Enseigner l Histoire des arts : enjeux et perspectives (1)
192 pages
Français

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Enseigner l'Histoire des arts : enjeux et perspectives (1) , livre ebook

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Description

L'émergence de l'enseignement de l'Histoire des arts dans les cursus de l'école élémentaire, du collège et du lycée suscite de nombreuses interrogations. Cet ouvrage, qui réunit les contributions de formateurs d'enseignants et de chercheurs, propose des éléments de réponse et de réflexion en se centrant sur la question de l'histoire. Comment penser l'Histoire des arts à une époque qui serait marquée par la "fin de l'histoire" ? En quoi les œuvres recèlent-elles un sens de l'histoire sur lequel cet enseignement pourrait prendre appui ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 114
EAN13 9782296800823
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Enseigner l’histoire des arts
Enjeux et perspectives (1)
ARTS, TRANSVERSALITE, EDUCATION
Collection dirigée par Gilles Boudinet
Cette collection présente, dans une perspective interdisciplinaire, des ouvrages qui proposent une réflexion sur les arts et les pratiques esthétiques en termes de médiation culturelle et d’éducation.
Elle s’adresse aux étudiants, chercheurs et universitaires impliqués par ce thème, ainsi qu’aux enseignants et intervenants concernés par les réflexions sur les pratiques de l’art dans les champs de l’éducation et de l’animation.
Comité international de lecture de la série « Enseigner l’histoire des arts : enjeux et perspective »
– Daniel DANIETIS, Professeur émérite, Arts Plastiques, Université de Paris VIII-Saint-Denis, France.
– Claude DAUPHIN, Professeur des universités, Musicologie et Pédagogie musicale, Université du Québec à Montréal, Canada.
– Alain KERLAN, Docteur en philosophie, Professeur des universités en Sciences de l’éducation, Directeur de l’Institut des Sciences et des Pratiques d’Éducation et de Formation, Université de Lyon, UMR Education Cultures et Politiques, France.
– Jean-Pierre MIALARET, Professeur émérite, Musicologie, Université de Paris Sorbonne-Paris IV, France.
– Françoise REGNARD, Directrice du CEFEDEM de Rueil-Malmaison, Docteur en Sciences psychologiques et de l’éducation, Université Libre de Bruxelles, Belgique.
– Raymond RINGUETTE, Professeur titulaire, Directeur des programmes de 2 e et 3 e cycles, Faculté de musique, Université Laval à Québec (Québec) Canada, Docteur en Education musicale, University of Illinois, USA.
Gilles BOUDINET (éd. )
Gilles Boudinet (éd.)
Enseigner l’histoire des arts
Enjeux et perspectives (1)
La question de l’histoire
L'Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www. librairieharmattan.com
diffusion. harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54158-0
EAN : 9782296541580
Préambule
Cet ouvrage fait suite à une journée de recherche organisée par le groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique » , de l’Université de Paris VIII. Il réunit les contributions de plusieurs auteurs (membres du groupe ou invités) intervenant dans les domaines de la formation des enseignants, de la recherche universitaire en sciences humaines, en arts (musicologie, arts plastiques, études théâtrales…) et en sciences de l’éducation. Ainsi propose-t-il une réflexion qui répond aux interrogations que suscite l’émergence de l’enseignement de l’Histoire des arts dans les cursus de l’Ecole élémentaire, du Collège et du Lycée. Parmi les très nombreux thèmes et questionnements induits par la mise en place de cet enseignement, les arguments ici présentés s’orientent sur la problématique de l’histoire. Ceci signifie que cet ouvrage se veut le premier d’une série qui entend aborder successivement les principaux champs notionnels convoqués par l’enseignement de l’Histoire des arts (la question de la transversalité, les politiques culturelles en éducation…).
Auteurs
Serge Bonnevie, Docteur en sciences de l’éducation, membre du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Gilles Boudinet, Maître de conférences habilité à diriger des recherches, Sciences de l’éducation, Université de Paris VIII, membre du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Gérard Bougeret, Maître de conférences habilité à diriger des recherches, Musicologie, Université de Tours, EAD 3252, « Recherches Transversales en Musicologie ».
Catherine Dosso, Formatrice en musique à l’IUFM de Lorraine.
Philippe Filliot, Agrégé d’Arts plastiques à l’Université de Reims, docteur en Sciences de l’éducation, chargé de cours à l’Université de Paris VIII, membre associé du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Gbaklia Elvis Koffi, Maître de Conférences à l’ENS d’Abidjan (Côte d’Ivoire), membre associé du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Frédéric Maizieres, PRCE musique IUFM Midi-Pyrénées, Docteur en Sciences de l’éducation, membre du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Claudia Reinhardt, Doctorante en Sciences de l’éducation, Université de Paris VIII.
Pascal Terrien, Maître de conférences à l’Université Catholique de l’Ouest et au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, membre associé du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Stéphane Touron, Conseiller pédagogique départemental en éducation musicale.
Ruth Uscalovsky, Docteur en Sciences de l’Education, membre du groupe « Sciences de l’Education Artistique, Culture et Musique ».
Pour ouvrir
ENSEIGNER L’HISTOIRE DES ARTS APRES… « LA FIN DE L’HISTOIRE » ?
ENSEIGNER L’HISTOIRE DES ARTS APRES… « LA FIN DE L’HISTOIRE » ?
Gilles Boudinet
Le 15 février 1979, le peintre Hervé Fischer organisa au Centre Pompidou un événement. L’artiste coupa alors un mètre-ruban, symbole du temps, en déclarant « l’histoire de l’art est terminée ». Cet exemple introduit d’ailleurs l’ouvrage d’Hans Belting L’histoire de l’art est-elle finie 1 ? Selon cet auteur, l’art était auparavant pris en charge par un discours différent de lui, tel celui des critiques ou des historiens, à l’image de l’ouvrage fondateur de Giorgo Vasari, publié en 1568, Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes . Or, depuis les années 1970, l’art serait entré dans le régime d’une autoréférence. Toute œuvre contiendrait désormais sa propre définition, ses normes particulières, son propre « métadiscours », sans avoir à adhérer au paradigme des références et des « héritages » notamment avancés par les historiens de l’art. La thématique, développée dans divers domaines, de la « fin de l’histoire », peut sembler très emblématique des mutations de la société occidentale contemporaine. Celles-ci sont en effet souvent analysées en termes de passage d’une période dite « moderne », engagée depuis les Lumières, à un nouveau régime, celui de la
« Postmodernité » pour suivre ici les écrits de Jean-François Lyotard 2 . Ainsi cette « fin de l’histoire », propre au monde postmoderne, ne peut-elle que faire débat au regard du champ disciplinaire de « l’Histoire des arts », tel qu’il émerge actuellement dans les enseignements du primaire, du collège et du lycée. Quel peut être le sens de l’enseignement de l’Histoire des arts à l’heure « postmoderne » de la « fin de l’histoire » ?
La proposition de « l’Histoire des arts » rencontre deux perspectives. D’une part, « l’Histoire des arts » peut être prise dans son acception courante, à savoir celle d’un système théorique, l’histoire, qui permet de synthétiser et d’ordonner selon une chronologie donnée un ensemble déterminé de productions artistiques. L’art est ici arraisonné par l’histoire. Mais d’autre part, il est possible d’inverser la formule pour envisager le contraire : l’histoire, du moins une histoire, pourrait être instaurée par les arts eux-mêmes. Si, à suivre les interrogations de H. Belting, l’art se serait dorénavant affranchi des catégories externes que lui assignaient les historiens, il n’en reste pas moins une instance qui, dans son immanence, reste porteuse d’une histoire propre. Il s’agit alors de prendre en compte une dimension originaire, générée par la structure même des œuvres, qui agencerait un rapport au temps sur lequel une perspective historique pourrait s’appuyer. L’histoire, plus exactement une possibilité temporelle de l’histoire, serait alors déterminée par l’art. En cela, cette perspective répond avantageusement aux incertitudes et contradictions que pourrait laisser planer l’enseignement de l’Histoire des arts à une époque où non seulement la vie artistique revendique son autonomie par rapport aux catégories des historiens, mais aussi où la définition même de « l’histoire &

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