La lecture à portée de main
Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 02 avril 2015 |
Nombre de lectures | 13 |
EAN13 | 9782336374413 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 3 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
a
a
a
a
a
a
Gilbert HennevicL Hrpe
Des meurtres sont commis dans une cité thermale dont les fontaines,
joyaux de pierre et d’eau, sont alimentées par un réseau de canalisations
courant dans un labyrinthe d’égouts.
Denis, curiste d’une quarantaine d’années et typographe au chômage,
se sent un peu perdu dans cette localité bourgeoise et fermée. Il trouve en
Myriam, fllette de neuf ans, un guide étrange et inspiré qui l’introduit dans
ce qu’elle nomme sa famille. Il y sera témoin entre autres de la descente
aux Enfers d’une femme, concertiste et professeur de harpe, dont le drame
n’est pas sans rapport avec ces meurtres.
Imprégnée d’onirisme, une intrigue policière, embrumée, flandreuse,
tracte ce récit fondé sur la confrontation de l’art, de l’innocence, du vice et
de la cupidité la plus sombre.
Auteur-compositeur, Gilbert Hennevic eut le bonheur de
voir ses chansons saluées par Guy Béart, André Hardellet et
Francis Lemarque. Il s’est produit dans plusieurs cabarets,
de la Colombe aux Trois Baudets. Mouloudji le considérait
comme un « écrivain de la Chanson ». Quant à Brassens, il
trouvait qu’il possédait le plus important : un monde à lui.
L Hrpe
Photo de l’auteur © Danielle Sanchez-Hennebic
En couverture, toile de Michel Murty
ISBN : 978-2-343-05528-2
22 €
Gilbert Hennevic
L Hrpe
La harpe
Collection Cabaret
dirigée par Christian Stalla
Cette collection a pour objectif de perpétuer
la mémoire des cabarets et de publier des ouvrages
en relation avec ces lieux d’expression artistique.
Un cabaret rue Mouffetard, Christian STALLA, 2007.
C’est l’destin Célestin, Gilbert HENNEVIC, 2009.
La chanson de proximité. Caveaux, cabarets et autres petits lieux,
Michel TRIHOREAU, 2010.
Les compagnons pianistes, Anne AUDIGIER, 2010.
La chanson pour tout bagage, Marc Chevalier,
Ginette MARTY, 2011.
Mamette, Gil BALADOU, 2011.
Comme la truite sous la pierre, Patrick DENY, 2011.
Chez Georges, Bruno JOUBREL, 2012.
Marc Vincent chantauteur, vol. 1 et 2,
Bruno DAGUEBONE, 2011 et 2012.
As-tu appelé Dominique ? Pierre LOUKI, 2012.
Un cabaret en Languedoc. Le Pet au diable,
Jacques PALLIÈS, 2012.
Quand on écrit dix fées ramant, Marc VINCENT, 2012.
Le cri violet. Mes années Leprest, Fabrice PLAQUEVENT, 2013.
Ultima, Jean-Baptiste THIERRÉE, 2013.
Petits lieux à chansons de Belgique, Guy DELHASSE, 2013.
L’obscur enchanteur, Anne AUDIGIER, 2013.
Bris de mots, Germinal LE DANTEC, 2013.
Mes années Serize, Nathalie SOLENCE, 2014.
Mots en ballade, Yves SARTORI, 2014.
Le vieil art : ana, perles..., Marc VINCENT, 2014.
L’amour sans temps, Swingy GRUHOFF-LECLERC, 2014.
Amours debout, Amours couchées, Maurice FANON, 2014.
La Récréation suivie de L’Agonie, Jean-Baptiste THIERRÉE, 2014.
Le Trou Noir, La beauté du geste, Jean TOUZOT, 2014.
Un Bus dans le Pétrin, Jack MESSY, 2014.
La chanson de circonstance, Michel TRIHOREAU, 2015.
Gilbert Hennevic
La harpe
Roman
Du même auteur
Datura, Editions Siloë, épuisé.
C’est l’destin Célestin, Editions L’Harmattan.
En couverture, peinture de Michel Murty
© L'HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-05528-2
EAN : 9782343055282
En guise de préface
cet extrait de lettre
Il y a quelque chose d’envoûtant dans ton livre qui m’a
fait penser à un film de toute beauté, vu il y a une dizaine
d’années : Waters. C’est l’atmosphère qui en émane due au
thème, ou plutôt à la métaphore de l’eau, qui sous-tend et
structure tout le livre. De l’eau ou plus exactement des eaux.
Cet envoûtement vient du décor (la ville d’eaux et son côté
suranné et triste dans ton livre, le fleuve dans le film qui sont
plus qu’un décor mais les vrais personnages). De plus ce
sont moins des eaux à valeur purificatrice pour l’individu
que des eaux à valeur rituelle qui filtre la saleté et le sordide
pour ne garder que l’absolu de la quête (j’ai aimé le passage
où tu parles de l’eau qui reflète moins qu’elle ne multiplie le
silence et n’est plus qu’attente de l’absolu).
Dans le film comme dans ton livre, la messagère de
l’absolu et de la vraie vie est une petite fille qui pourrait être
une déesse et qui a ce mélange détonant de franchise, de
hardiesse et de tendresse dû à un manque abyssal. Et la
présence du sordide, de l’ignoble au bord et au cœur d’un
huisclos bien caché. Je pense que dans les deux cas, comme
Baudelaire l’avait si bien dit pour la grande ville (« Tu m’as
donné ta boue, et j’en ai fait de l’or »),c’est la poésie qui a
transfiguré la réalité. D’où, pour moi, les passages préférés
où une image « arpège l’air » et où la musique qui, toujours
selon Baudelaire, nous « prend comme une mer » et la harpe
ouvrent sur le paradis. La fin, en ce sens, est très réussie
avec le triomphe de la fantaisie, de l’imagination, du
visionnaire sur le réel et la raison. D’où, omniprésent dans ton
7
roman, le leitmotiv de l’architecte qui, à son époque, voulait
bâtir une vision …/…
Reste ce monde fabuleux des eaux et ce choix de la station
thermale comme plongée en soi et dans l’absolu. Et cela,
seul un poète y a accès.
Avec toute mon amitié
Geneviève Sigot
A mes grands enfants,
Murielle, Gilles et Viviane
« C'est un enfant qui prend le jour
pour en faire sa cabane de feuillage
Il arrive à l'horizon de la mémoire
sans aucun bruit sans aucune page
Il n'a rien à nous dire
Il est la Présence même
Il éclate de tous les rires de la terre
C'est un enfant pareil à la mer
et pourtant c'est un enfant soleil
Il fait chanter toutes les colombes
René Barbier
(A propos de l’Enfant intérieur)
Personnages principaux
Denis Jaquelin 42 ans, typographe au chômage
Myriam
Nadine Fresneau commissaire de police
André Choisel poète, ancien négociant
Florence Derval professeur de harpe
Personnages secondaires
Régis Pierron 42 ans, homme d’affaire
Nancy la vingtaine, sœur de Myriam,
et épouse de Régis
Arnaud Delécluse maire de Royance
Elisabeth son épouse
Jérôme Delécluse leur neveu, patron de boîte de nuit
Bob Voirin ami de Régis
Léna son épouse
Teddy portier de l’Hôtel des Ducs
Roland serveur du Crystal Bar
Igor et Marika la trentaine, duo de chanteurs
Irène et Raymond
Costelier profs / directeurs de l’orphelinat
Tibor un très jeune élève de l’orphelinat
Lucas Girardon marchand de jouets
10
MERCREDI
1
La piscine est toute ronde, trente mètres de large.
Denis barbote dans le grand bain, sous l’immense coupole
barbouillée d’or. D’ailleurs, en tartine, en rubans ou en
mouchetis, de l’or, ici, y en a partout. Sur les murs, sur les piliers, sur
les bulbes des chapiteaux, et jusqu’au fond du bassin, où il
pétille comme du plancton au milieu de la mosaïque, poiscailles,
méduses et bigorneaux. Pour le reste, carrelage et marbre, tout
est vert. Du plus sombre, presque noir, basaltique, au vert
diaphane de l’angélique au sucre. Bref, un temple d’or et
d’émeraude. Une basilique, la pistoche. Le style ? Disons :
égypto-gréco-byzantin, mâtiné d’Art nouveau. D’où ces
fresques où farandolent des naïades à poil