L Autre côté de la mort
234 pages
Français

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L'Autre côté de la mort , livre ebook

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Description

Extrait : "La mort est un sujet qui ne peut manquer de présenter le plus grand intérêt aux yeux de tous, étant donné que dans la biographie à venir de tous les hommes également un seul fait est absolument certain, c'est qu'il leur faut mourir un jour. Bien plus, il n'en est pour ainsi dire pas un, les tout jeunes exceptés, qui n'ait déjà vu la mort qui enlever un être cher." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. 

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Publié par
Nombre de lectures 38
EAN13 9782335049848
Langue Français

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Extrait

EAN : 9782335049848

 
©Ligaran 2015

CHAPITRE PREMIER De quelques fausses conceptions touchant la mort
La mort est un sujet qui ne peut manquer de présenter le plus grand intérêt aux yeux de tous, étant donné que dans la biographie à venir de tous les hommes également un seul fait est absolument certain, c’est qu’il leur faut mourir un jour. Bien plus, il n’en est pour ainsi dire pas un, les tout jeunes exceptés, qui n’ait déjà vu la mort lui enlever un être cher. Et pourtant, malgré l’intérêt universel de cette question, il n’en est peut-être aucune sur laquelle autant d’erreurs et d’aussi graves soient répandues dans le commun des esprits. Il nous est impossible de calculer la quantité énorme de douleur, de terreur et d’infortunes absolument inutiles que l’humanité dans son ensemble a subie du seul fait de son ignorance et de sa superstition touchant ce sujet d’importance suprême. Nous croyons en une masse de sottises et d’erreurs à cet égard, et cette croyance a été la cause de maux innombrables dans le passé et provoque des souffrances indescriptibles dans le présent, et l’extirper serait l’un des plus grands bienfaits que l’on puisse apporter au genre humain.
C’est ce bienfait que l’enseignement théosophique apporte immédiatement à ceux que leurs études philosophiques au cours de leurs vies antérieures a rendus aptes à le recevoir maintenant. Il dépouille sur le champ la mort de toutes les terreurs et d’une grande partie de la douleur qui l’entourent ; il nous met à même d’en voir les véritables proportions et de comprendre quelle place elle tient dans le plan général de notre évolution.
Prenons une à une les plus marquantes de ces conceptions erronées et efforçons-nous d’en dénoncer la fausseté. Certaines d’entre elles peuvent être appelées des erreurs d’ordre religieux, et l’on peut retrouver l’origine directe de leur prédominance dans la corruption de la doctrine chrétienne originelle, corruption qui s’est insinuée dans nos églises et a détruit en grande partie leur vitalité et leur utilité. Cependant nous les laisserons de côté pour l’instant, pour considérer d’abord quelques-unes des erreurs populaires les plus largement répandues sur cet important sujet.
Certains sont enclins à penser qu’après tout si on a sur la mort des idées fausses, cela n’a pas grande importance ; quand on mourra, disent-ils, on verra bien par soi-même quels sont les faits, et si l’on s’est trompé on s’en rendra vite compte. Ce point de vue pèche par deux côtés ; il ne tient pas compte de l’horrible peur de la mort qui jette son ombre sur la vie de tant d’êtres à cause de leur ignorance, ni de tout le chagrin et de toute l’anxiété éprouvés par les survivants au sujet du sort des amis qui les ont quittés ; et il ignore le fait, qu’en réalité l’homme, après sa mort, bien souvent ne se rend pas compte immédiatement des erreurs pour les corriger à la lumière de la vérité – et que cette incapacité à le faire est fréquemment l’origine de beaucoup de difficultés.

La mort est-elle la fin ?
La première et la plus fatale de toutes les fausses conceptions de la mort est l’idée qu’elle est la fin de tout ; que rien dans l’homme ne survit après elle. Beaucoup de gens semblent avoir l’impression que cette forme grossière du matérialisme a presque complètement disparu ; que c’était une maladie mentale de la première partie du siècle dernier, et que la race s’en est maintenant guérie en grandissant. Il serait très souhaitable que cette opinion représentât les faits, mais je crains qu’un observateur attentif de la pensée contemporaine ne puisse guère y souscrire. Il est heureusement vrai que cette nuisible plante du matérialisme ne se dresse plus sur les hauteurs avec l’assurance d’antan, car les hommes, dont l’opinion vaut d’être considérée, ont à présent compris leur erreur. Mais il y a encore une masse d’ignorance absolue par le monde, et, pis encore, il y a eu abondance d’ignorance, une forme déplorable entre toutes, celle qui, ayant attrapé quelques phrases scientifiques toutes faites, se gonfle de vanité agressive et se croit en possession de la sagesse des siècles. Parmi les malheureux qui sont soumis à ce genre d’esclavage, il y a, aujourd’hui encore, bien du matérialisme sous sa forme la plus brutale.
Cependant, nous pouvons certainement espérer que ce genre de sentiment est en décroissance ; mais je crains qu’il ne soit guère possible d’en dire autant d’une forme moins criante mais plus insidieuse de cette maladie. Il y a des milliers d’hommes et de femmes qui professent nominalement une forme quelconque de religion et qui repousseraient avec indignation l’idée qu’ils sont matérialistes ; et pourtant, en fin de compte, ils mènent leur vie précisément comme si ce monde était le seul auquel ils aient à penser. Parfois, sans doute, il leur arrive d’employer des mots et des expressions impliquant l’existence d’un autre monde ; mais cela ne semble jamais entrer le moins du monde dans les considérations sur lesquelles ils basent leur conduite. Ce matérialisme de fait, s’il est moins évidemment stupide que l’autre et moins gênant pour les contemporains de celui qui le pratique, produit néanmoins des résultats à peu près identiques en ce qui touche son sort après qu’il a passé les portes de la mort.
Une autre erreur, peut-être encore plus répandue, est de croire que la mort est un saut dans l’immensité inconnue – qu’il est impossible d’apprendre avec quelque certitude quoi que ce soit sur les états par lesquels passe l’homme lorsqu’il quitte notre plan physique. Évidemment, certaines sectes religieuses prétendent donner des renseignements excessivement précis sur ces états ; mais il semble que tout cela laisse une impression d’irréalité absolue à la grande majorité de leurs adeptes ; en tout cas, ils n’agissent ni ne parlent comme s’ils y croyaient réellement. Et pour la plupart de ces sectes ces renseignements sont, à vrai dire, d’une inexactitude si fantaisiste que, même s’ils trouvaient créance, on peut se demander s’ils ne feraient pas plus de mal que de bien.

La doctrine catholique
Parmi les croyances de notre monde occidental, la grande Église Catholique est la seule qui enseigne quelque chose sur ce qui existe après le Tombeau. Cet enseignement, bien qu’exprimé sous une forme symbolique qui a été mal comprise et matérialisée, exprime néanmoins la réalité de manière suffisante pour permettre à ceux qui l’ont accepté de comprendre la situation dans laquelle ils se trouvent après avoir quitté le corps physique. Même ici, cependant, la vérité est, d’une part, obscurcie par l’ombre mensongère de la doctrine blasphématoire de la torture éternelle, et, d’autre part, elle est dépouillée de beaucoup de sa dignité par le système ridicule de ce qu’on nomme les indulgences.
La doctrine catholique, à ce sujet, me semble pouvoir s’exprimer, dans ses très grandes lignes, de la façon suivante : tandis que l’homme perdu de vices tombe en enfer, et que le saint parfait est immédiatement emporté au paradis, telle la Sainte Vierge lors de son Assomption, l’homme de moralité ordinaire porte encore avec lui trop de défauts et d’imperfections pour qu’il puisse paraître directement devant Dieu. En conséquence, il lui faut faire un séjour plus ou moins long dans une situation intermédiaire appelée purgatoire, au cours duquel ses différentes imperfections sont éliminées par un procédé relativement rapide, mais pénible. Ce n’est qu’après avoir ainsi atteint la perfection par la douleur qu’il est prêt à passer dans la félicité du paradis. Ceux qui ont étudié la Théosophie verront immédiatement que cette théorie, dans la forme sous laquelle je viens de la présenter, correspond de très près à la réalité des faits. Une période arrive dans le développement de l’homme, mais seulement après des millions d’années, où celui qui s’est sans cesse opposé à tout progrès est en effet rejeté, – non pas certes dans un enfer éternel (car ce n’est là qu’une invention sinistre, sortie du cerveau déséquilibré de quelque monstre diabolique de cruauté humaine), mais dans un état où l’existence est relativement suspendue ; dans cet 

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