Mystères au cirque Gloria
118 pages
Français

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Mystères au cirque Gloria , livre ebook

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Description

Mystères au cirque Gloria : de mystérieux messages déposés par un inconnu, des objets resurgis du passé... Guerric se lance sur les traces de sa famille disparue.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2014
Nombre de lectures 134
EAN13 9782728920778
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mystères au cirque Gloria

À mon filleul, Baudoin. S. M.

« Comme je vous ai aimés,
aimez-vous les uns les autres. »
Jean 13, 34

 

Guerric

Guerric a 9 ans et demi. Il est jongleur comme son père, Guimer. Guerric a perdu sa maman alors qu’il était bébé mais cela n’entame en rien sa joie de vivre. C’est un fonceur qui se lance avec passion dans chaque nouvelle aventure… un peu trop vite parfois !

 
Gladys

Gladys, la cousine de Guerric, a 10 ans et demi. Plus réfléchie que les deux garçons, elle est aussi plus attentive aux autres. Trapéziste comme ses parents, Gaétan et Guénolé, Gladys n’a rien d’une peureuse. L’aventure et le risque ne l’effraient pas.

 
Jules

Jules, 10 ans, a rencontré Guerric et Gladys lors d’un passage du cirque Gloria à Saint-Malo, où il vit avec sa famille. Il profite des vacances pour rejoindre le cirque Gloria dans sa tournée, mais il a le chic pour se mettre dans des situations embarrassantes !

Chapitre premier

Saint-Malo

Il était là ! Comme toutes les autres fois.

Je saisis le morceau de papier glissé sous l’essuie-glace de notre caravane et le dépliai.

« Leurs visages sont figés dans la pierre À tout jamais. Qui sont-ils ? »

Depuis un mois, dès que notre cirque s’installait dans une nouvelle ville, je découvrais un message à l’attention de Gladys et moi, toujours glissé sous l’essuie-glace gauche de la caravane d’oncle Gaétan et tante Guénolé avec lesquelles je vivais depuis la mort de mes parents lorsque j’étais bébé. Avec Gladys, résoudre ces petites énigmes était devenu un jeu. Cela mettait du piment dans notre quotidien et nous permettait de mieux supporter les changements d’école incessants que nous subissions en suivant le cirque Gloria de ville en ville. Mais pour nous, la plus grosse énigme demeurait le mystérieux expéditeur. Qui était-il ? Et que voulait-il ?

J’eus à peine le temps de glisser le message dans ma poche que déjà tante Guénolé arrivait pour nous conduire à l’école de Saint-Malo. Gladys la suivait, une tartine beurrée dans la bouche. Elle me lança un regard interrogateur.

Je hochai la tête d’un air entendu. Nous étions convenus que nous ne parlerions à personne de ces mystérieux petits mots. C’était notre secret.

Dans la cour de récréation, Gladys voulut voir le message. Je fouillais dans ma poche quand un garçon de mon âge s’approcha de nous.

– Bonjour, nous dit-il en souriant. Vous êtes nouveaux ?

– Oui, répondit Gladys. Enfin, nous sommes avec le cirque Gloria.

– Le cirque ! répéta-t-il avec excitation.

Ses yeux pétillèrent de joie puis s’assombrirent subitement.

– Vous n’êtes pas là pour très longtemps alors… dit-il, déçu. Je m’appelle Jules.

– Moi c’est Gladys et lui, c’est Guerric.

Avec ses cheveux roux et ses taches de rousseur, Jules ressemblait à Poil de Carotte dont je venais de lire les aventures.

– Vous êtes frère et sœur ? reprit-il.

– Non, cousins, lui répondis-je.

– Moi je suis en CM1, poursuivit Jules. Et toi ?

– En CM1 aussi et Gladys est en CM2.

La cloche se mit à sonner appelant tous les élèves à se mettre en rangs.

– À tout à l’heure ! lança Jules à Gladys. Nous nous retrouverons à la récré.

Je laissai Gladys chercher son institutrice et suivis Jules.

– Dis-moi… m’interrogea-t-il avec curiosité. Quel numéro de cirque fais-tu ?

– Je jongle sur le dos d’un hippopotame nain !

Jules n’en croyait pas ses oreilles.

– Je viendrai te voir ! promit-il.

À la récréation, lorsque je retrouvai Gladys, elle bavardait avec une élève de sa classe.

– Tu verras, lui disait Pénélope, madame Cotard est une vraie peau de vache.

– Pourquoi ? demandait Gladys.

– Elle ne donne que des exercices infaisables. Mais je la préfère encore à monsieur Rabouche. Il est ultrasévère ! Tout le monde dit qu’il est comme ça parce qu’il louche. Rabouche qui louche ! C’est drôle, non ?

Quand j’arrivai près d’elles, Gladys nous présenta.

– Guerric, mon cousin. Pénélope est dans ma classe.

– Guerric ! pouffa Pénélope. C’est ton nom de clown ?

Je préférai ignorer sa remarque. Je commençais à avoir l’habitude qu’on se moque de mon prénom.

– Jules nous propose de faire une balle au mur, dis-je à Gladys. Tu viens ?

– Jules ! s’exclama Pénélope. Jules Biveau ?

– Oui.

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– Ne me dis pas que tu es copain avec Jules Biveau ! gloussa ­Pénélope.

– Il est très gentil, répondis-je, un peu surpris.

– Laissez-le tomber, nous conseilla aussitôt Pénélope. Si vous voulez vous faire des copains, mieux vaut ne pas fréquenter Jules Biveau.

– Pourquoi ça ? demanda Gladys.

– Mais il est nul en classe ! Et puis on raconte que…

Et patati ! Et patata ! Je ne vous rapporterai pas toutes les méchancetés que Pénélope a dites sur Jules. Elle nous informait de tous les bruits qui couraient sur lui et sa famille. À dire vrai, après son récit, je n’avais plus très envie de jouer avec lui. Gladys non plus, d’ailleurs.

Lorsque Jules vint me chercher quelques minutes plus tard, le ballon à la main, je fis donc comme si je ne l’avais pas vu.

De retour dans la classe, Jules me regarda tristement et alla s’asseoir à sa table sans dire un mot. Je n’étais pas très fier et j’étais content quand la cloche sonna la fin des cours. Gladys m’attendait de pied ferme. Elle voulait voir le message à tout prix.

– Je me demande qui cela peut être ? dit-elle en relisant l’énigme pour la troisième fois.

Nous nous étions retrouvés sous la cage de mon hippopotame aussitôt nos devoirs terminés. C’était notre point de ralliement, un endroit à l’écart des caravanes. On avait installé la cage d’Hippo loin du cirque car il ronflait comme un orchestre ! S’il dormait trop près, personne ne fermait l’œil de la nuit.

– Je sens que nous allons devoir jouer les explorateurs ! dis-je avec excitation.

Depuis que les énigmes avaient commencé, nous avions toujours trouvé la réponse en partant à la découverte de la ville qui nous accueillait. Nous soupçonnions notre mystérieux interlocuteur de vouloir nous faire apprécier chaque lieu que nous visitions.

Nous partîmes donc nous promener dans Saint-Malo. Oncle Gaétan et tante Guénolé étaient habitués à nos escapades. Ils les voyaient même d’un très bon œil. Leur enthousiasme était si grand que nous soupçonnions les parents de Gladys d’être les auteurs des messages…

étoiles

Chapitre 2

Un nouvel ami

« Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. »
Psaume 33, 14

Nous marchions dans la ville depuis un moment, à la recherche de visages sculptés dans la pierre, lorsque nous passâmes à côté d’un bar-tabac d’où provenaient des rires bruyants. De grosses lettres peintes sur la devanture indiquaient : « Café des sports ».

– Tiens, notai-je. C’est le bar des parents de Jules dont Pénélope nous a parlé.

– Presse le pas, me dit Gladys en me tirant par la manche. Je n’ai pas très envie de le rencontrer. Tu as entendu ce que nous a raconté Pénélope.

– Il a pourtant l’air gentil, Jules, remarquai-je. Tu penses vraiment que ce qu’on raconte sur lui est vrai ?

– Je ne sais pas, répondit Gladys. De toute façon, cela ne nous regarde pas.

– Qu’est-ce qui nous empêcherait d’être ses amis alors ?

Ma cousine s’arrêta et réfléchit un instant.

– C’est que… bredouilla-t-elle. Pénélope a bien dit que personne ne jouerait avec nous si nous étions avec Jules.

– Et alors ? dis-je. Quelle importance ? On jouerait avec Jules !

Gladys hésita encore un moment, puis :

– Tu as raison ! Nous restons trop peu de temps à Saint-Malo pour le perdre à écouter les ragots !

Je lui adressai un grand sourire et nous continuâmes d’arpenter les rues dans l’espoir de résoudre notre énigme. Mais le soir venu, nous étions bredouilles.

 

Le lendemain matin, dès notre arrivée à l’école, nous avons marché droit sur Jules.

– Bonjour, Jules ! lança Gladys. Nous sommes passés devant chez toi hier soir !

Jules nous dévisagea avec étonnement.

– Nous visitions la ville, poursuivit Gladys. Nous sommes à la recherche de personnages sculptés dans la pierre.

– Ah ! Les Rothéneuf ! dit aussitôt Jules. Il faut longer la plage longtemps en direction de Cancale pour les trouver.

– Les Rothéneuf ? questionna-t-elle.

– Oui, poursuivit Jules. De terribles pirates ! Un vieux prêtre sourd et muet a sculpté leur histoire dans les rochers de la côte. Il y a plus de trois cents personnages ! Je peux vous y emmener après l’école si vous voulez.

Il était très tard lorsque nous sommes revenus de notre expédition sur les rochers de Rothéneuf. Juste avant de monter dans la ­caravane, je glissai notre réponse à l’énigme sous l’essuie-glace. J’espérai qu’elle serait juste. À chaque bonne réponse en effet, notre mystérieux correspondant nous glissait un cadeau sous l’essuie-glace. Je les attendais toujours avec impatience.

 

Cette fois encore, je ne fus pas déçu. Le lendemain, juste avant notre première représentation à Saint-Malo, je trouvai un médaillon suspendu à l’essuie-glace. À l’intérieur, il contenait une mèche de cheveux blonds et une minuscule photo.

– Tu lui ressembles, dit Gladys qui m’avait rejoint sans faire de bruit.

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