Le feu sacré de la liberté
253 pages
Français

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Le feu sacré de la liberté , livre ebook

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Description

Babacar Diop se fait le scribe de son expérience d'étudiant sous la forme d'un "témoignage". Le récit est une mine de renseignements sur l'organisation du mouvement étudiant, les conflits qui le traversent, ses "political connection", son art de la stratégie et de la tactique, ses enjeux de pouvoir, ses violences et ses cruautés, bref son "art politique". (Extrait de la préface de Djibril Samb).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 371
EAN13 9782296445116
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE FEU SACRÉ DE LA LIBERTÉ
Mon combat pour la jeunesse africaine
Babacar DIOP


LE FEU SACRÉ DE LA LIBERTÉ

Mon combat pour la jeunesse africaine


Préface du Pr Djibril SAMB
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10286-6
EAN : 9782296102866

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
REMERCIEMENTS
Je remercie mon père Cheikh Mbacké Diop à qui je dois mon éducation. Toute notre maison a profité de la chance d’un père exemplaire, un parfait modèle de piété et de droiture. Qu’un père ait aimé son fils, c’est un sentiment que la nature nous inspire. Mais qu’un père sacrifie toute son existence, jusque dans sa vieillesse pour ses enfants, c’est le plus beau témoignage de sa vertu et de sa bonté. Il a fait naître en moi la passion de l’histoire et de l’engagement social et politique. Du plus loin que je puis me rappeler le souvenir du passé, en remontant jusqu’à ma plus tendre enfance, je revois mon père m’apprendre le sentiment du devoir des hommes envers leur communauté, en me racontant l’histoire des « hauts faits des hommes de cœur » qui, aujourd’hui, me servent de modèles de vie. Il m’a parlé des héros de notre peuple, comme Plutarque nous parlait des anciens Grecs et des anciens Romains. Il avait pour devoir de « former et façonner son fils à la vertu ». Mon père m’a encouragé à écrire ce livre. Je lui témoigne toute ma gratitude.
Mes remerciements vont également au Secrétaire général du Parti socialiste, le camarade Ousmane Tanor Dieng, qui me témoigne une attention particulière. Il m’a encouragé à écrire et à publier ce manuscrit.
Je suis profondément reconnaissant au professeur Djibril Samb qui a accepté de préfacer mon livre. Dieu a fait dans certains hommes des dons admirables, comme il a fait le soleil. Qui peut empêcher au bel astre de briller ? Les hommes, de « belles lumières » éclairent notre monde. Ce n’est pas seulement la connaissance de Platon qui donne au professeur Samb son éclat universel ; son grand génie embrasse différents domaines, l’antique comme le moderne, l’histoire comme la philosophie. Ses nombreuses publications en attestent éloquemment. Les conseils du professeur m’ont été utiles dans la rédaction de mon livre.
Je dois particulièrement une grande dette de reconnaissance à feu professeur Sémou Pathé Guèye. Chez lui se rencontrait le penseur et l’homme politique. Il était un intellectuel dont la cause a pour fondement le bien commun et le bonheur public. Sa disponibilité et son grand cœur me permettaient de parfaire chaque jour ma formation. Ses critiques et suggestions m’ont permis d’améliorer certains passages de mon manuscrit.
Je remercie le docteur Ibrahima Sow qui a corrigé mon manuscrit. Je remercie aussi les professeurs Abdoulaye Elimane Kane, Boubacar Barry, Ousseynou Kane et Boubacar Diop dit Buba de leur disponibilité. Je témoigne une sincère reconnaissance au docteur Mapathé Ndiaye et à Serigne Mbaye Thiam de leurs observations. Je remercie Khalifa Ababacar Diagne, Thierno Kandji et Mamadou Bodian qui m’ont permis d’avoir accès à certaines archives. Je ne dois pas étouffer la voix de la reconnaissance à l’endroit de tous mes amis et frères qui m’ont encouragé à écrire.
En définitive, je suis seul responsable de mon livre. C’est à moi seul d’en répondre devant l’Histoire et demain devant Dieu.

L’auteur
PRÉFACE
Le titre de l’ouvrage de Babacar Diop, Le feu sacré de la liberté : mon combat pour la jeunesse africaine, pourrait d’abord faire penser à un vétéran qui, au soir de sa vie, revisiterait les principales étapes passées de son existence, consignées dans un mémento ou un bilan, comme y songe le vieux philosophe du Phèdre (276d). Il n’en est rien pourtant. Ce livre n’est pas tout à fait un bilan, même s’il en a quelques contours, ni un programme ; il est plutôt conçu, comme un « livre de témoignage ». Son auteur n’est pas non plus un aîné, mais un jeune homme que l’on peut encore croiser dans l’un des mille et un couloirs et autres allées de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. C’est pourquoi, à mes yeux, ce livre présente un triple intérêt en raison d’abord de son auteur, puis de son objet et, enfin, de son projet.
L’auteur, Babacar Diop, est un fils de la campagne, c’est-à-dire un fils de la terre, terre vivante et nourricière, à laquelle il reste intimement attaché. Aussi bien, à travers chaque page, affleurent ce lien presque mystique avec le terroir et la nostalgie des accents bucoliques, avec l’odeur de la terre qui s’éveille à l’aurore, avec les bouses de vache qui indiquent le chemin du troupeau matinal, avec le béguètement lointain d’une chèvre perdue. De tels souvenirs sont vivaces, et profonds, et durables, et vous façonnent une âme – et la conditionnent au désir du retour à la Terre-Mère.
Mais ainsi est faite la terre, qu’elle n’étouffe pas ses enfants – et les laisse s’échapper, tel le fruit arrivé à déhiscence qui s’ouvre pour libérer son contenu. Babacar est donc forcé, avec la dure loi du cycle scolaire, de « monter » à Thiès – ville qui garde un lien indissoluble avec la terre, ville envahie par les senteurs moites de la campagne si proche, si vivante, mais aussi ville ouvrière, ville d’avant-garde et de lutte, où se sont trempés bien des caractères. C’est à Thiès, au lycée Malick Sy, que notre jeune « pousse » va se forger le caractère en faisant ses premières expériences de lutte « syndicale » dans le mouvement scolaire. Là, dans le conflit des personnalités qui cherchent à s’affirmer, dans les « luttes de ligne », dans les différences d’opinion, souvent transformées en divergences d’orientation, dans les alliances et les négociations « forcées », émergent peu à peu de futurs leaders. Mais c’est à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, après son baccalauréat, que le jeune Babacar fera son véritable apprentissage dans le mouvement étudiant.
L’objet même du livre ou, peut-être plus exactement, le thème qui le parcourt, le mouvement étudiant, n’est presque jamais un sujet de réflexion pour ses acteurs. Aussi bien dit-on, en général, que le mouvement étudiant, parce qu’il n’a pas de mémoire, n’a pas vraiment d’histoire, car aucune histoire véritable ne peut se passer de mémoire pour la raison bien simple que c’est celle-ci qui l’accueille et la veille, et la transmet de génération en génération. Sans doute des hommes de science, comme Momar-Coumba Diop {1} , ont-ils perçu cette lacune, à vrai dire réelle, du mouvement étudiant, et ont-ils tenté d’y remédier d’une manière tout à fait instructive, mais c’est bien la première fois qu’un étudiant de l’ université de Dakar décide d’écrire l’histoire pour son propre compte – étant entendu que toute histoire est d’abord celle que se représentent ses scribes. Chose tout à fait inédite donc, Babacar Diop se fait le scribe de son expérience sous la forme d’un « témoignage » – que l’on ne peut confondre avec l’histoire en un sens académique, mais qui en est un matériau de première ligne.
L’intérêt d’un témoignage, à la différence de la sécheresse factuelle des minutes d’un huissier ou d’un notaire, est de mêler le subjectif à l’objectif, le jugement au fait, l’éclairage de l’acteur à l’événement et, ainsi, de révéler autant sur l’un que sur l’autre – sur l’autre sous le regard de l’un. L’on a, pour ainsi dire, un récit de protagoniste sur le mouvement étudiant durant les années 2000. C’est avec l’élection d’un nouveau président de la République le 19 mars 2000, dont il fut un acteur, que notre héros commence son expérience dans le mouvement étudiant.
Cette expérience se fait d’abord dans la consternation et la douleur avec la mort de l’étudiant Balla Gaye, énigme non résolue à ce jour, mais sur laquelle Babacar Diop apporte un éclairage périphérique

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