Pour une veste de quart

Mireille Lainard

Description

Deux mille heures de liberté de plus par an. A cinquante-six ans, Mireille est poussée à la retraite, mais aussi à réaliser son rêve. Elle qui aime tant les voyages, la neige, le givre, la glace, va apprendre à naviguer pour atteindre ces horizons qui l’attendaient depuis si longtemps: cap sur le nord, les fjords de Norvège et… l’amour. Une vie libre, au grand frais, force 10! Un voyage en mer en guise de renaissance: tel est le périple que nous conte avec passion Mireille Lainard. Vagabond des mers, oiseau migrateur, l’auteur éprise de liberté nous entraîne loin du quotidien et nous inculque une magistrale leçon de vie. Il n’est jamais trop tard pour découvrir son véritable rythme de croisière…

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 19
• EAN13: 9782748357141
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Pour une veste de quart

Mireille Lainard Pour une veste de quart Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115026.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010

A ma petite mère.

1. Introduction —Mireille ! Il faut virer de bord ! Fais un tour d’horizon pour voir si tout est clair ! C’est clair ? OK ! Prépare le winch sous le vent, un tour seulement. Parée à virer ? — Parée ! — Vire ! Pousse la barre à fond sous le vent… toujours 1 à fond la barre. Surveille ton génois . Il passe ? Défais l’écoute du génois au vent, ramène la barre au neutre, 60°. 2 Reprends l’autre écoute au winch . Borde ! J’ai le temps de sentir la bôme passer au-dessus de ma tête, juste au-dessus, et de récupérer mon équilibre lorsque la gîte du bateau change de bord. J’ai également remarqué l’agréable cliquetis du winch pendant mon action énergique sur l’écoute. Puis le cla- quement des voiles qui s’ouvrent au vent… Le capitaine du bateau me rappelle à l’ordre. 3 — Regarde les penons du génois. — Le penon à l’intérieur flotte dans tous les sens. — Bon ! Le penon au vent flotte. Tu bordes ou tu cho- ques ? — … — Tu bordes pour que le filet d’air soit moins perturbé sur la voile. D’accord ? Utilise la manivelle de winch ! — Ça y est ! Les deux penons sont bien droits.

1 Voile située à l'avant du bateau. 2 Sorte de petit treuil marin, pratique et jolie. Une manivelle vous donne un peu plus de force pour le manœuvrer. 3 Petits rubans légers, qui pourraient être décoratifs mais qui donnent surtout des indications sur le circuit d'air dans les voiles.

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Facile de faire virer un voilier… ! Non ? Mais quels sont donc ces événements étranges qui m’ont conduite à virer un bateau, au lieu de continuer gen- timent et tout simplement à tourner le volant de ma voiture ?

Fin de carrière

Plusieurs mois auparavant, j’apprends que je dois quit- ter le monde du travail à 56 ans pour entrer dans celui du repos pour personnes âgées. Licenciement par mesure d’âge disent-ils. A partir de là, des pensées contradictoires vont se cha- mailler dans ma tête. Les divers contacts, dans ce monde du travail, intéres- sants ou non, captivants ou décevants, dans tous les cas exigeant beaucoup de notre temps, vont se terminer. Presque 2000 h par an d’activité professionnelle vont être mises à ma disposition. Ouah ! Beaucoup d’heures à utiliser comme bon me semble, sans obligation, avec la possibilité de réaliser tout ce que je ne pouvais pas faire en travaillant ! Ou, simple- ment, faire le minimum et me reposer. C’est merveilleux, exceptionnel et j’en suis ravie. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que je quitte un monde que je connais bien, celui du travail, pour un autre qui m’est étranger, celui de la retraite. Je ne ver- rais presque plus mes collègues de travail, qui sont pour la plupart mes amis, un peu une famille. Je mesure ainsi la dimension importante que représente le travail dans la vie d’une personne. Je comprends mieux les attitudes des col- lègues partis avant moi. Nous les rencontrons sur le parking aux heures de débauche, dans les grandes surfaces à midi ou le soir, aux manifestations et pots de départ. Ils vous expliquent leurs nombreuses et importantes occupa-

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