Vivre avec le mal de mère
165 pages
Français

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Vivre avec le mal de mère , livre ebook

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Français

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Description

Sous la forme originale d'une autographie, qui consiste à parler de soi à la troisième personne, l'auteure nous invite à parcourir son histoire d'enfant et de femme maltraitées. Isolée, Julie culpabilisera dès son plus jeune âge à la place de son bourreau, pensant mériter cette violence. A l'âge adulte, elle s'inscrira dans des scénarios de vie qui viendront confirmer sa croyance, jusqu'au jour où la menace d'une mort imminente viendra la réveiller, pour l'enjoindre à dissoudre son conditionnement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 99
EAN13 9782336265254
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Histoire de Vie et Formation
Collection dirigée par Gaston Pineau avec la collaboration de Bernadette Courtois, Pierre Dominicé, Guy Jobert, Gérard Mlékuz, André Vidricaire et Guy de Villers

Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s’ouvrant aux productions qui cherchent à articuler “histoire de vie” et “formation”. Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique.
Le volet Formation s’ouvre aux chercheurs sur la formation s’inspirant des nouvelles anthropologies pour comprendre l’inédit des histoires de vie. Le volet Histoire de vie, plus narratif, reflète l’expression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens.
Dernières parutions
Volet : Formation
Muriel DELTAND, Les musiciens enseignants au risque de la formation : Donner le la, 2009.
Sabine SENE, Trajets de salariés et bilan de compétences. Quelles trans-formations ?, 2009.
Marie-Odile de GISORS, Veilleurs de vie. Rencontres en tendresse, 2009.
Annemarie TREKKER, Des femmes « s’ » écrivent. Enjeux d’une identité narrative, 2009.
D. BACHELART et G. PINEAU, Le Biographique, la Réflexivité et les temporalités, 2009.
Franco FERRAROTTI, Les Miettes d’Epulon, 2009.
Isabelle GRAITSON, L’Intervention Narrative en Travail Social. Essai méthodologique à partir des récits de vie, avec la collaboration d’Elisabeth Neuforge, 2008.
Danielle NOLIN, L’art comme processus de formation de soi, 2008.
Elizeu Clementino de Souza (coord.), (Auto)biographie. Ecrits de soi et formation au brésil, 2008.
Ronald MÜLLER, Jean Rouppert, un dessinateur dans la tourmente de la Grande Guerre, 2007.
Christian GÉRARD, Une histoire de prise de conscience. Modélisation d’une intelligence en action, 2006.
Vivre avec le mal de mère
ou Qu’est-ce qui fait courir Julie ?

Marie-France Rothé
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296120259
EAN: 9782296120259
A ce que j’ai de plus cher au monde, mes enfants.
A ma petite-fille Léna, en pensant à son combat.
A tous ceux et celles qui ont cru en moi et m’ont secourue.
A la victoire du bien sur le mal.
Sommaire
Histoire de Vie et Formation Page de titre Page de Copyright Dedicace PRÉFACE AVANT-PROPOS chapitre 1 - JULIE ET SES PARTENAIRES chapitre 2 - LE PARDON chapitre 3 - LE PRIX DE LA GUÉRISON chapitre 4 - LA JUSTICE chapitre 5 - QU’EST-CE QUI A FAIT COURIR JULIE ? NOTES
PRÉFACE
Contrairement à l’autobiographie, qui consiste à parler de soi à la première personne , ce récit de vie nous est présenté à la troisième personne. Un style que, le philosophe et psychanalyste, Jean-Bertrand Pontalis nomme autographie. Par cette formule où le « il » se décrit alors que le « je » s’écrit, l’auteur prend la bonne distance pour nous faire partager son histoire d’enfant et de femme maltraitées.
Les traumatismes de la prime enfance ont la vie dure et l’enfant carencé d’amour, aussi. Toute sa vie, tout son être sera en tension vers la réparation de ses manques. Sans répit, il cherchera à combler ce déficit.
Dès sa conception, nié dans son propre destin et dans sa singularité, méprisé dans son « je » jamais fusionné avec une mère aimante, rejeté dans son identité en aucun cas reconnue, encore moins acceptée, son pronostic vital sera en jeu. Il conviendra alors de trouver sur sa route des êtres capables de l’écouter, le recevoir comme une personne à part entière, sans qu’il ne parvienne totalement à établir une saine fusion amoureuse qui lui aura tant manqué.
Il devra également ne pas rester passif afin de sortir de son état de victime réelle et innocente. La culpabilité qu’il aura prise sur lui, à la place de son bourreau, le contraindra à devenir lui-même pour cesser d’imiter l’autre en se punissant. L’idéal à atteindre sera d’apprendre à abandonner la colère, la rancœur, la violence, celle qui libère sur le moment mais qui, en fait, ne fait que réveiller le lien fusionnel dysfonctionnel. Un niveau difficile à atteindre, voire utopique.
Dans ces situations graves d’abus de pouvoir, de violence physique, de harcèlement psychologique, d’abus sexuels et ou de chantage affectif dans le registre desquels Julie s’est trouvée, pour au moins quatre révélés, la fuite restera la meilleure solution. Se faire aider s’imposera comme une nécessité, à la fois pour arrêter la spirale de l’intolérable mais aussi pour accéder à la réalité fondatrice à partir des laquelle on peut se reconstruire et se revitaliser.
« Qu’est-ce qui fait courir Julie ? », est un livre qui fait le récit d’une maltraitance infantile non identifiée et de ses conséquences à l’âge adulte. Il offre, au lecteur concerné par le sujet, la possibilité de faire un travail de guérison ; au lecteur épargné, celle d’exercer un devoir de vigilance.
C’est pourquoi, je suis très fier de préfacer l’ouvrage de Marie-France Rothé qui, par son expérience, sa compétence et ses valeurs humaines, met à profit son combat pour que cesse toute violence envers les enfants. Très agréable à lire, avec un style qui permet de rentrer progressivement dans les personnages, j’ai été très interpellé par les passages sur la perversion. Par ailleurs, la mise en évidence de la nécessité de couper les liens lorsqu’ils détruisent et la transmission de cette violence à l’ensemble de la fratrie, si elle ne fait pas un travail personnel ou n’accepte pas celui d’un des leurs, est percutante.
Dans ce récit de vie où le traumatisme s’est déroulé avant l’âge trois ans, et où il a été alimenté de façon permanente pour ensuite être relayé, l’enfant a totalement été formaté pour être une superbe victime de pervers, eux-mêmes formatés, à la recherche de proies faciles.
Cette histoire entre en parfaite résonnance avec les propos d’Alice Miller dans son livre « C’est pour ton bien » qui traite les racines de la violence dans l’éducation de l’enfant. Et avec ceux de Rosa Jaitin, dans « Clinique de l’inceste fraternel » où il est dit : que le groupe familial fonctionne sous la domination du principe de répétition dans lequel la recherche de la fusion est une tentative d’éviter la dépression, liée à la séparation vécue comme un arrachement. Selon A. Ruffiot : on est issu avant d’être tissu … la famille préexiste au sujet. Cela est totalement vrai, Julie l’illustre parfaitement.
Très éducative sur l’inconscient familial, il va sans dire que cette autographie pourra aider des tas de gens, des Julie qui courent aussi vers une vie épanouie. Et surtout pour ne plus souffrir à la place des autres.
Merci Marie-France pour votre courage et votre force de vie, ce témoignage est superbe… Bravo.

Régis GROSDIDIER
Docteur en médecine, allergologue, nutritionniste Ex médecin de l’ambassade de France en RAY Lauréat de la faculté de médecine de Nancy
AVANT-PROPOS
Au nom de son père, au nom de sa mère, au nom d’elle-même, Julie s’est tricoté un cancer. Au nom de son père, au nom de sa mère, au nom d’elle-même, elle remaille sa vie.
Dans une ville où Pierre Loti fit son nid, Julie décide de naître. L’histoire se passe dans un contexte d’après-guerre, non loin de la mer.
A cette époque, une autre guerre sévit entre son père et sa mère. Julie naît dans le chaos, y compris à la maternité où, ce jour-là, la sage-femme égare son identité. Est-ce l’amorce du premier secours de son ange gardien pour la conduire vers un autre destin ? Tentative avortée par la mémoire recouvrée de l’accoucheuse qui la fait, promptement, retourner dans son berceau avec sa mère pour fardeau.
L’histoire commence, celle d’un humain qui va prendre en main son destin au sein d’un labyrinthe où murmurent beaucoup de plaintes. L’histoire d’une enfant puis d’une femme qui tournera longuement en rond dans la périphérie de sa vie. L’histoire de Julie qui entreprendra de comprendre d’où elle vient, pour savoir où elle va, au prix de la cruelle mise au jour d’une mère infanticide, parfaitement dissimulée sous les traits d’une madone dévouée. En psychiatrie on qualifie cette conduite de Syndrome de Münchhausen par procuration , dans la vie ordinaire on se fait entièrement rouler dans la farine par son caractère pervers.
En effet, quoi de plus sidérant que l’habileté d’un parent constricteur qui sévit en cachette, tout en se montrant accablé par les résultats de ses brutalités !
Pour se déraciner de ce monde des morts, Julie devra alors s’

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