Catalogue des plantes qui croissent spontanément le long du cours du Rhone

Pierre Jules Fourreau

Description

J ^..L2^^-^^, t.- ^hRTV/T^^v 'mm^t i3uiii.x^iv«.cX)N8ERVATOIHJî:^/ I>XJ°* 1922ENVENDU CATALOGUE . DES RBOSSPLMTES CROISSENT SPOIANÉMENT LE LONG DU COtRS DUOl'l M. .lULKS FOUHRKAU uKKAKT Al'AIlT-Pi&OPOII» Malo milia gênera rite delerminala perscrutari, ex iisque plautam ignotara emere, quam ex quiu- et accuinulatis planlisquagintis, maie descripUs, iuter se invicem minime congruentibus, unam exquirere. Mœnch. MethoJus.—P/fe/'a la Flore . plus large, serait donc presque composer un catalogue de ,, -0|N» lu Société Unnécnne.Annales de t une des ]p> pluî inlérf^-^anlos AYANT-PhUPUS.;j04 Peu coniiu anciennement, mieux apprécié maintenant desRhône. naturalistes lyonnais, il est et sera toujours un champ très-vaL-te de découvertes, d'études intéressantes et de riches herborisations. En effet, ses montagnes escarpées et rocailleuses, couvertes au sommet aud'immenses forêts de sapins et se terminant pied par de longues très-inférieures unpentes d'éboulis calcaires, offrent à des altitudes qui viennent se mêler, surtout augrand nombre d'espèces alpestres bord du Rhône, aux végétaux du midi. niveau routes, se pressent en abon-Ainsi, presque au des grandes Erysimum glareosum, Kernera saxatiUs, Thîaspi beugesia-dance : Potentilla petiolulata, aizoon, Carduus dejloralus^cum, So.xifraga Cacalia glabra, BeUidiastrum Michelii, Eriniis alpinus^ Linaria pctrœa Jord., Lasiagrostis calatnagrostis, Calamagroslis montana.

Sujets

• List of Mobile Suit Gundam SEED factions

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 56
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 11 Mo

Extrait

J ^..L2^^-^^,
t.-^hRTV/T^^v'mm^ti3uiii.x^iv«.cX)N8ERVATOIHJî:^/ I>XJ°*
1922ENVENDU
CATALOGUE
. DES
RBOSSPLMTES CROISSENT SPOIANÉMENT LE LONG DU COtRS DUOl'l
M. .lULKS FOUHRKAU uKKAKT
Al'AIlT-Pi&OPOII»
Malo milia gênera rite delerminala perscrutari,
ex iisque plautam ignotara emere, quam ex quiu-
et accuinulatis planlisquagintis, maie descripUs,
iuter se invicem minime congruentibus, unam
exquirere. Mœnch. MethoJus.—P/fe/'a<«0 YII.
peut-être cle l'Europe,Si la France possède la Flore la plus riche
laRhône résume presque complètement la végétation dele bassin du,^
- par les plus hautes montagnes des Alpes et du Jura,France. Formé
il peut s'enorgueillirpar les Cévennes et les Pyrénées-Orientales,^
par-d'une flore alpine sans pareille et d'un grand nombre d'espèces
contrasteticulières ces deux dernières chaînes. En outre, par unà
singulier privilège, ce fleuve méditerranéen offre unefrappant et un
richesse, qui emprunte àvégétation méridionale d'une grande
vainementTEspagne un certain nombre d'espèces que lui envierait
CM
sens lel'Italie. Composer un catalogue du bassin du Rhône, dans leCT>
la Flore
. plus large, serait donc presque composer un catalogue de
,,
-0|N» lu Société Unnécnne.Annales de
<:
/'^ //
/ ! /Mi AVANT-PROPOS.
borner,française. Aussi ai-je dû me pour le moment, au cours même
de ce fleuve, qui ofîre des parties très-imparfaitement explorées et
tieht encore en réserve de nombreuses surprises pour l'avenir.
Mes renseignements et mes recherches m'ont permis préciserde
les stations et surtout les limites extrêmes d'un grand nombre d'es-.
pèces mal définies géographiquement et d'ajouter à cette belle série
végétaux quelques plantes quide semblaient jusqu'à présent ne pas
lui appartenir. Il m'a paru que notre plus beau fleuve ne devait pas
manquer d'un catalogue botanique, ni avoir à "envier à son rival des
supérioritéAlpes, le Rhin, la seule qui pût lui manquer, l'illustration
scientifique, quand il avait sur lui l'avantage d'une flore incompa-
rable.
Du reste, coordonner des matériaux épars, les compléter et en éli-
miner les erreurs, présenter un tableau aussi juste et aussi complet
que possible de la végétation du cours du Rhône, tel est le but que
j'ai depuis plusieurs années en vue et qui a été le mobile de la
plupart de mes herborisations, sans que je puisse me flatter de
l'avoir atteint.
Rhône français méri-Le appartient presque tout entier à la flore
TEurope. les plongerdionale de Mais hautes montagnes qui viennent
presque jusque dans ses eaux, marient aux végétaux du Midi les
duhumbles plantes Nord. En efi"et, à son entrée en France, les plus
du Jura, du Reculet auhauts sommets Credo, se dressent sur sa rive
région bien car le voisinage Genève,droite. Cette est assez connue, de
nombre botanisteslui a de tout temps attiré la visite d'un grand de
ne m'y arrêlerai-je que pour signaler la présenceinstruits. Aussi y
Anémone alpina et nanissiflora, Viola Leontopodiimdes biflora,
alpinum, Rhododendron ferniginetim, Salix retiisa, Liliastrum album,
Festuca Scheuchzeri, etc., qui caractérisent une flore presque alpine
et ne se retrouvent pas ailleurs le long du Rhône. Je dir;ai la même
chose du Salève, en Savoie, qui vient d'avoir les honneurs d'un cata-
logue particulier, celui de M. le docteur Fauconnet, et qui présente
une vég.'talion fort inlére?sante et !rès-étndiêe.VVAM-ï'ROl'OS. 303
que le sonAprès le fort de l'Écluse, qui offre déjà, ainsi Vuache,
voisin transrhodanique, Y/Ethionema saxatile, le Jura laissant passer
Valserine, sur les bords de laquelle se trouve VAstragalus aristatus,la
relèvese déprime brusquement, puis se pour former deux chaînes
parallèles, de Nantua à Virieu et de Retord à Culloz, tandis que sur
la rive opposée se dresse la crête horizontale du Mont-du-Chat.
Sur la rive droite, outre les deux chaînes principales qui bornent
ramifient entre l'Ain et le Rhône une multitudele Valromey, se
qui couvrent le riant pays du Bugey.de chaînons secondaires Les
ce le dupoints culminants de système sont Colombier Bugey, haut de
i,S54 mètres, la montagne de Retord et celle de Planachat, au-dessus
d'Hauteville. Le Colombier du Bugey, offre les Buplevrum longifo-
liiim, Galium tenue, Asperula taurina, Erigeron alpiniis, Cynoglosstim
montanum, Melampyrtim nemorosiim, Orohanche Laserpilii-Sikris,
Queltia Bernardi et Nigritella angustifolia, etc.
Les forêts de sapins du Bugey, composées Oi'Ahies pectinata et
cxcelsa présentent une végétation aussi riche en individus qu'en
espèces, et les environs d'Hauteville peuvent être le théâtre d'un
grand nombre d'herborisations charmantes.
De l'autre côté s'élève rivaldu Rhône le Mont-du-Chat, du Colom-
bier en altitude et en richesse végétale. En effet, il donne à notre
Flore comme particularités les Hypericum nummularium, Primula
auricula, Pediciilaris gyroflexa, Daphne alpina et Asparagus tenui-
foliiis.
C'est à partir de ce point que commence la véritable flore méridio-
nale du Rhône, qui se signale par la présence à Culloz des jEthio-
nema saxatile, Biscutella cichoriifolia et Ptychoîis bunius au pied;
du Mont-du-Chat, par les Cotinus coccygria, Lonicera etrusca et
Pislacia terebinthus Belley, par les Cly-, et surtout aux environs de
peola jonthlaspi, Diplachne serotinaHyssopus ofjicinalis, Osyris alba,
et par le Pistacia Lonicera etruscaterebinthus, qai forme avec les
et Acer monspessulanimi de véritables petits bois.
Bugoy r',-i!iti'iV\; /lu cnurs duLe e>t une des ]p> pluî inlérf^-^anlosAYANT-PhUPUS.;j04
Peu coniiu anciennement, mieux apprécié maintenant desRhône.
naturalistes lyonnais, il est et sera toujours un champ très-vaL-te de
découvertes, d'études intéressantes et de riches herborisations. En
effet, ses montagnes escarpées et rocailleuses, couvertes au sommet
aud'immenses forêts de sapins et se terminant pied par de longues
très-inférieures unpentes d'éboulis calcaires, offrent à des altitudes
qui viennent se mêler, surtout augrand nombre d'espèces alpestres
bord du Rhône, aux végétaux du midi.
niveau routes, se pressent en abon-Ainsi, presque au des grandes
Erysimum glareosum, Kernera saxatiUs, Thîaspi beugesia-dance :
Potentilla petiolulata, aizoon, Carduus dejloralus^cum, So.xifraga
Cacalia glabra, BeUidiastrum Michelii, Eriniis alpinus^ Linaria
pctrœa Jord., Lasiagrostis calatnagrostis, Calamagroslis montana.
Les prairies sont couvertes de nombreuses gentianes, au milieu
desquelles brillent le lutea par la taille et VacauUs par la beauté,
poeiicus, à'Erythronium dede Trolliiis europœus, de Narcissus et
ù'Aconitum lycoctonum, deVeratrum, etc. Les bois sont remplis
Saxifraga rotimdifolia, ùe€entaurea montana,Cyîisus labiirnum, de
Ftichsii, P vola, Daphm mezereum, d'Asamm, dede Senecio de y de
Leucoïiim vernmn, etc.
du Rhône s'élève depuis Belley jusqu'à Lagnieu une ligneAu bord
rochers verticaux dont l'altitude varie entre 300 et 1,000 mètres,de
midiet dont la base exposée en plein offre dans ses corniches et ses
pentes rocailleuses, une végétation rupertre ou méridionale très-
variée. Car, outre la plupart des espèces du Midi déjcà citées, on y
Ser-trouve, tantôt dispersés, tantôt presque tous réunis comme à
: Iberis collina, Clypeola jonthlaspi, Alyssum mon-rières-de-Brioi'd
tanum^ Arabis alpina, miiralis, aiiricidata et tiirrita, Bismîella
cicJioriifolia, Silène saxifraga. Diànthtis saxicola, Helianfhemum
veliitinum, Erodium minutiflorum, Argyrolobium argenteum, Laser-
Leontodonpilitnn gallicum, Libanotis montana, Inula sqiiarrosa,
crispus, Lactuca viminea, Campanula médium, Poa brevifolia,eic.,
et d'Hieracium Sempervivnm.de nombreuse.^ espèces et deAVANT-PROPOS. 305
Sur la rive gauche du Rhône, une autre ligne de rochers presque
semblable termine un plateau montagneux qui s'étend jusqu'à la
Grande-Chartreuse et offre entre Quirieu, Vertrieu et Créraieu ses
parties les plus escarpées et les plus riches. Entrecoupé d'un grand
nombre de vallons boisés, couvert encore de vastes forêts, ce pays se
termine, entre Vertrieu et Leyrieu, par une sorte de falaise picà pres-
de calcaire ainsi que celle de la riveque continue, composée droite.
escarpement naturel, qui formée parLa base de cet est une pente
rocailleuse et accidentée, offre un grand nombre d'espèces intéres-
santes. Dans cette ré