Autour de Baudelaire et des arts :

Fayza Benzina

Description

Cet ouvrage propose les actes du colloque "Autour de Baudelaire et des Arts", qui s'était tenu en avril 2007 à l'Université de Tunis. Les auteurs ont souhaité mettre en lumière la modernité de Baudelaire, critique d'art et montrer comment sa lecture esthétique tisse des rapports étroits entre le monde sensible et spirituel, où se nouent toutes les problématiques autour desquelles s'articule son système des correspondances.

Sujets

• Beaux arts
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2012
• Nombre de lectures: 29
• EAN13: 9782296489899
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

AUTOUR DE BAUDELAIRE ET DES ARTS :
INFINI, ECHOS ET LIMITES
DES CORRESPONDANCES
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-96519-5
EAN : 9782296965195

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
AUTOUR DE BAUDELAIRE ET DES ARTS :

INFINI, ECHOS ET LIMITES
DES CORRESPONDANCES


Textes réunis et présentés
par Fayza Benzina


Actes du colloque international
De Tunis (5-7 avril 2007)


Ministère de l’Enseignement supérieur,
De la recherche scientifique et de la technologie (Tunisie)
– Université de Tunis –
Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis
Département de français
Académie tunisienne des Arts, des Lettres et des Sciences
Beit-al-Hikma (Carthage)


L’H ARMATTAN
Histoires et Idées des Arts
Collection dirigée par Giovanni Joppolo

Cette collection accueille des essais chronologiques, des monographies et des traités d’historiens, critiques et artistes d’hier et d’aujourd’hui. A la croisée de l’histoire et de l’esthétique, elle se propose de répondre à l’attente d’un public qui veut en savoir plus sur les multiples courants, tendances, mouvements, groupes, sensibilités et personnalités qui construisent le grand récit de l’histoire de l’art, là où les moyens et les choix expressifs adoptés se conjuguent avec les concepts et les options philosophiques qui depuis toujours nourrissent l’art en profondeur.


Dernières parutions

Olivier DESHAYES, D’Eros à Agapè ou la correspondance de Mme Deffand avec Horace Walpole , 2011.
Jean-Claude CHIROLLET, La question du détail et l’art fractal (à bâtons rompus avec Carlos Ginzburg) , 2011.
RIBON Michel, L’art, miroir de vies et créateur de mondes, Essai sur la peinture , 2010.
Sonia DELEUSSE-LE GUILLOU, Eugène Ionesco, de l’écrituere à la peinture , 2010.
Océane DELLEAUX, Le multiple d’artiste. Histoire d’une mutation artistique. Europe-Amérique du Nord, de 1985 à nos jours , 2010.
Olivier DESHAYES, Le désir féminin ou l’impensable de la création , 2009.
Isabelle DOLEVICZENI-LE PAPE, L’esthétique du deuil dans l’art allemand contemporain. Du rite à l’épreuve, 2009.
Dominique DEMARTINI, Le processus de création picturale. Analyse phénoménologique, 2009.
Aline DALLIER-POPPER, Art, féminisme, post-féminisme. Un parcours de critique d’art, 2009.
Nathalie PADILLA, L’esthétique du sublime dans les peintures shakespeariennes d’Henry Füssli (1741-1825) , 2009.
Jean-Claude CHIROLLET, Heinrich Wölfflin. Comment photographier les sculptures 1896, 1897, 1915, Présentation, traduction et notes suivies du fac-similé des textes en allemand de Heinrich Wölfflin, 2008.
Mathilde ROMAN, Art vidéo et mise en scène de soi, 2008.
Jean-Mare LEVY, Médecins et malades dans la peinture européenne du XVII e siècle (Tomes I et II), 2007.
Stéphane LAURENT, Le rayonnement de Gustave COURBET, 2007.
Remerciements
L e comité d’organisation du colloque (Fayza Benzina, Emna Beltaief) tient à remercier chaleureusement les institutions, personnalités et partenaires suivants, pour avoir facilité par leur soutien et leur aide, la tenue de ces trois journées de réflexion, dans les meilleures conditions à la fois humaines et matérielles et pour avoir rendu possible la publication de ces actes :

L’Université de Tunis, la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, l’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts de Carthage : Beït – al Hikma, l’Ambassade de France en Tunisie (Institut français de coopération), la Société BUSINESS & DECISION Tunisie, le Club Tahar Haddad, l’U.R : Femmes et Méditerranée, le CERES et les éditions l’Harmattan.
Hommage à Max Milner
L e Professeur Max Milner a rehaussé de sa présence le colloque « Autour de Baudelaire et des arts » et a éclairé de ses lumières les nombreuses approches sur le sujet. Lors de ces journées, il a enrichi et nourri notre réflexion grâce à ses précieux commentaires qui marqueront à jamais notre mémoire et à ses analyses qui ouvrent à l’infini le champ de la recherche baudelairienne. Etudiants, universitaires et chercheurs peuvent s’enorgueillir d’avoir eu le privilège de rencontrer l’un des plus éminents spécialistes du poète des Fleurs du Mal et d’avoir aussi connu l’homme, qui a fait montre d’une grande simplicité et d’une extrême générosité d’âme. Il décéda quelques mois plus tard, laissant dans nos esprits le souvenir d’un « … phare allumé sur mille citadelles ».

Fayza BENZINA
Avant-propos
Ce volume recueille les contributions proposées lors du colloque qui s’est tenu les 5, 6 et 7 avril 2007 en Tunisie. Les deux premières journées se sont déroulées à Carthage, à l’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts, Beït-al-Hikma et la troisième journée s’est tenue à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. Cette rencontre internationale a réuni de nombreux spécialistes de Baudelaire, de l’histoire de l’art et de la littérature française du 19ème siècle, venus de Tunisie, de France, de Belgique, de Suisse et du Maroc. Le projet de ce colloque était d’analyser non seulement le système « horizontal » et « vertical » des correspondances entre les arts, mais aussi d’étudier comment Baudelaire ouvre des aires de passage et opère, à travers sa théorie critique, une sorte de déterritorialisation d’un domaine artistique vers un autre de telle manière que l’hybridation enrichisse les médiums convoqués. José-Luis Diaz, dans la première partie du colloque, a dressé le cadre historique des différentes étapes du processus de transformation de la littérature et de la poésie surtout, sous l’influence des arts, afin de situer l’apport de Baudelaire. Le projet de ce colloque était d’ouvrir très largement le champ d’exploration depuis Les Curiosités Esthétiques jusqu’aux Fleurs du Mal et aux Poèmes en prose en privilégiant la question des Correspondances dans leur dynamique trans-créatrice par le fait que l’écriture poétique est à la fois tableau ou sculpture (Filippo Fimiani), qu’elle porte sur les incidences esthétiques du théâtre des marionnettes et de la caricature dans la pensée et dans l’oeuvre de Baudelaire (Loan Curseu) et que les jeux de transferts vont au-delà des limites de la poésie pour créer de nouveaux liens entre les arts, tels que Max Milner en développe l’analyse à partir du poème « A une madone ».
Ce qu’il faut retenir, c’est que non seulement, il n’est nullement question ici d’un mélange des genres, mais qu’au contraire, par cette « haptique » et grâce à ce mouvement interférentiel, qui joue à tous les niveaux –microstructurel et macrostructurel-, se produit la transmutation des sens et son ouverture sur l’altérité qui est la visée ultime de l’oeuvre. L’amplitude du domaine de recherche a suscité des études très riches et diverses qui ont revisité une grande partie des écrits du poète afin d’en dégager certaines thématiques, comme celle de la nuit, en rapport avec la peinture de Delacroix (Baldine Saint-Girons) ou celle du bizarre (Pierre Laforgue). En outre, il s’agit là d’un exercice « purificateur », puisque le moyen d’expression à partir duquel s’élabore le déplacement vers une autre discipline met en jeu sa spécificité principielle en faveur d’une confrontation avec une autre forme d’art. A cet effet, les échanges, les déplacements et les passerelles entre la poésie et la musique, qu’instaure Baudelaire, ainsi que l’a démontré André Hirt en s’appuyant sur le « cas Wagner », autorisent des rapports réflexifs, sur le mode du passage, c’est-à-dire à la faveur d’un mouvement qui part de cette discipline elle-même pour aller « perturber », et en même temps enrichir une autre discipline. Par ces mises en abyme de la peinture, de la musique et de l’écriture qui se déploient dans une mise en scène où le mythe fait sens (Béatrice Didier), Baudelaire décentre l’oeuvre, lui fait occuper une zone périph