De vous à toi
286 pages
Français

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De vous à toi , livre ebook

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Description

Dans la France de l'après-guerre... Adolescente, Sophie grandit entre son père et sa belle-mère... ou plutôt devrait-on dire qu'elle suit, sans broncher, les desiderata des adultes qui la ballottent d'écoles en pensionnats, d'appartements en demeures où elle finit par vivre comme emmurée. Naturellement, l'envie de l'indépendance finit par naître en elle, de même que celui de retrouver une mère d'origine allemande et inconnue. Une mère avec qui, par voies détournées et secrètes, elle finira par rentrer en contact et auprès de qui elle ira vivre en région parisienne... Là où elle rencontrera Jean-Marc, jeune pianiste virtuose... Mais est-ce pour autant que le conte de fées peut commencer? Passer de l'effacement à l'accomplissement, de la dépossession de soi à l'émancipation, de la platitude du quotidien à un univers inespéré... voici la ligne de vie empruntée par Sophie tout au long d'un roman qui relate les hauts et les bas, les périodes joyeuses ou maussades d'une jeune femme qui espère le bonheur... Un cheminement qui ne va pas sans heurts ou désillusions, mais qui, à force de volonté et d'humilité, esquisse tout de même un mouvement optimiste et confiant qui ne manque pas d'emporter avec lui le lecteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2012
Nombre de lectures 37
EAN13 9782748395808
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De vous à toi
C. Rynie De vous à toi
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0117834.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012
Rêver un impossible rêve… Pour atteindre l’inaccessible étoile.
« La Quête » de Jacques Brel 1968,L’Homme de la Mancha
Années de guerre, années d’occupation Lorsque, à quinze ans, Sophie arriva chez sa mère, elle ne la connaissait pas. Fait plutôt rare en 1938, à sa naissance ses parents n’étaient pas mariés. La force des événements les avait rapidement séparés : en septembre 1939, alors que Sophie n’avait pas encore un an, la France avait dû déclarer la guerre à l’Allemagne ; son père avait donc été mobilisé. Puis l’armistice, signé en juin 1940, l’avait libéré de ses obligations militaires. Très patriote, n’admettant pas la défaite de son pays et encore moins son occupation par l’armée victorieuse, désirant donc continuer la lutte, il fut un des premiers à répondre à l’« Appel de Londres ». Ne voulant pas que l’enfant soit élevée par une mère… qui était de nationalité allemande, il la quitta et s’engagea à s’occuper seul de la fillette tout en la confiant à des per-sonnes jugées dignes d’une telle responsabilité. Sophie passa les premières années du conflit en Suisse, chez des amis de son père : l’homme, son parrain, était dessinateur dans un cabinet d’architecte ; son épouse, que Sophie appelait « tata », était femme au foyer. Sophie ne sut jamais comment son père les avait connus. Mais auprès d’eux, qui n’avaient jamais pu avoir d’enfant, elle vécut choyée et heureuse. Cette belle harmonie prit fin quand son père vint la rechercher. Par courrier, son parrain évo-quait le fait qu’une fillette de son âge avait besoin d’un père et d’une mère pour s’épanouir ; son épouse et lui-même proposaient de le devenir… par procédure d’adoption. Il n’en fallait pas plus pour mettre fin à une amitié de plus de dix ans. Sophie termina « ses années de
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guerre » chez l’oncle et la tante de son père qui exploi-taient une briqueterie en Bourgogne. Parmi les ouvriers, il y avait des prisonniers. Ils parlaient un langage que la fil-lette ne comprenait pas. Les autres ne les aimaient pas. Sophie les trouvait très gentils. Elle avait le droit de les approcher sans toutefois franchir la porte du grand hall dans lequel ils dormaient et prenaient leurs repas. Dans la nuit, parfois, il y avait des avions dans le ciel. Ils lâchaient des fusées éclairantes. Tout le monde se levait et regardait par la fenêtre. C’était joli. Mais Sophie n’avait pas le temps d’admirer le spectacle car, allez savoir pourquoi, c’était, pour les grands, un signal qui obligeait à courir se cacher dans les fours où l’on cuisait les briques. Sophie aimait y aller car il y faisait chaud et elle pouvait jouer avec les enfants des ouvriers qui avaient tous un logement sur place. Le lendemain, son grand-oncle disait que la gare avait été bombardée et qu’un convoi allemand avait été touché. Pour Sophie cela ne signifiait rien et elle faisait des prières pour que les nuits s’illuminent le plus souvent possible. La fin du conflit, soldé le 8 mai 1945 par la capitulation allemande, vit sa mère se manifester. Elle voulait récupé-rer ses droits sur sa fille et, pour étayer sa démarche, fit une demande d’acquisition de nationalité française. Mais le rapport établi par les services de police faisait état de son départ volontaire, de 1942 à 1945, pour aller travailler en Allemagne. La conclusion fut donc un refus, spécifiant que, « en raison de ce qui précède », il y avait lieu de « douter de ses sentiments à l’égard de notre pays et de faire des réserves sur son loyalisme ». Le père de Sophie, plus ou moins impliqué en politique, avait des relations « bien placées » ! Consciente du danger qu’il représentait si elle insistait pour reprendre sa fille, elle n’insista pas.
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