L échangiste
57 pages
Français

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Description

Margaret, Vanessa, Jane et Faustine reviennent dans un nouvel épisode épicé !

Vanessa a d’étranges papillons dans le ventre au contact de Medhi, son ami d'enfance ; rien de va plus entre Antoine et Jane, qui est obsédée par Jules son cuisinier ; Faustine, qui vient de fêter ses 18 ans, oublie son amour de jeunesse dans les bras d'un autre ; Margaret, quant à elle, s'initie avec délices aux joies du libertinage et des échanges coquins.


En quête de plaisir et à la recherche du bonheur, Margaret, 55 ans, et ses trois filles âgées de 37, 27 et 17 ans, multiplient les rencontres et les frasques libertines. Conflit de générations, trahison maternelle, jalousie entre soeurs, ambitions féminines... les hommes défilent, les intrigues amoureuses s’entrecroisent, les scènes sensuelles s'enchaînent : l'année s'annonce plus que mouvementée !


Découvrez le cinquième épisode de cette saga familiale chic et sexy (et dévorez les premiers épisodes !)



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2014
Nombre de lectures 488
EAN13 9782919071081
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Margaret et ses filles,
Chronique d'une année mouvementée

********
Mois 5
L'ECHANGISTE
Anne Dezille
********
Dans l’épisode précédent :

Il y a des mois comme ça, où tout le monde festoie…
Vanessa s’amuse avec Medhi et a d’étranges papillons dans le ventre à son contact ; Jane, obsédée par Jules, écume les soirées branchées de Paris ; Faustine tente d’oublier Théodore dans les bras de ses camarades de classe ; Margaret, après avec initié un de ses stagiaires, a entamé un jeu libertin et dangereux avec son patron.
Margaret
****
Le 1 er janvier 20XX
Musique charnelle, j’exécute une danse sensuelle. Je porte une robe courte asymétrique qui couvre une partie de mes cuisses tout en révélant mes plus belles courbes. Mes hanches se balancent doucement au rythme de la mélodie envoûtante qui emplit l’air. Du blues électrique. Je ferme les yeux. Je ne suis pas ce qu’on appelle une danseuse. Je hais me trémousser sur les airs à la mode. Mais le Blues… Gémissements orgasmiques d’un harmonica. Voix rauque et langueur mélancolique. Je suis grisée. Je me déplace silencieusement dans la pièce, je tourne autour de lui. Mes talons glissent sur le sol en béton ciré de son loft. Les vibratos des bois traversent mon corps, se répercutent dans mon échine, je suis prise de tremblements jouissifs. Je virevolte tout en caressant mon ventre. Je m’arrête soudainement devant lui. J’ai la tête qui tourne, le cœur qui bat la chamade, je cherche mon souffle. Je glisse mes doigts dans mes cheveux afin de laisser passer l’air qui rafraichit ma nuque puis je frôle doucement ma poitrine haletante. J’ouvre les yeux et le regarde enfin. Karl a desserré son nœud de cravate. Il est assis dans un fauteuil en cuir brun. Ses doigts crispés, dans l’attente incertaine de pouvoir me toucher, s’enfoncent dans le moelleux du siège. La matière animale ne supporte pas la moiteur de ses mains excitées : à chaque fois que ces phalanges s’agitent, prises de tics nerveux, un léger crissement se fait entendre et vient perturber mon écoute passionnée et attentive. Howlin’ Wolf . La mélopée puissante de Chester Arthur Burnett. Je remonte le bout de tissu sur mes jambes. Ma main s’enfouit dans ma culotte. J’écarte les cuisses. Je sais que je suis belle, je suppose que je suis excitante. Son sexe, droit devant, s’agite furieusement dans son pantalon. Je ne le lâche pas du regard et m’enlise dans le pétrole de ses yeux. Ils ont changé de couleur comme à chaque fois que nous faisons l’amour. Mes doigts fouillent mon triangle précieux. Je suis toute mouillée. Ils trouvent le délicat petit dard. Il se dresse au milieu de ma toison que je n’entretiens plus. Karl aime les poils. J’appuie doucement sur mon clitoris et, de la pulpe de mon doigt, j’effectue une légère rotation. J’accentue la pression de mon index, les vagues de plaisir qui s’abattent sur mon corps sont de plus en plus violentes. Mon doigt descend jusque dans l’antre secret et s’y introduit. Il en ressort recouvert de liquide musqué. Je ne me lasse pas de cette pénétration aérienne. J’y reviens sans cesse. Mon amant n’essaie pas de se lever pour me rejoindre. Il est figé, paralysé par la peur de rompre le charme. Son salon sombre aux tentures noires forme un écrin autour de notre duo précieux. Son costume gris clair, par contraste avec la couleur brune de la bergère dans laquelle il s’est enfoncé, me permet de saisir et d’apprécier les contours de son corps svelte. Son phallus se dresse désormais, il continue de se grandir sous l’impulsion du désir, à l’approche de la jouissance. De mon côté, ma main entière se plaque désormais sur ma vulve ardente. Elle la presse de toutes ses forces. Le plaisir me submerge. Je ferme les yeux un bref instant, fulgurant. Sous mes paupières closes, le court orage de mes orgasmes clitoridiens. Je les rouvre. Entre ses jambes, sa main s’est glissée silencieusement sous le vêtement. La toile se soulève comme agitée par la houle, elle est prête à se fendre et à laisser déborder la mer agitée. Malgré le tumulte, je devine la douceur. Ses yeux tendres me sourient, me remercient. Le remerciement de l’homme convaincu de la grandeur de ce que je lui offre. Mon corps à voir et mon plaisir à entendre. Ses lèvres s’entrouvrent pour me respirer, moi au loin. Mes doigts laqués de rouge se dégagent doucement de la dentelle intime. Je les porte à ma bouche lentement. Elle accueille la chaire voluptueuse et gouteuse. Karl bêle. Il tressaille. Il s’abandonne dans une innocence qui rappelle celle des premiers orgasmes. Je savoure la sincérité de cet instant. Mes paupières s’abaissent langoureusement et je découvre que le tissu gris clair y est plus foncé. Une tâche humide s’est dessinée sur l’élégant pantalon..
Il s’est changé. Nous allons dîner tard en compagnie de ses amis dans un restaurant à la mode qui affiche complet malgré le prix du menu de la Saint-Sylvestre. La crise, ici, personne n’en a entendu parler. Ou du moins, font-ils tous mine de s’en moquer. Pour ma part, je suis heureuse d’être entourée d’hommes et de femmes qui scintillent. Nous sommes brillants, baignés dans une lumière rassurante : aucune zone d’ombre à l’horizon, cette nouvelle année sera heureuse. Karl et moi sommes grisés par l’alcool et le désir. Sous la table, en s’en cachant à peine, il caresse mes jambes et tente de baisser ma culotte. Il chuchote à voix haute : « enlève-moi ça, j’ai envie de te sentir jouir sous mes doigts ». Je glousse comme une adolescente. Ses amis nous dévisagent, lubriques. Nous sommes entourés de trois couples. Deux paires hétérosexuelles, une homosexuelle, toutes bienveillantes à notre égard. À vrai dire, chacun semble échaudé par le champagne qui coule dans nos gorges, excitant nos membres les plus insensibles. Et puis, nous sommes beaux et la beauté est indispensable à un jour de l’an réussi. Tandis que Karl me décrit, toujours aussi « discrètement », les choses qu’il me ferait si j’acceptais de me cacher dans les toilettes avec lui, les couples à notre table s’amusent étrangement. Les femmes changent de place et intervertissent leurs partenaires. Elles embrassent goulument leurs nouveaux compagnons tout en se laissant tripoter la poitrine par les deux gays qui s’émerveillent devant tant de rondeur et de douceur. Certains clients, autour de nous, détournent le regard, gênés, mais les autres, en majorité, nous ignorent, plongés eux-mêmes dans une transe festive et charnelle.
Karl n’est pas parvenu à m’entraîner dans les cabinets du restaurant. Même s’il est difficile de l’avouer, j’ai passé l’âge des positions inconfortables. Nous avons énormément bu et prendre le volant me paraît dangereux. Je suis audacieuse, mais pas inconsciente. Impossible de réserver un taxi, il y a plusieurs heures d’attente et même notre numéro privé ne fonctionne pas. Il semble que nous ne sommes pas les fêtards les plus importants de la nuit à ramener en priorité. Il pleut. Les femmes portent des robes délicates et des talons hauts extrêmement inconfortables. Elles ne peuvent pas marcher plus de dix minutes sans souffrir le martyr. Nous ne sommes pas loin de l’appartement de Jane et Antoine. En doutant de leur accord, je propose à Karl et ses amis de nous réfugier chez ma fille en attendant que le champagne s’évapore, que la pluie s’arrête, que le jour se lève.
Antoine et Jane ne sont pas encore rentrés. Ils sont jeunes, ils vont sûrement découcher. J’invite mes convives à se prélasser dans le salon pendant que j’ouvre les quelques bouteilles de champagne qu’il reste de Noël. Je suis ravie qu’il y en ait encore, un mélange d’alcools nous aurait été fatal. Karl me rejoint et sert les flûtes au fur et à mesure que je les remplis. Il finit et s’éloigne de moi. Quelqu’un sort son iPod et le branche à la station. Un des jeunes gays fait défiler les chansons rapidement, aucune ne lui plaît apparemment. Karl se place près d’une fenêtre. Ses cheveux argentés s’étoilent sous la lumière de la nuit qui s’achève. Je bois un verre d’eau minérale. Il m’aperçoit et je lis sur ses lèvres.
« J’aime quand tu bois ».
Des rires étouffés fusent de l’autre côté de la pièce et me distraient. Karl, lui ne me lâche pas du regard. Il sait déjà ce qui se trame là-bas, entre les couples qui s’amusent et qui partagent leurs corps. Les deux femmes s’embrassent. Je suis incapable de savoir à quoi ou à qui elles ressemblent. Je ne m’attarde pas sur leurs visages et encore moins sur leurs corps. Je ne discerne que les énergies qui émanent de leurs sexes. Elles ne sont pas dévêtues, mais c’est comme si elles l’étaient déjà. Leurs mains s’enfouissent dans les toisons crâniennes. Les mèches de cheveux filent entre les doigts amusés. Les lèvres que j’imagine douces se posent sur les paupières, les langues glissent le long des courbes du front, elles caressent les tempes et survolent les pommettes. Les hommes derrière elles sont invisiblement présents. Ils guident leurs gestes du regard. Puis ils prennent vie et corps. Ils se rapprochent des femmes. Qui appartient à qui, je l’ignore, je m’en moque. Les épaules dansent gracieusement au contact d’une peau étrangère, mais familière. Les ventres ondulent, les hanches tournoient, les chevilles se ploient, les genoux cèdent. J’ai la gorge sèche et le con mouillé. Je suis tétanisée et survoltée. Ils se couchent au sol. Ils s’emmêlent. Ma vue se brouille, je ne l’ai pas vu, Karl, approcher. Il est à mes côtés, attrape ma main et la pose sur son sexe.
« Branle-moi comme la première fois. Dans la voiture. Devant le flic. »
Le défilé musical s’arrête sur une chanson. Le joli pédéraste met du jazz, on n’est pas loin du blues. Il ne m’en faut pas plus pour avoir envie que Karl me prenne. Je défais sa braguette prestement et saisis entre mes doigts son sexe encore mou. Il durcit rapidement à mon contact. Karl pantèle. Mon téléphone vibre. Il me pousse contre le bar américain. Nous oublions les autres. Un message apparaît sur l’écran tactile. Les invités ne peuvent voir que nos torses. Mon

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