La lecture à portée de main
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Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 29 |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 27 Mo |
Extrait
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^MJUGEMENTS
HISTORIQUES ET LITTERAIRES,— DE 11 LINGBAnD, BUE U IBrCBTB, 1.rilrs. IMFBIMBB.IE SCBNIIDEB, ,
JUGEMENTS
ET QUELQUES ÉCRITS DU TEMPS.
PAR M. CH.-M. DE FELETZ,
De l'Académie française.
Ficm non omnibus una,
Nec diverM tamen, qiiilem dccct es» soicrrum.
OvjB., !ib.MHam,, II.
9
LIBRAIRIE CLASSIQUE DE PERISSE FRÈRES,
PARIS L,YO^^
BUE», DU P0T-DE-FEB-8iiM SULPICE. ^ 33, GBANDB BUE MEBCIÉBB.ais -r
i-
130PRÉFACE
Voilà un livre que le public ne demandait point et qu'il
n'attendait pas; je ne m'attendais pas davantage à le lui
donner. C'est un de ces petits événements dema carrière
littéraire, imprévus comme près tous les autres,à peu
comme la carrière elle-même, plus imprévue que tout le
Et,reste. à cetteoccasion,jedemanderai à mon lecteur, si
ai un, la permission lui raconterdeuxou troispagesj'en de
mes Mémoires, les seuls assurément que j'écrirai, quede
je publierai. Ce n'est pas qu'on ne m'ait engagé souvent à
an PRÉFACE,
écrire des Mémoires; j'en ai été pressé et par plusieurs
personnes, et à diverses reprises, et avec instances.Vous
avez, me disait-on, parcouru une assez longue carrière,
et nous espérons, ajoutait-on obligeamment, qu'elle se
prolongera longtemps encore.Vous avez passé un tiers à
peu près de cette existence en province, les deux autres
tiers à Paris vous avezdû observer dans ces divers lieux
;
des coutumes diverses, des mœurs différentes, des évé-
nements variés. pasLes Parisiens ne manquaient d'ajou-
ter, en pensant à mon habitation eten province, de nom-
breux ridicules, ne songeantpas que lesprovinciaux pou-
vaient bien user de représailles. Mais c'est surtout dans
les longues et fécondes années que vous avez passées à
Paris, qu'il vous a été facile de recueillir de nombreuses
avez connu tous leset précieuses observations. Vous y
les hommesrangsde la société, vous avez rencontré lesy
plus les femmes les plus distinguées, etremarquables,
la plupart des hommes de lettres qui sont de tous les
rangs, ou se mêlent à toutes les classes. Vous avez vuy
beaucoup de choses dignes d'être recueillies et conser-
vées. Vous beaucoup de mots ingénieux,avez entenduy
spirituels, qui orneraient vos Mémoires, et qu'on trou-y
verait avec plaisir. Vous en avez sûrement dit vous-
même; caries personnes qui donnent de pareils conseils
toujours très-polies,sont et même un peu flatteuses.
Il adu vrai dans tout cela, mais tout cela ne m'ay point
persuadé. Dans ma vie littéraire, je me suis souvent oc-
cupé des Mémoires, qui, depuis quarante ans ont inondé
et enfin fatigué le public. Je me suis le plus souventélevé