Ciutat

Lalie Ribba

Description

Appelée par son père pour le seconder dans l’hôtel qu’il vient d’acquérir, Stefany Saints quitte Londres pour la cité médiévale de Carcassone. Le dépaysement est brutal pour cette jeune femme qui laisse derrière elle tout un pan de son existence. Mais Stefany n’a pas le temps de s’appesantir. Son nouveau travail la requiert totalement, l’Hôtel de la Cité doit bientôt être inauguré et les travaux de rénovation ne sont pas encore terminés. Pourtant, ceux-ci permettent de découvrir, derrière une vieille boiserie, un coffre séculaire sans aucun mécanisme d’ouverture. Un objet préservé des ravages du temps qu’elle soumet, plus tard, à l’expertise d’un antiquaire de la ville, ignorant encore qu’elle vient de mettre la main sur la source de toutes les convoitises, sur ce qui pourrait la conduire jusqu’au trésor des Cathares... Une héroïne soumise à de curieux phénomènes… Une cassette, source de toutes les obsessions… Une société secrète en quête de l’héritage cathare… "Ciutat" n’est pourtant pas un simple thriller mâtiné de religion et de fantastique. En insufflant une dimension ésotérique à ce récit qui exploite avec fidélité et passion l’histoire du catharisme, Lalie Ribba lui donne en effet une portée métaphysique certaine. Conjuguant énigmes et ambiances mystiques, "Ciutat" ne dépeint pas une simple quête au trésor: il met aussi en scène un parcours intérieur vers une révélation existentielle.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782748341966
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Ciutat

Lalie Ribba Ciutat

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Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0109909.000.R.P.2008.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2008

A la mémoire de Stéphanie Guimon-Sabourin, mon amie (1972 – 2005)

Chapitre I En pénétrant dans cette enceinte médiévale, Stefany ne pouvait imaginer le sens qu’allait prendre sa vie. Le soir tombait sur cette cité irréelle posée comme un royaume hors du temps, entre la Méditerranée, les Pyré- nées et les terres rouges du Lauragais. L’ascension jusqu’au cœur de la ville fut interminable malgré le peu de touristes mais les précautions étaient d’usage avec un chauffeur anglais aux commandes d’une Jaguar dernier modèle. Elle avançait vers sa nouvelle vie et ses responsabilités avec la lenteur d’un comateux attiré vers la lumière divine de l’au-delà. Elle revoyait Londres, la ville qu’elle avait quittée le matin même avec son brouillard et sa Tamise. Ses amis joyeux et fidèles, qui l’avaient suivie dans ses études de Management d’entreprises après qu’elle eut échoué à son diplôme d’architecture. Elle avait quitté tout cela lorsque son père lui avait pro- posé de le rejoindre, lui et sa nouvelle femme, dans cet endroit perdu du sud de la France pour l’assister dans la gestion de sa dernière acquisition : l’Hôtel de la Cité, à Carcassonne. Cette ancienne demeure des évêques se dressait, splen- dide bien que quelque peu lugubre dans cette fin de journée rougeoyante. En accédant au porche, elle sentit le silence inhabituel de ce lieu touristique peser lourd dans

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son cœur, déjà meurtri par tant d’adieux. Son estomac était noué par l’inconnu qui l’attendait. Philip, le chauffeur, lui ouvrit la porte, et un bagagiste, tout de rouge et or vêtu, vint prendre ses bagages avec un sourire chaleureux. Habituée à la rigueur et à la froideur londonienne, elle apprécia cette marque de sympathie qui l’aida à franchir le seuil de l’imposante entrée. Elle connaissait son père sur le bout des doigts et pour- tant c’est lui qu’elle aurait aimé voir l’accueillir et non cette hôtesse au sourire coincé qui lui marmonna dans un anglais méridional que son père était avec le comptable et qu’il la rejoindrait dans sa chambre d’ici une demi-heure : — M. Edward Saints is in a meeting with the account manager ! Elle ravala sa déception, comme elle l’avait si souvent fait et se laissa guider jusqu’à sa chambre, la numéro 29 au e 2 étage. Edward était un homme pressé, à la soixantaine grison- nante et au port de tête altier qui lui conférait un air « so british ». Son éternel costume gris clair lui donnait un air réservé et presque hautain. Il avait une rigueur irréprochable tant en affaires que dans la vie de tous les jours, son regard clair ne laissait transparaître que peu d’émotions et le premier contact était très souvent froid et distant. Il avait une parfaite maîtrise de la discipline qu’il faisait appliquer et dont il montrait l’exemple au quotidien. L’Hôtel de la Cité était sa cinquième acquisition dans l’hôtellerie de luxe et la première en France. Chaque nouvelle affaire était un challenge financier, dans lequel il s’investissait sans relâche. La réussite maté- rielle était son leitmotiv. Il va sans dire que ses origines plus que modestes – il était le fils d’un immigré polonais –

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