1914 - Le face à face
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Description

Après la victoire écrasante de l’Allemagne sur la France en 1871, 1914 marque le début d’un nouveau face à face pour les armées allemande et française. Une fois de plus, l’Allemagne a prévu d’écraser la France dans une guerre-éclair. Dès le mois d’août 1914, le sort des armes semble donner raison aux troupes du Kaiser. Mais l’extraordinaire résistance du soldat français, le légendaire poilu, déjoue les plans de l’ennemi. Des prémices au déclenchement lui-même, en terminant par les batailles qui formèrent ce qu’on appela la guerre de mouvement, Gilles Vauclair évoque la première année de la Grande Guerre à travers une série de documents iconographiques allemands et français pour la plupart inédits.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2014
Nombre de lectures 18
EAN13 9782813816443
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0070€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bibliographie
Introduction
Sommaire
Le temps des casernes et des grandes manœuvres
La France de 1914 et son empire colonial
La guerre est-elle inéluctable ?
La guerre est déclarée !
Des premières victoires aux premières désillusions
De la retraite à la victoire de la Marne
La course à la mer
La guerre des tranchées
Le premier hiver au front
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Bibliographie
Anonyme,Notre75 par un artilleur,Aristide Quillet éditeur, 1915. Collection Patrie (155 fascicules), Éditions Rouff, de 1914 à 1919. Collectif,Krieg, album en 2 volumes Édition Woche Allemagne, 1920. Collectif,Der Grosse Krieg in Bildern, Rudolf Mosse, Berlin, de 1915 à 1918. Collectif,La Grande Guerre vécue, racontée, illustrée par les combattants, Aristide Quillet, 1935. Collectif,Almanach du combattant, Éditions Durassié, de 1922 à 1950. Courtellemont G.,Les Champs de bataille de la Marne, Édition française illustrée, 1915. Denis Ernest,La Guerre, causes immédiates et lointaines, l’intoxication d’un peuple, Librairie  Delagrave, 1915. Galtier-Boissière (Docteur),Larousse médical de guerre illustré, Éditions Larousse, 1917. Galtier-Boissière Jean,La Fleur au fusil, Éditions Baudinière, 1928. Lagrange et Galland,La Grande Guerre par l’image, Éditions Durassié, 1926. Lintier Paul,Avec une batterie de75 – Ma pièce, souvenirs d’un canonnier 1914, 1916. Marre Francis,Notre75, 1915. Ministère de la Guerr e,Rapports et procès-verbaux d’enquête de la commission instituée en vue deconstater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens,Imprimerie nationale 1915. Ministère de la Guerre,Le Livre du gradé d’artillerie, Berger-Levrault, 1914. Ministère de la Guerre,Le Livre du gradé d’infanterie, Berger-Levrault éditeurs, 1915. Ministère de la Guerr e,Décret du 28 mai 1895 portant règlement sur le Service des arméesen campagne,édition militaire 1907. Ministère de la Guerr e,Décret du 7 octobre 1909 portant règlement sur le service de place, édition  militaire, 1915. Renaud Alexandre,Chair à canon – La simple vie des hommes de guerre, Le Courrier, 1935. Richert Dominique,Cahiers d’un survivant - un soldat dans l’Europe en guerre, La Nuée bleue, 1999.
Du même auteur 1914-1918 Ruffey-lès-Echirey, un village bourguignon dans la tourmente de la Grande Guerre,  autoédition, 2000. Avec Callabre Didier,Les Soldats de Thury dans la boue des tranchées - des Bourguignons dansla première guerre mondiale, volumesI etII, autoédition 2003 et 2004. Avec Callabre Didier,Le Fusillé innocent 1914-1917- La réhabilitation de l’artilleur Eugène Bouret, Éditions Autrement, 2008. Avec Callabre Didier,Les Poilus de la Côte-d’Or dans la Grande Guerre,Éditions Alan Sutton, 2010. Avec Callabre Didier,La Vie en Côte-d’Or pendant la Grande Guerre,Éditions Sutton, 2013. La Grande Guerre en 3D,Éditions Ouest France, 2013.
Iconographie: Hors mention spéciale, les documents iconographiques appartiennent à l’auteur.
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Introduction
Rien ne semble dis tinguer l’année 1914 de celles qui l’ont précédée. Dans toute l’Europe, des millions de paysans travaillent la terre comme l’ont fait leurs parents et comme le feront leurs enfants. Leur vie, bercée par le rythme des saisons, semble immuable mais autour d’eux le monde bouge . Le modernisme n’est plus une idée futuriste, il es t déjà là et chaque jour plus pr ésent encore. Des aéroplanes sillonnent le ciel, les villes sont alimentées en électricité, après le télégraphe et le téléphone, on échange main tenant des mes sages par onde r adio appelée T SF ! La r évolution industrielle n’est plus qu’un loin tain souvenir et l’industrie se perf ectionne encore et toujours. Dans les usines françaises Schneider e t Saint-Chamond, dans les usines allemandes Krupp ou autrichiennes Sk oda, de gigantesques marteaux-pilons et d’énormes laminoirs travaillent l’acier pour f orger des canons. Les mines de f er et de charbon t ournent à plein r endement… Dans cette Europe, tous ces hommes de labeur ne se dout ent pas que, dans quelques mois, le modernisme v a les rattraper, va les aspirer. Jetés dans la plus effroyable des guerres, ils font connaissance avec les dernières inventions du génie humain: mitrailleuses à tir rapide, canons à longue portée, puis les gaz de combat, les lance-flammes et les premiers chars d’assaut. Sous le ciel de l’ été 1914, ils subis sent les premiers orages, des orages d’acier. Ils part ent le c œur serré sous une f einte gaieté, dans des tr ains couverts de fleur s, sous les acclamations de leur famille. Chacun se sentant investi d’une légitime mission patriotique:« Vive la France, à Berlin, la guerre sera courte »pour les uns -« Nach Paris…» Pour les autres ! « La guerre sera courte », tout le monde le pensait ou tout du moins l’espérait. Mais celle-ci dura des jours, des mois, des années. La boue et le froid, le fer et le feu, le sang et la mort furent leur quotidien et, pour beaucoup d’entre eux, il n’y eut pas d’ avenir.
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Escortés par des ca valiers, ci-dessus des prisonnier s allemands e t, ci-dessous, une c olonne de prisonniers français. Pour de nombreux soldats, le face à face se termina par une longue dé tention dans les camps de prisonniers.
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Le temps des casernes et des grandes manœuvres
Depuis la désastreuse guerre de 1870-1871 et l’annexion de l’Alsace et de la Moselle à l’Empire allemand, l’antagonisme entre la France et l’Allemagne est une réalité majeure sur l’échiquier européen. Dès lors, le gouvernement français n’aspire qu’à reconquérir ses territoires perdus. e En ce début du X Xen traîna siècle, l’ennemi héréditaire, celui qui dans des guerr la F rance es centenaires, n’est plus l’Angleterre mais l’Allemagne ! En eff et, c’est le début de l’En tente cordiale entre la F rance et l’Angleterre. Les dernières dissensions entre ces pays aux riv alités ancestrales datent de 1898, avec l’épisode militaire de Fachoda au Soudan, où la France, à la recherche d’un climat d’apaisement, renonça à la possession du haut Nil. Toutefois, pour faire face à l’Empire allemand et à ses alliés, la France doit nouer d’autres alliances. Elle se rapproche donc de la grande Russie. Dans ce climat d’alliance et de mésalliance politico-militaire, l’Europe s’arme ! e En France, sous la IIIc ouvremilitaire devient obligatoire. Le pays se servic e République, le de casernes e t, pour f aire face à l’Allemagne, de nouvelles places fortes sont construites autour de grandes villes de l’Es t comme Belfort, Verdun, Toul, Langres, Besançon, Dijon… C ependant, face à l’évolution rapide de l’artillerie lourde et des explosifs, ces forts sont dépassés. Seuls les forts proches e de la fr ontière sont modernisés, au début du X Xsiècle, par un r enforcement des dômes en bé ton armé. Selon les stratèges de l’époque, la défaite de 1870 étant due à l’attitude d’une armée française trop timorée et attentiste, l’enseignement militaire est donc fondé sur l’offensive à outrance. Cette tactique, qui prévaut depuis plusieurs années, est annuellement mise en pratique lors des grandes manœuvres. A la mobilisation générale, la plupart des officiers partirent avec cet état d’esprit. Le désenchantement n’en fut que plus gr and, car la char ge furieuse à la baïonne tte coûta très cher en vies humaines. En août e t en sept embre» fauchés par pantalons rouges de « millier s ailleusesles mitr 1914, des allemandes jonchèrent, tels des coquelicots, les champs et les plaines de l’est et du nord de la France.
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e Ci-dessus, photographie de gr oupe pour c e peloton de chas seurs alpins du 14BCA. Ci-dessous, photo de cérémonie pour ces fantassins allemands, devant l’imposante entrée de leur caserne.
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La vie de caserne fit toujours l’objet de situations facétieuses pour les militaires de toutes les armées. Ci-dessus, les cuis tots d’une caserne fr ançaise et, ci-dessous, la vie de chambr ée pour c es soldats allemands.
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Les grandes manœuvres en F ranceembre était réservé auxle mois de sept année , : chaque manœuvres d’automne. Parmi ces exercices, ceux regroupant plusieurs corps d’armées étaient qualifiés de grandes manœuvres. Pour simuler une situation de guerre, des milliers d’hommes répartis
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en deux armées s’ opposaient. L’armée bleue, dont les solda ts (cavaliers, artilleurs, fantassins…) portaient généralement un manchon blanc sur leur k épi, affrontait l’armée rouge.
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