Maïna et le volcan. Mayna épi volkan-an

Michelle Jouve, Olivier Labbaye

Description

Pour la première fois, son cratère s'entrouvrit, libérant un lac de cristal sur lequel une barque glissait en direction de l'enfant. Débarrassée de l'écume des vagues, auréolée de lumière, elle se redressait à mesure que la barque approchait. Ce n'était pas une petite fille. C'était une petite sirène.

Sujets

• Nouvelles
• Histoires
• Romans
• Récit

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2010
• Nombre de lectures: 320
• EAN13: 9782296936102
• Langue: Français

Extrait

Maïna et le volcan
Mayna épi volkan-an
Jeunesse L’Harmattan
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland,
Joëlle et Marcelle Chassin

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Marko VOVTCHOK et Pierre-Jules HETZEL, Le voyage en glaçon. Histoires pour les enfants sages du XIXe siècle , 2009.
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Ambass RIDJALI, [e-mail] , 2009.
Michelle Jouve


Maïna et le volcan
Mayna épi volkan-an

Bilingue français-créole

Traduction de Térèz Léotin



Illustrations : Olivier Labbaye


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]

ISBN : 978-2-296-12613-8
EAN : 9782296126138

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
À mom époux, premier lecteur et critique
À mes petits neveux et nièces
An Rev ?
Limiè anvil-la, mouvman anlè por-la, tousa té lwen lwen dèyè. Lanjélina, épi bouden’y plen swari ki ka kouté dé zié tèt, é zépis ou pa djè ka jwenn toupatou, té za rivé an mitan miklon. I té za éti la lanmè pa ni piès dot laliman ki dlo, dlo, épi dlo. Tousel asou gwan lespas loséyan-an, ti gowélèt-la, magré zel vwel-li té wouvè tout lajè’y, i té ka sanm sa ki pa té menm la. Sé té laplenn lin. Sé zétwèl-la té ka vréyé pòtré yo désann kléré lanmè-a tou. Lanmè-a limenm té la ka fè anlo ti vag blan akwèdi i té ka chayé mouton alé. Van-an rété la épi i anni fébli. Batoa tjansé titak.
Adan an batzié sé maren-an pèsivrè, pa two lwen, an ti limiè ki kité yo wè an model bagay, tou won.

Pou ba tjè yo kouraj, yo kité lèspri yo pati an driv :
Ès yo pa té ni la, anba zié yo, prèmié koumansman an nouvo bout tè ?
Ès sé pa té pito lèrèstan an mond anba-dlo valé, ad vitam éternam dépi nanni-nannan ?
Tousa pa dwèt té ayen dòt ki an miraj, an flenntaj, an solitid two fò, two gwan, té lévé, pas an final di kont tousa vini flou, tousa fè létè.
Un Rêve ?
Les lumières de la ville, l’animation du port étaient un vague souvenir.
L ’Angelina, le ventre alourdi de soieries précieuses, d’épices les plus rares, avait atteint la haute mer, là où le regard ne bute plus sur l’horizon.
Seule sur l’immensité de l’océan, la goélette, malgré sa voilure largement déployée, semblait presque irréelle.
Par cette nuit de pleine lune, alors que les étoiles miroitaient, que la houle moutonnait, tout à coup le vent fléchit. Le navire tangua. L’espace d’un instant, les marins entrevirent, non loin, de légers scintillements dévoilant une forme étrangement arrondie.

Pour se rassurer ils laissèrent vagabonder leur imagination :
prémices de terres nouvelles ?
vestiges d’un monde à jamais englouti ?

Sans doute un mirage enfanté par une trop grande, trop longue solitude car tout finit par s’estomper, se dissoudre.