La lecture à portée de main
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Description
Les salons de massage 1
Un homme découvre la "relaxation" entre les mains expertes d'une masseuse.
Les salons de massage 2
Pour la première fois, une masseuse ressent un élan de désir à l'égard d'un client...
Les salons de massage 3
Une mère de famille décide de réaliser un fantasme : se faire masser par une autre femme.
Informations
Publié par | 12-21 Editions |
Date de parution | 25 avril 2013 |
Nombre de lectures | 91 |
EAN13 | 9782823800715 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Quelqu’un, une amie, lui avait offert une invitation pour un massage thaï. C’était un joli carton orné d’un dessin délicat aux dorures végétales. Il fallait appeler pour réserver, mais personne ne répondait jamais. Une voix d’homme engageait le client à déposer un message, laisser un numéro ou, plus simple encore – c’est ce que conseillait la voix, envoyer un e-mail.
Aucune des propositions ne lui convenait cependant. Il ne voulait pas laisser son nom, ni rien qui puisse créer un lien entre lui et l’établissement. Non qu’il doutât de la moralité du lieu, son amie la lui avait garantie, étant elle-même une fidèle cliente, mais il souhaitait s’y rendre anonymement. Il avait besoin de cela pour se résoudre à abandonner son corps à quelqu’un. Chose qu’il n’avait jamais faite auparavant et dont la perspective l’angoissait.
Peut-être était-ce le sens caché du cadeau ?
Il prit une journée de congé en semaine, se prépara longuement dans la salle de bains, lavant ses cheveux, brossant ses ongles, et se savonna de sorte qu’au sortir du bain il éprouva la sensation d’être, sur ce plan-là, irréprochable.
Puis il se mit en chemin.
L’établissement n’était pas très éloigné, quelques stations de métro seulement. Aussi décida-t-il de s’y rendre à pied. Il serait faux de prétendre que les femmes se retournaient sur son passage. Quoiqu’il ne les remarqua pas, plusieurs d’entre elles, toutefois, posèrent sur lui leurs regards. Car s’il n’était pas beau à proprement parler, il avait de l’allure, une véritable élégance, quelque chose, un grand corps élancé.
Au moment de pousser la porte de l’établissement, il se prit à hésiter. Il avait peur, il n’y arriverait pas. L’instant de perfection qu’il avait ressenti au sortir du bain avait disparu. Il était sale désormais. La marche l’avait fait transpirer. Ses aisselles devaient être humides. Et ses pieds, dans ses chaussettes, dans ses chaussures… Il ne pouvait pas abandonner ce corps-là. C’était répugnant. Il voulut s’excuser.
Puis il se rappela qu’il était anonyme. Qu’aucun lien n’existerait jamais entre lui et l’établissement. Qu’il disparaîtrait, quoi qu’il arrive, comme de la cendre dans du vent.
On le pria de s’assoir et se déchausser. On lui offrit un thé qu’il refusa. On ne lui parla pas, sinon quelques mots qu’il ne comprit pas et auxquels il acquiesça. Puis on le mena vers une alcôve. Elles étaient nombreuses, plongées dans une obscurité bleutée et séparées par de grands draps blancs qui isolaient les clients invisibles. Il aperçut les seins d’une femme par une ouverture.
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