Le tourbillon
138 pages
Français
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Description

Faisant suite à un premier volume Tourbillon, la dérive autoritaire, ce livre est un feuilleton, celui de la vie de l'auteur, sur un certain parcours fait d'épines et de pétales, avec comme fil conducteur la responsabilité politique du fait d'autrui.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 51
EAN13 9782296516342
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aminata Barry
LE TOURBILLON LE COMBAT
LE TOURBILLON**
Mémoires Africaines L’histoire se construit à partir des acteurs, petits ou grands. Cette collection reçoit les témoignages ou les récits de tous ceux qui ont contribué à façonner notre présent. Déjà parusBARRY Aminata,Le tourbillon. La dérive autoritaire, 2012. TETE Godwin,Omer Adoté. BAUDIN Marcel,Les derniers Méharistes. MATALA MUKADI Tshiakatumba,Dans la tourmente de la dictature. OSTROWSKI L. Zygmunt,Soudan, coulisses d’une guerre oubliée BAKARY Djibo, «» Itinéraire politiqueSilence, on décolonise ! et syndical d'un militant. BASSOM Nouk,Le Quartier Spécial - Détenu sans procès au Cameroun. DUPAGNE Yannick, Coopérant de l'éducation en Afrique ou l'expérience camerounaise d'un directeur de collège. NDEGEYA Vénérand, Répression au Burundi, Journal d'un prisonnier vainqueur. N'GANGBET Kosnaye Michel,Tribulations d'un jeune tchadien de l'école coloniale à la prison de l'indépendance. NYONDA Vincent de Paul,d'un Gabonais, du Autobiographie villageois au ministre.
Aminata Barry LE TOURBILLONLe combat **
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00918-6 EAN : 9782336009186
DÉDICACE
Je dédie cet ouvrage de témoignage à mon cher pays, la Guinée, qui a longtemps souffert de ses fils
INTRODUCTION
La spirale du tourbillon ne m’avait toujours pas expulsée par le haut, comme je l’avais espéré. Je croyais que le pire était derrière moi, le reste à parcourir ne pouvait être qu’une promenade de santé. Comme je me trompais ! au regard de ce qui m’attendait. Je repris donc mes compagnons de toujours, la plume et le papier pour un long épanchement. Si l’écriture est un bon remède, elle permet aussi la réconciliation avec soi-même et avec autrui, fût-il ton pire ennemi. En effet, en m’expliquant et en tentant de trouver des réponses aux nombreux et différents problèmes qui se sont posés à moi, j’espérais partager le vertige du tourbillon avec d’autres qui, placés dans ma situation, pouvaient m’ouvrir de nouvelles portes de sortie avec des clés différentes de celles que j’avais dû utiliser jusque-là pour me libérer de cette tourmente. Savait-on jamais ? La carapace que je m’étais forgée à force de coups reçus m’avait souvent protégée en servant de repoussoir. Jusque-là, ma combativité et le destin symbolisé par mes précieux petits cailloux blancs m’avaient souvent sauvée des eaux, tel Noé avec sa divine arche. Cette bonne fée allait-elle continuer à illuminer mon chemin semé d’embûches ? En tout cas, je l’espérais de tout mon cœur.
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LE RETOUR D’EXIL ou la problématique de la réadaptation
La partie ne sera pas facile, c’était une certitude. Je m’étais battue dans l’adversité pour apprivoiser la violence d’un exil, à présent je devais apprendre à me battre contre un ennemi invisible et imprévisible dans mon propre pays qu’il fallait réapprendre à connaître. Ainsi donc, une autre aventure commençait : celle de la réintégration. Les Guinéens de l’étranger étaient perçus comme des martiens, une espèce à part, un corps étranger telle une greffe qui devait prendre. Nous devions apprendre à sécréter un sérum antirejet. Nous avions vécu dans « le beurre », l’opulence, en fuyant la misère et les difficultés « les marrons ont été sortis du feu », mais certainement pas pour nous de la diaspora. Nous rentrions de l’extérieur avec nos gros sabots en donneurs de leçons. Ces thèses étaient développées couramment pour nous renvoyer dans nos cordes. Moi qui croyais être parvenue à me sortir par le haut du tourbillon qui m’avait aspirée, j’étais encore loin du compte. Le clivage de la société guinéenne, entre ceux de l’extérieur et ceux de l’intérieur, sanctuarisé par la création d’un Secrétariat d’Etat chargé des Guinéens de l’étranger, venait compliquer la physionomie sociale du pays, déjà fortement éprouvé par la fracture réelle qui existait entre les victimes du Camp Boiro et ceux qui validaient cette page douloureuse pour légitimer ce qui était illégitime. Le pays baignait dans un magma
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