Les parents parfaits n existent pas
208 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les parents parfaits n'existent pas , livre ebook

-

208 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'auteur nous invite dans l'intimité de son cabinet de pédopsychologue pour nous parler de cette mission impossible qu'est l'éducation. "Je souhaite modestement aider toutes ces mères, ces pères et ces enfants à s' éloigner de cet idéal inatteignable d' être des parents parfaits et de devenir l'enfant modèle pour ses parents. Tout ceci génère de la culpabilité !" Serge MORI nous présente un travail très stimulant qui ne peut qu'intéresser tous ceux qui pratiquent la relation d'aide, mais aussi les parents.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2015
Nombre de lectures 58
EAN13 9782336373133
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Histoires de résiliences

Collection Histoires de résiliences
Dirigée par Michelle Van Hooland

La collection Histoires de Résiliences propose de rendre compte d’histoires de personnes qui ont su résister et se construire face à une expérience de vie difficile telles que la maltraitance, la maladie, le deuil… La collection s’intéresse au vécu difficile du côté des savoirs, des processus de résistance et de construction. Elle est ouverte autant aux jeunes qu’aux adultes, aux professionnels qu’aux non-professionnels.
Les histoires de résiliences peuvent être l’objet d’un travail à plusieurs voix : à une seule voix, à deux voix – entre un auteur et un facilitateur d’histoire, à différentes voix dans un cadre institutionnel par exemple de foyers de l’enfance. Les histoires de résiliences peuvent se présenter sous diverses formes : histoires de vie, comptes-rendus scientifiques mais aussi histoires fictionnelles de résilience avec notamment des contes.

Livres parus

Swan D. et Van Hooland M., 2013, Avec le temps, Se reconstruire après la violence conjugale . Paris : L’Harmattan.
Le Bret A. et Mori S., 2013, Se raconter à domicile, Approche narrative de la résilience . Paris : L’Harmattan.
Sidibé Y., 2012, Séjour éducatif de rupture en Afrique, Résister et se construire en Structure d’Accueil Non Traditionnel , Paris : L’Harmattan.
Rosa Linda et Ema Liss, 2012, Portraits d’adolescentes, Résister et se construire en Maison d’Enfants à Caractère Social . Paris : L’Harmattan.
Van Hooland M., 2012, Adolescence, maltraitance et placement, méthode d’éducation biographique pour la résilience . Paris : L’Harmattan.
Van Hooland M., 2011, Maltraitance psychologique et résilience, approche psychosociale et biographique . Paris : L’Harmattan.
Van Hooland M., (Ed.), 2009, Histoires de résilience au foyer de l’enfance , Paris : L’Harmattan.
Carhaix J. et Rennais B.L., 2009, Parkour d’adolescents, Résister et se construire en foyer de l’enfance , Paris : L’Harmattan.
Titre

Serge MORI





Les parents parfaits n’existent pas

Essai


Préface de Michel Delage
Copyright
























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72324-2
Dédicaces


À Eve,
Mon épouse, merci d’exister.

À Paolo, notre fils,
Pour l’amour et les histoires racontées qui illuminent nos vies.

À Mamina,
Pour tout son Amour diffusé autour de ses quatre enfants et ses huit petits-enfants.
Préface
Les enfants posent souvent des problèmes à leurs parents. Le besoin actuel de classer, quantifier, objectiver conduit à une démarche réductrice, celle de l’établissement de diagnostics, d’étiquetages d’où découlent des méthodes thérapeutiques spécifiques comportant d’ailleurs de plus en plus de prescription de psychotropes. On va parfois jusqu’à détecter précocement les prémices de pathologies de l’adulte comme par exemple les troubles bipolaires.
S’agit-il en fait de considérer les enfants comme porteurs d’anomalies à réparer, à rectifier, ou de considérer les parents comme en difficulté pour les élever et les éduquer ? Effets de lecture ? Effets de langage ? Ce que nous tenons pour la réalité découle en fait de nos manières de voir et de nous raconter ce que nous percevons.
La lecture scientifique répond à un mode de pensée logico-déductif selon lequel on cherche à découvrir les lois générales de la nature. On cherche à diminuer les incertitudes. On développe des langages techniques qu’apprennent et qu’utilisent les experts voulant à établir des rapports de signification à partir de ce qui est examiné, constaté. Mais ce faisant il n’est jamais vraiment question d’un dévoilement de la vérité. Il est toujours question de constructions.
Les scientifiques le savent bien d’ailleurs, puisqu’une théorie ne semble pouvoir mériter le statut de scientifique que parce qu’elle est réfutable et susceptible d’être remplacée par une autre théorie. Il n’en demeure pas moins qu’on utilise une démarche objectivante, le scientifique définissant lui-même l’objet de son observation et de son étude. Ainsi par exemple, quand, en psychologie, on cherche à étudier des mécanismes, des caractéristiques de personnalité, des altérations de l’humeur etc.
En fait, depuis la nuit des temps l’homme cherche à comprendre le monde dans lequel il est plongé. Et depuis qu’il sait parler il raconte des histoires. Ce sont ces histoires qui organisent son monde. Elles ne sont pas la vérité, mais elles constituent son monde. Ainsi l’homme peut décrire ce qu’il observe, mais aussi il peut imaginer, inventer, modifier, faire des liens entre des événements ou ne pas en faire, s’intéresser à des détails ou adopter une vision globale, construire une théorie abstraite, ou un monde de croyances, établir non pas des certitudes, mais des perspectives ; il peut changer de perspectives, en même temps que changer de contexte.
Autrement dit l’être humain fabrique et raconte des histoires qui l’inscrivent dans des rapports de sens et lui permettent une compréhension de son monde.
La signification revêt un caractère universel, tandis que le sens est propre à l’individu ou à un groupe. Entendre à l’auscultation d’un patient un cœur battre irrégulièrement signifie un trouble du rythme. Cela n’a pas de sens en soi. Mais chez ce patient singulier la découverte d’un problème cardiaque va s’inscrire dans des rapports de sens lié à sa vie personnelle, relationnelle, sociale. Nous sommes ici dans une approche selon laquelle la réalité est construite. Elle n’est pas construite par une théorie. Elle est construite par la narration que nous faisons des expériences que nous vivons. Nous sommes alors soumis à des effets de langage, à des mentalités, à des idées déjà construites et souvent comprises comme des évidences, mais cependant tributaires de la culture, d’une époque, de circonstances. C’est dans cette direction du constructionnisme que Serge MORI nous invite à réfléchir. La pensée narrative consiste à déconstruire-reconstruire des histoires qui ont trait à la compréhension que nous avons de nous même, des autres et du monde social dans lequel nous vivons. Les lettres de noblesse de cette pensée ont été écrites par de nombreux auteurs parmi lesquels ANDERSON et GOOLISHIAN, GERGEN, WHITE et EPSTON représentants de ce que l’on a nommé le « constructionnisme social ».
Après eux Serge MORI nous invite à lire de nombreuses et belles histoires, à commencer par celles d’Œdipe et de Narcisse, précisément reconstruites par FREUD dont la lecture n’est pas indépendante de sa propre histoire, de son propre roman familial. L’auteur nous livre ainsi, après son travail précédant sur Les Thérapies Narratives (2011), un nouvel ouvrage dans lequel il nous montre avec talent le thérapeute en action, le « narracteur » comme il aime à dire, c’est-à-dire non seulement le patient, mais lui-même capable de construire avec celui qui le consulte, une, des histoires entraînant à la libération, au cheminement vers une autre histoire. Il intervient à la première personne, nous indiquant bien là le positionnement particulier du thérapeute dans cette approche. En effet, ce dernier est un protagoniste qui participe, par ses propositions, à la construction d’une nouvelle version des problèmes qu’on lui présente en les incluant dans une nouvelle histoire. Il est proactif, engagé activement dans une intersubjectivité, invitant à une position réflexive, encourageant à une invention ou à une réinvention de l’expérience, de la vie, des relations.

En fait, Serge MORI illustre deux approches narratives :
Dans la première, il s’agit de libérer le patient de son histoire saturée par le problème en proposant une « narration alternative ». Il s’agit souvent de contes plus ou moins extravagants, comme cela est notamment proposé avec les enfants. Les chemins les plus inattendus sont ici possibles sans q

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents