Pulsions de chair
103 pages
Français

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Pulsions de chair , livre ebook

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Description

On me surnomme « la Dévoreuse ». Certains me comparent à une Vampire. En fait, ils ne sont pas loin de la réalité : je me nourris de sexe.
Quand je regarde un humain, homme ou femme, je vois, selon la tonalité du désir qui me brûle, soit mon dîner, soit un partenaire de jeux, où les corps transpirent, gémissent, se possèdent, et jouissent sans pudeur.


Mes amantes et amants d’un soir, ou le temps d’un coït sont prévenus : je ne m’attache pas facilement à l’autre. Pourtant, je ne suis pas un monstre. J’ai déjà offert mon amour à quelqu’un. Je croyais n’avoir aucune faiblesse, jusqu’au jour où tout ou presque m’a échappé...


Œuvre pour un public majeur et averti.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 63
EAN13 9791034803057
Langue Français

Extrait

Romy Jean-Michel
 
 
 
Pulsions de chair
Tome 1
(Roman )
 
 
 
 
Couverture : Néro
 
 
 
Publié dans la Collection Indécente ,
Dirigée par Eva Adams
 
 
 

 
 
 
© Evidence Editions 2017

 
 
 
Avertissement
 
 
 
Texte réservé à un public averti et majeur.
 
 
 
 
 
 
Avertissement de l’Auteur
 
 
 
Je tiens à attirer l’attention du lecteur, sur un point très important. Même si l’usage du préservatif n’est pas systématiquement mentionné, dans les récits qui suivent, il reste le seul moyen de se prémunir contre les I.S.T (Infections Sexuellement Transmissibles ) ; dont le VIH. Je ne fais pas l’apologie du sexe sans préservatif, et adopter une attitude préventive dans le cadre des relations sexuelles, me semble relever de la prudence, et du bon sens.
Par ailleurs, je tiens à préciser que les prénoms des personnages, ont été choisis fortuitement. Les situations évoquées, ainsi que les descriptions ou les lieux sont le fruit de mon imagination. Tout rapprochement avec des personnes réelles, situations, endroits… ; serait pure coïncidence.
 

 
 
 
 
À mes enfants, Arthur, César, Zélie, Lou et Dante : n’oubliez pas de célébrer l’ÉROS, tous les matins du monde,
À Valérie, leur mère
À mes parents, mes frères et sœurs
Aux amis…
 
 
 
 
À DE,
Pour toutes les aventures qu’on a vécues
Et pour celles qui nous attendent encore…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mots de l’Auteur
 
 
 
Cher (ère) lecteur (trice),
 
Toi qui vas pénétrer
Dans le cercle de feu des corps qui se donnent, et s’abandonnent
Abandonne tout préjugé
Ou passe ton chemin
 
 
 
 
1
 
 
 
Le malaise couve depuis des mois déjà. Une tempête dévastatrice a éclaté dans le ciel jadis serein du couple, que forment Thomas et Virginie. Ils se sont aimés furieusement, profondément, physiquement, passionnément. Mais, leur histoire a glissé imperceptiblement vers les brumes insondables des habitudes, et ils se sont perdus. Une relation amoureuse, c’est comme un être vivant. Elle nait, grandit, devient mature, vieillit, puis périclite. Il faut la nourrir, la bichonner, l’entretenir, pour l’aider à croître, et à s’épanouir. Ils n’ont pas su négocier certains virages délicats. Se serrer les coudes quand les aléas de la vie, viennent secouer ses fondations. Se parler quand des tensions, des conflits allument des feux de colère, et de déception dans le jardin des Amours. Apprendre à se pardonner, à reconnaître ses torts. Savoir passer l’éponge, sans rancune ni amertume.
De nos jours, il faut admettre qu’il est très difficile de prendre le temps de se parler, de négocier, de faire des concessions. Pourtant, on passe un temps fou à communiquer avec des amis virtuels. Certains totalisent jusqu’à cinq cents amis, répartis sur toute la surface de la terre. Tout va très vite. L’homme du vingt et unième siècle, est un humain pressé. C’est l’ère de « l’Homo Celeritus » (l’homme vitesse). Il est pressé de vivre. Vivre c’est courir, s’empresser de consommer. Le slogan de notre époque, c’est : « la vie est courte. On n’a qu’une vie. On n’a pas le temps de s’emmerder » . Alors quand les difficultés surgissent, quand on s’ennuie, on zappe. En amour comme dans d’autres sphères de la vie, on passe d’une scène à l’autre. Il est interdit de s’ennuyer.
Thomas et Virginie se côtoient dans leur appartement de la rue Mirabeau, au numéro 19, comme des colocataires aigris, irascibles, et indifférents. Toutefois, ni l’un, ni l’autre ne trouvent le courage de prendre le taureau par les cornes, pour mettre un terme à cette histoire, qui a trop vécu. Alors, ils préfèrent faire semblant. Chacun ronge son frein, et s’adapte. Se convaincre que tout rentrera dans l’ordre. Quel couple peut se targuer de vivre leur aventure sur un long fleuve tranquille, qu’aucune épreuve n’agite. C’est bien connu : « il n’y a pas de rose sans épines » . Le feu du désir qui dévorait leur corps, a perdu de sa vigueur, mais ils s’accrochent à l’espoir vain, qu’après les nuages, le soleil resplendira à nouveau dans le ciel mouvementé de leur histoire.
Des fois, ils peuvent rester deux jours, sans s’adresser la moindre parole. Virginie dort dans la chambre à coucher. Thomas occupe le canapé-lit de la chambre d’amis. Les portes de l’appart, ainsi que celle du frigo, sont transformées en mur des lamentations. Elles sont hérissées de Post it, noircis de messages : « Pense à ramener du pain, si tu passes devant chez Paul » ; « y en a marre que tu laisses trainer tes culottes sales dans les douches » ; « Monsieur, peut-il nettoyer le lavabo après s’être rasé ? Merci » ; « Une de tes pétasses, chaudasses du cul, s’est encore trompée de numéro, en te laissant un message sur mon téléphone… » .
Thomas s’est promis d’ignorer ces attaques mesquines, ces jérémiades de bonne femme. Mais, c’est plus fort que lui. Une irrésistible curiosité le pousse à se plonger dans la lecture de ces dépêches quotidiennes. Il ronge sa frustration, comme un chien son os. Depuis des semaines, Virginie utilise l’arme fatale de la grève du sexe. Malgré l’insistance de Thomas, la porte de son origine du monde, reste fermement close. La sève s’accumule. Le désir se mue en douloureuse frustration. Thomas est d’une humeur de chien en rut. Il n’a d’autre option que de se réfugier dans les bras sans chaleur du plaisir solitaire. Il a déjà pensé à aller voir ailleurs. Mais, il sent encore quelque chose s’agiter en lui, pour Virginie. La rendre encore plus malheureuse, lui briserait le cœur.
Le quotidien du couple est devenu un enfer. Tout est prétexte pour déclencher une guerre de mots, de menaces. Les langues se délient. Elles crachent des noms d’oiseau, de végétaux, de mammifères, avec la même rage offensive que des boxeurs sur un ring. Des fois, l’un et l’autre regrettent après coup, d’avoir balancé des phrases chauffées à blanc par le feu de la colère, et qui font aussi mal qu’un coup de poing. Mais, pour Thomas, pas question de s’excuser. A-t-on jamais vu un lion s’aplatir devant une gazelle ? Un homme doit préserver sa dignité, et son honneur. Il doit rester stoïque en toute occasion. Ne pas se dévoiler. Encaisser. « Abstine et Sustine » (abstiens-toi et supporte).
Un homme ne doit pas chialer comme une gonzesse. C’est un dur. Alors, comme toujours, c’est Virginie qui met son orgueil dans sa poche, pour tenter un énième dialogue, qu’elle espère constructif, cette fois- ci. Mais sans trop vraiment faire de plan sur la comète. Elle connaît le caractère buté et imprévisible de son homme. Les tensions des dernières semaines l’ont profondément affectée. Elle commence à ressentir comme une peau de plomb, le poids de ses trente-cinq ans. Son visage d’ordinaire resplendissant, ressemble à un vieux parchemin, où se lit un profond désappointement.
Elle a les traits tirés, à force de compter les moutons, les soirs d’insomnie. Ses yeux sont rougis d’avoir trop pleuré. Ses lèvres sont souvent crispées, nouées dans un rictus sans fin. Elle déambule dans la maison comme une automate, les cheveux en bataille, l’humeur maussade. Depuis trois jours, elle a cessé de travailler. Elle est en arrêt maladie. Les jours passent et se ressemblent. Ils s’étirent en de longues et interminables heures, passées à ruminer les événements.
Virginie revient sur son comportement, et cherche à comprendre ce qui dans son attitude, a pu provoquer cette situation. Comment en est-on arrivé là ? Se demande-t-elle, incrédule et malheureuse. Peut-être, suis-je trop classique ? se reproche-t-elle. Je devais sans doute me résoudre à le laisser explorer mon intimité par l’autre orifice. Après tout, on n’en meurt pas d’avoir été sodomisée. De nombreuses autres questions s’entrechoquent dans sa tête. Des fois, elle imagine le pire. Et si Thomas ne l’aimait plus ? Et si Thomas avait rencontré quelqu’un d’autre ? Une femme plus jeune, qui comble ses moindres désirs. Une espèce de bombasse siliconée, qui lui donne l’illusion de l’éternelle jeunesse. Ces pensées enfoncent des épines acérées dans so

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