la fin de l année
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une envie d'accompagner le temps qui passe avec mes mots

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Publié par
Publié le 19 juin 2012
Nombre de lectures 33
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

La fin de l’année… L’heure est aux adieux, le soleil au beau fixe, la cervelle en partance.
C’est le temps des embrassades, des aveux précipités et des regrets éternels. Le pathos prend
le dessus ; le cynisme s’incline.
On a le « je t’aime » facile, les « on se reverra » en pagaille, la vraisemblance aux abonnés
absents. La larme au coin de l’œil semble être de circonstance… alors on se force, la mine
déconfite, comme aux enterrements. Et puis les choses allant, on ne force plus. On cède. Au
diable la clairvoyance ! les aurevoir sans lendemain et le Dieu des granits. Cet instant est
romanesque, donnons-lui à écrire ! Prends-moi dans tes bras, serre-moi fort, dis-moi que tu
m’aimes ! Je reviendrai de Troie, je traverserai L’Achéron, je tuerai Chronos !
Le siècle a quitté ce monde. Prométhées en culottes courtes, ils défient le ciel. Ils sont grands
ce soir ! Ils embrassent le cercle. Sous la nue, ils tutoient les étoiles ; et c’est à l’éternité qu’ils
s’adressent.
Et puis très vite, on se retrouve là, sur le quai d’une gare, seul, enivré par le vent du soir, ce
souffle bleu qui enveloppe l’être… et drape le monde de velours sombre. C’est Nerval qui
monte à la tête, « et mon luth constellé porte le soleil noir de la mélancolie ». Une
mathématique bleue cher à Ferré s’installe. Le regard se plisse, les yeux s’abaissent, le reste
s’embrume.
Un sms vient d’arriver. C’est maman. « tu n’as pas dit aurevoir à ton frère. il est triste »
Quoi ? Lui aussi ? Un peu de tenue ! On s’aime mais on ne se le dit pas, c’est ça être frères !
Des rivaux éternels. Un duel qui demeure et qui ne prendra jamais fin… tant que maman ne
préfèrera pas son cadet à son aîné…
Envie de couper le courant. La mémoire je l’ai dans le cœur. Le reste n’est que de l’histoire.
Je ferme les yeux. Le train s’arrête. Le coq chante.
Bonjour la vie.
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