, primé et traduit dans 18 pays. « Un travail remarquable de journaliste » concluait Jeanne Cressanges, honorable dame et écrivaine renommée aussi pour son implication dans le souvenir de la première guerre mondiale. Ce roman, donc, ne se fait pourtant l’écho que de faits réels, témoignages écrits ou oraux que j’ai recueillis durant quatre années. Témoignages simples, émouvants, donnés par des gens qui, souvent pour la première fois, acceptaient de parler de leur guerre, de se raconter, et y trouvaient même du soulagement, une sorte de bonheur. « Je n’avais encore jamais vraiment parlé de ce que j’ai vécu ! » avouait Léon Virassamy qui participa, au sein du 1 er bataillon de choc, à la libération de la France jusqu’au-delà du Rhin. C’était lors de notre troisième rencontre ! Dur de parler d’atrocités vécues ou commises de force, dans le seul but de libérer la France de l’oppresseur.

Outre les récits entendus, les rencontres engendrant des amitiés, cette recherche a été l’occasion de voyages qui n’auraient peut-être jamais été programmés.

Emmenant époux et petits-enfants dans la vallée d’Aspe, j’ai pu à la fois découvrir cette belle région de France, ses habitants, de fiers Béarnais, la rudesse d

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