L étonnante histoire des Maisons familiales rurales
275 pages
Français

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L'étonnante histoire des Maisons familiales rurales , livre ebook

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Description

Les Maisons familiales rurales démontrent qu'il est possible de concevoir un système de formation reproductible et durable capable de réunir l'univers de l'école et les espaces familiaux, professionnels et culturels, aux frontières des définitions de l'enseignement formel, non-formel et informel. Le développement de ce mouvement éducatif, reconnu par l'état, est totalement atypique. Cette longévité est-elle seulement due aux effets de leur pédagogie novatrice et à leur conception syncrétique de la formation?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2009
Nombre de lectures 336
EAN13 9782336263106
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de Copyright Page de titre PRÉFACE - François SUBRIN, président de l’Union nationale des Maisons familiales rurales PRÉAMBULE CHAPITRE I - CRÉATION DE LA PREMIÈRE MAISON FAMILIALE PREMIERS DEVELOPPEMENTS CHAPITRE II - DEUXIÈME ETAPE DES MAISONS FAMILIALES LA CRISE DE CROISSANCE CHAPITRE III - LE GRAND DEVELOPPEMENT UNE ORGANISATION MÉTHODIQUE ET RIGOUREUSE CHAPITRE IV - LA REPONSE PERMANENTE DES MAISONS FAMILIALES AUX BESOINS DU MILIEU CHAPITRE V - L’IMPORTANTE MISSION DES CADRES CHAPITRE VI - L’INFLUENCE DES MAISONS FAMILIALES EN FRANCE ET DANS LE MONDE CHAPITRE VII - LES DANGERS ET LES FREINS CHAPITRE VIII - L’A.I.M.F.R. CHAPITRE IX - DEMAIN ! ANNEXE BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE SUR LES MAISONS FAMILIALES RURALES
1 ère édition, France-Empire, 1987
© L’HARMATTAN 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan @wanadoo-fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296097087
EAN : 9782296097087
L'étonnante histoire des Maisons familiales rurales

Florent Nové-Josserand
Florent Nové-Josserand a publié :
L’étonnante histoire des Maisons Familiales Rurales, Témoignage et Perspectives, Éditions France-Empire, Paris, 1987, 223 p.

Témoin et acteur : la prodigieuse évolution de l’agriculture française, 1939-1999, Éditions Musnier-Gilbert, Paris, 1999, 230 p.

Au soir d’une vie — Témoignage, Edition IML, imprimerie des Monts du Lyonnais, St Martin en Haut, 2003, 78 p.

Patrick Gués a publié aux éditions L’Harmattan :

Ils se sont engagés. Témoignages d’administrateurs et de salariés des Maisons familiales rurales, ouvrage collectif, Paris, 2007, 163 p.

Préface et annexes biographiques du Le livre de Lauzun par l’abbé Granereau, Paris, 2007, 242 p.

Petites humeurs passagères. À lire quand vous voulez, où vous voulez... Si vous voulez ! Paris, 2008, 111 p.

Adaptation française du Le Lit de la Mort, chronique d’une grève de la faim au pénitencier de Kénitra, Miloudi El Ktaïbi, Paris, 2009, 232 p.
PRÉFACE
François SUBRIN, président de l’Union nationale des Maisons familiales rurales
Florent Nové-Josserand nous a quittés en janvier 2009, après une vie bien remplie. Il a publié L’étannunte histoire des Maisons familiales rurales en 1987. Ce récit est celui d’un témoin de la première heure et de premiers plans puisqu’il en a été un des acteurs majeurs durant plus de cinquante ans. Pour cet engagement sans faille, à sa mémoire et pour l’intérêt historique de ce livre, il nous a paru important de rééditer cet ouvrage qui était épuisé. Mais qui est Florent Nové-Josserand ?
Né en 1911 dans une famille d’agriculteurs du Rhône, à Saint-Romain de Popey, à la charnière des Monts du Lyonnais, formé par la Jeunesse agricole catholique ( JAC ), Florent se marie juste avant la guerre. Fait prisonnier, il revient, en 1943, dans son département. Ces années-là ne sont pas faciles pour lui et les siens. « Nous étions encore dans la grande tourmente où notre jeune foyer fut particulièrement éprouvé. Mariés de 1938, nouvellement installés dans une toute petite exploitation. Comme beaucoup d’autres nous connûmes la séparation, les longues périodes sans nouvelles, les difficultés de toutes sortes. Il s’y ajouta la maladie fatale et la mort en août 1944 de notre fils aîné âgé alors de quatre ans... et au même moment un accident grave dont je fus victime prolongeant difeultés et séparations... »
Malgré ces revers de la vie, il rencontre, à trente-deux ans, les Maisons familiales en participant à l’animation de celle de Poncharra-sur-Turdine, près de son village. Il s’investit en même temps dans les organisations syndicales où il prendra peu à peu des responsabilités locales, départementales puis à la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) dont il sera, pendant de longues années, vice-président.
Une assemblée générale extraordinaire de l’Union des Maisons familiales rurales se tient à Paris le 24 novembre 1945. Florent Nové-Josserand qui doit se rendre dans la capitale, y représente les associations du Rhône. Le président de l’époque est absent. La journée est longue en discussions de toutes sortes. Le mouvement est en effet à un tournant de son existence. Après s’être mis d’accord sur sa nécessaire réorganisation, les membres présents doivent choisir leurs administrateurs nationaux et leur nouveau président. « C’est à ce moment, et à ma plus grande surprise, que plusieurs participants se tournèrent vers moi pour assurer cette fonction. ». Il devient ainsi président de l’Union en posant ses conditions : que les parents soient responsables à tous les niveaux de l’institution naissante et qu’il puisse recruter immédiatement un collaborateur qui travaillera en relation avec lui. Florent Nové-Josserand occupera cette charge durant vingt-trois ans jusqu’en 1968.
Il se consacre également à de nombreuses autres fonctions : président de la Chambre d’agriculture du Rhône en 1966 puis celle régionale en 1970, président fondateur de l’Institut supérieur agricole Rhône-Alpes (ISARA), administrateur de la Mutualité sociale, du Crédit Agricole et de plusieurs coopératives. Il est également membre du Comité économique régional puis du Conseil Économique et Social de 1954 à 1974.
Sa stature, malgré sa petite taille, sa droiture, son engagement en imposent à tous. Professionnel pourtant incontesté, il ne permettra jamais que les organisations agricoles prennent le pouvoir dans les Maisons familiales rurales. Sans relâche, il tient bon pour que les familles soient les uniques responsables du mouvement. Il aura neuf enfants, vingt-huit petits enfants et trente-cinq arrières petits enfants.
Ses responsabilités facilitent ses contacts avec les ministres successifs. Il suit attentivement, en tant que président de l’Union et président de la commission formation de la FNSEA, les nombreux projets de loi de la IVe République. Il est écouté avec attention et respecté par les élus. Il sait donner de la voix lorsque le besoin s’en fait sentir. Il négocie ferme pour que les Maisons familiales trouvent leur place dans la loi du 2 août 1960 concernant l’enseignement agricole. Excellent orateur, il enflamme les salles.
Après avoir quitté ses fonctions de président national, il s’investit dans le développement du mouvement dans les pays étrangers. Il participe, après de nombreux travaux préparatoires, à la mise en place de l’Association internationale des Maisons familiales rurales, lors d’un congrès qui se tient à Dakar au Sénégal du 12 au 16 mai 1975 et en prend la présidence. Dans les années 1990, il mettra toute son énergie, alors que personne n’y croit, pour créer la Fondation des Maisons familiales rurales dans le monde qui se révélera être un extraordinaire outil de cofinancement au profit des actions de coopération. Avec une passion contagieuse, il arrive à récolter les fonds nécessaires, à convaincre le ministère de l’Intérieur et obtient une reconnaissance d’utilité publique.
Le 2 février 2009, l’église de Saint-Ronzain de Popey était trop petite pour accueillir la foule immense venue lui rendre un dernier hommage. C’était un homme d’actions et de convictions qui a traversé le XXe siècle en tentant de le façonner avec les valeurs humanistes et de solidarité qui l’habitaient.
Le livre qu’il nous laisse n’est pas un testament mais un fil directeur pour préparer l’avenir. Je me réjouis de cette nouvelle édition qui a été enrichie d’une annexe rédigée par Patrick Guès qui complète parfaitement ce tour d’horizon de la vie étonnante des Maisons familiales rurales. Ce texte devrait permettre, à ceux qui les connaissent, et à ceux qui ne les connaissent moins, de mieux comprendre la singularité et l’originalité de ce mouvement dans le paysage éducatif français et mondial.
PRÉAMBULE
C’était en 1943. Je rentrais de la « drôle de guerres » et de plusieurs années de captivité. C’est alors que je fus associé pour la première fois à l’animation d’une Maison Familiale. C’était une des toutes premières en France créée en 1941 par des amis restés au pays. Elle était située à Pontcharra-sur-Turdine, village centre, tout proche de ma commune natale. J’avais à ce moment trente-deux ans.
Nous étions encore dans la « grande tourmente » où notre jeune foyer fut particulièrement éprouvé. Mariés de 1938, nouvellement installés dans une toute petite exploiration. Comme beaucoup d’autres nous connûmes la séparation, les longues périodes sans nouvelles, les difficultés de toutes sortes. Il s’y

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