Les ingénieurs des ponts au service de l Afrique
607 pages
Français

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Les ingénieurs des ponts au service de l'Afrique , livre ebook

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Description

Cet ouvrage présente l'histoire vécue par les ingénieurs des Ponts qui ont participé, de 1945 à 1975, au développement de l'Afrique francophone pendant les années qui ont précédé et suivi le moment historique de leur indépendance. Présenté sous forme de témoignages, il traite d'aspects méconnus de l'action de ces bâtisseurs en Afrique qui révèlent notamment leur attachement à ces pays devenus indépendants. Ces témoignages permettent de redécouvrir quelles étaient les réalités économiques et sociales de ces pays.

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 120
EAN13 9782336278186
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les ingénieurs des ponts au service de l'Afrique

Jacques Bourdillon
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique  ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296116573
EAN : 9782296116573
Sommaire
Page de titre Page de Copyright PREFACE INTRODUCTION LES TRANSPORTS
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR LES TRANSPORTS DIX ANS AU DAKAR-NIGER UNE EXPERIENCE INOUBLIABLE L’OFERMAT
L’EAU
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR L’EAU A L’ORIGINE DES AGENCES DE L’EAU : UNE EXPERIENCE AFRICAINE SOUVENIRS DU NIGER ET DU MALI L’HYDRAULIQUE EN HAUTE-VOLTA (1954-1955) PUIS A LA MISSION D’AMENAGEMENT DU SENEGAL (1957-1958) MON EXPERIENCE AFRICAINE ET MALGACHE (1958-1962) L’ARRONDISSEMENT « HYDRAULIQUE-ELECTRICITE » AU TCHAD UNE AFFECTATION AU MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS DE COTE D’IVOIRE (1962-1964)
LES VILLES
OU EN EST LA TRANSITION DEMOGRAPHIQUE EN AFRIQUE ? DANS NOS REFLEXIONS SUR LA CITE IDEALE, N’OUBLIONS PAS LES VILLES DES PAYS EN DEVELOPPEMENT UNE CARRIERE AFRICAINE
BCEOM, SCET INTERNATIONAL ET SMUH : - TROIS OUTILS DE LA COOPERATION
HISTOIRE DE BCEOM BREVE HISTOIRE DE SCET INTERNATIONAL LE SECRETARIAT DES MISSIONS D’URBANISME ET D’HABITAT
LA TUNISIE
LA COOPERATION EN TUNISIE LORS DU PASSAGE A L’INDEPENDANCE RETOUR EN TUNISIE
L’ALGERIE
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR L’ALGERIE PLUS DE QUATORZE ANNEES DE TRAVAIL EN ALGERIE (1950-1964) LE VIADUC DE SIDI RACHED MON EXPERIENCE « COLONIALE » LA SELIS DIX ANNEES DE TRAVAIL DANS UNE ALGERIE EN DEVENIR INGENIEUR DES PONTS EN ALGERIE OU COMMENT AIDER AU DEVELOPPEMENT CINQ ANNEES PASSEES AU SERVICE DE L’OCRS ET DE L’ORGANISME PARITAIRE FRANCO-ALGERIEN (1959-1964) INGENIEUR DES PONTS EN ALGERIE INDEPENDANTE ET SOUVERAINE INGENIEUR DES PONTS AU SERVICE DES RELATIONS FRANCO-ALGERIENNES INGENIEUR EN COOPERATION DANS L’EST ALGERIEN (1966-1968)
LE MAROC
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR LE MAROC UN ENRICHISSEMENT MUTUEL ET DURABLE L’OFFICE NATIONAL DES IRRIGATIONS, UNE INSTITUTION AU SERVICE DU MAROC MES ANNEES MAROCAINES LE PROJET D’EVACUATION DU MINERAI DE FER DE GARA DJEBILET PAR UN PORT MAROCAIN
LA GUINEE
LA GUINEE, UN ETAT EN CHANTIER UNE EXPERIENCE GUINEENNE DIFFICILE MAIS BELLE L’ARRONDISSEMENT MARITIME ET LES PORTS GUINEENS LA MISSION D’AMENAGEMENT REGIONAL EN GUINEE
LA COTE D’IVOIRE
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR LA COTE D’IVOIRE UN DEPART COLONIAL LES VASTES ET DIFFICILES TACHES DES TROIS PIONNIERS DE LA COLONIE A L’INDEPENDANCE LA JOIE DE L’ACTION AU SERVICE D’UN PAYS NEUF DEUX ANNEES UTILES ET HEUREUSES SUR LES ROUTES DE COTE D’IVOIRE SIX ANNEES DE REFORMES ET D’INNOVATIONS A LA DGTP DE LA COOPERATION A LA CREATION D’UN BUREAU NATIONAL D’ETUDES MON ACTIVITE POSTCOLONIALE EN AFRIQUE
LE SENEGAL
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR LE SENEGAL LA MODERNISATION DU RESEAU ROUTIER AU SENEGAL MON ACTION A LA DIRECTION DES TRAVAUX PUBLICS (1963-1965) DE L’URBANISME AU SENEGAL (1962-1970) UNE COOPERATION EN « PLACAGE COSMETIQUE » (1968-1971)
LES AUTRES PAYS D’AFRIQUE DU SAHEL
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR LES AUTRES PAYS DU SAHEL QUATRE ANS AU TCHAD COMME INGENIEUR PRINCIPAL DES TPFOM LA DIRECTION DES TRAVAUX PUBLICS A BAMAKO (1959-1960) EN AFRIQUE DU DESERT ET DU SAHEL LE TCHAD, UN « FAR-CENTER » (1961-1964) LE NIGER, UNE COOPERATION AUX SUCCES RELATIFS (1962-1964) INGENIEUR ITINERANT A L’OCRS
MADAGASCAR
INTRODUCTION AUX TEMOIGNAGES SUR MADAGASCAR L’AVENTURE DU KONKOURE OU COMMENT BCEOM RECRUTAIT EN 1955 QUELQUES POINTS SINGULIERS D’UNE CARRIERE QUELQUES PROPOS SUR LES INGENIEURS DES PONTS « COLONIAUX » ET LEURS ACTIONS EN PAYS D’OUTRE-MER LA COOPERATION DE TAMATAVE A TANANARIVE UN EMPLOI A LA DIRECTION DES TP A TANANARIVE (1964-1966) L’AVENTURE MALGACHE D’UN JEUNE COOPERANT LE SERVICE DE L’AMENAGEMENT, DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT A TANANARIVE LA COOPERATION A MADAGASCAR : LA JOIE ET L’AMERTUME (1968-1973)
QUELQUES REFLEXIONS ET PERSPECTIVES
LE RAPPORT PELTIER-BONNENFANT : LES ROUTES ECONOMIQUES L’INGENIEUR DES PONTS EN COOPERATION EN AFRIQUE : - UN EXPERT EN GENIE CIVIL OU UN AMENAGEUR A COMPETENCE PLURIDISCIPLINAIRE ? QUELLES MISSIONS POUR LES NOUVELLES GENERATIONS D’IPC EN COOPERATION ? ITINERAIRE D’UN INGENIEUR DES PONTS EN COOPERATION, DU GROUPE DE LA CDC A LA BANQUE MONDIALE ET A L’OCDE
CONCLUSIONS INDEX DES NOMS PROPRES
Le présent ouvrage a été réalisé à la demande de Robert Bonnal, responsable dans les années 1960 de la Coopération au Conseil Général des Ponts et Chaussées (devenu depuis Conseil Général de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement Durable), et de Claude Martinand, son actuel vice-président. Sa rédaction a été coordonnée par Jacques Bourdillon, avec la participation active de : Michel Arnaud, Jean-Marie Cour, Ivan Chéret, Jacques Denantes, Robert Garabiol, André Gambrelle, Michel Gérard, Paul Josse, Philippe Oblin, Georges Rème, Michel Rousselot, Hubert Roux, Alain Vivet.
PREFACE
Robert BONNAL

Les attentes de l’après-guerre
L’année 1945 marque la fin de cette guerre si meurtrière, si destructive, dont l’horreur culmine dans la Shoah et la bombe atomique. L’embrasement avait commencé en Europe et s’était propagé un peu partout dans le monde. Les colonies françaises n’avaient pas été épargnées. La France libre s’était efforcée d’arracher les Territoires d’outre-mer au gouvernement de Vichy. L’intérêt était double : d’une part, les TOM constituaient des points d’implantation géographiques qui pouvaient être stratégiques dans la bataille, d’autre part, ils offraient la possibilité de recruter, dans ces Territoires, d’excellents soldats et de les verser dans des unités de choc. À la fin de la guerre, l’attente pour la paix, la reconstruction, le développement économique et social, était générale. Pour les TOM, s’y ajoutait l’aspiration à l’indépendance. La part qu’ils avaient prise dans la guerre, où nombre de leurs ressortissants avaient perdu la vie, ne justifiait-elle pas l’accession à l’indépendance ?

Les réponses
Comment la France a-t-elle répondu à ces deux attentes, la politique et l’économique ? Dans la mesure où nous pouvons nous permettre de risquer un jugement, nous dirions que la position de la France en faveur de l’indépendance nous a paru lente à venir. Cependant, les discours prononcés par le général DE Gaulle à Constantine en décembre 1943 et à Brazzaville en janvier 1944 avaient annoncé, à terme, la fin de l’administration directe en Algérie et dans les colonies françaises d’Afrique. De plus, la Constitution de la IV e République (27 octobre 1946) avait concrétisé une première évolution en prévoyant des assemblées élues délibérantes dans l’ensemble des colonies d’Afrique et de Madagascar. Mais le pas décisif ne fut franchi que le 2 janvier 1956 lorsqu’une loi-cadre (dite loi Defferre) octroya l’autonomie interne aux Territoires d’Afrique subsaharienne et de Madagascar, en élargissant les pouvoirs de leurs assemblées locales et en les dotant de conseils de gouvernement. La suite fut rapide avec la création de la Communauté en 1958 et l’accession à l’indépendance des colonies d’Afrique et de Madagascar au cours de l’année 1960. Comme chacun sait, l’évolution des pays d’Afrique du Nord fut différente, particulièrement conflictuelle en Algérie, plus paisible dans les protectorats du Maroc et de la Tunisie.
Concernant la deuxième attente, celle du développement des Territoires, la réponse donnée par la France fut remarquablement rapide puisque, dès octobre 1946, fut créé le Fonds d’Investissement pour le Développement Économique et Social (FIDES). C’était un outil financier très important, bien garni, géré avec continuité et souplesse et destiné à aider tous les domaines du développement. Il a fonctionné jusqu’aux indépendances et fut ensuite relayé par le Fonds d’Aide et de Coopération (FAC). Les ressources financières du FAC étaient moins importantes que celles du FIDES, mais elles ont été complétées par celles de fonds internationaux et celles d’autres pays. Ainsi, toute la période comprise entre la sortie de la guerre en 1945 et l’extinction progressive de la Coopération, dans les années 1972-75, connut une intense activité d’études et de réalisations dans tous les secteurs des travaux publics, notamment les infrastructures routières et portuaires, les voies ferrées, les transports par fer, toutes les questions relatives à l’eau, à l’urbanisme et aux constructions, sans oublier la partie transports (publics ou privés) des industries minières. Tous ces investissements ont très utilement contribué à l’équipement des pays africains devenus indépendants. Et dans tous ces domaines, les ingénieurs des Ponts ont joué un rôle essentiel.

L’intervention des ingénieurs en Afrique et à Madagascar
Selon quelle organisation et dans quels cadres administratifs intervenaient ces ingénieurs ? Il existait de longue date un

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