Le Château des Plaisirs - Plus on est de fous, plus on jouit
23 pages
Français

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Le Château des Plaisirs - Plus on est de fous, plus on jouit , livre ebook

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Description



Le Château des Plaisirs - Plus on est de fous, plus on jouit









Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2012
Nombre de lectures 41
EAN13 9782823804751
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

couverture
Vonnick de Rosmadec

Le Château des Plaisirs
Plus on est de fous, plus on jouit.

12-21

 

Ce week-end s’annonçait pluvieux. Chacun avait rêvé de deux journées d’abandon en plein air où les corps parleraient aux corps, où l’on se promènerait nus dans le parc, où l’on se livrerait à des folies aquatiques dans la piscine… Et voici qu’en ce mois de juin, il pleuvait des cordes. Certaines et certains nouveaux venus au Château des Plaisirs avaient un air maussade en pensant que le dieu Éros ne serait pas cette fois-ci au rendez-vous.

Comme ils se trompaient et comme ils connaissaient mal les ressources imaginatives de la maîtresse des lieux !

Parmi ces déçus se trouvaient Georgette et Georges, ces quadragénaires, boulangers de leur état, qui s’étaient présentés la semaine précédente dans le bureau de la Présidente et qui avaient été conquis par la chaleur et la simplicité de son accueil.

Les deux nouveaux jetaient des regards un peu intimidés autour d’eux. Ils étaient bien évidemment arrivés les premiers des hôtes de cette fin de semaine, et Mimi, toujours intégralement nue sous son léger tablier de dentelle blanche, venait de les faire entrer dans le grand salon d’hiver. Qu’avait donc trouvé l’hôtesse pour distraire ses pensionnaires en cette triste journée de pluie ?

La pièce au rez-de-chaussée du manoir était immense. Ses fenêtres donnaient, du côté est, sur la piscine et les courts de tennis, et de l’autre, sur la roseraie dont la Marquise était si fière.

Un piano à queue paraissait perdu dans un coin de la pièce tant elle était vaste. C’est là que Jérôme, celui qu’on avait surnommé Chopin en raison de ses dons de pianiste, aimait jouer, alors qu’à ses genoux, la Marquise le plus souvent, mais aussi Mimi le suçaient au rythme de la mélodie, en douceur ou avec fureur. Mais le plus surprenant de cette pièce immense était qu’elle était un vrai palais des glaces. Le sol n’était fait que de miroirs. Le plafond et les murs aussi sur toute leur surface étaient couverts de vitres réfléchissantes. L’ameublement, canapés ou tables, était en verre. Au centre cependant une estrade en bois à laquelle on accédait par un escalier de cinq marches accueillait une immense couche constituée d’un épais matelas. Son niveau par rapport au sol était d’un mètre quarante. Cela permettait à toutes celles et tous ceux qui aimaient regarder les autres faire l’amour de se trouver dans une position idéale pour les observer et, si le cœur leur en disait, de les toucher, de caresser des fesses bondissantes, d’aider une queue à s’introduire ici ou là, de se laisser palper aussi. Que l’on fût homme ou femme, rien ni personne ne vous empêchait de monter sur le podium et d’entrer dans la danse infernale de tous ces corps en chaleur. On pouvait tourner autour de ce lit surélevé, s’arrêter et épier, choisir qui on désirait. Alors, on s’invitait tout simplement à entrer dans la furie sexuelle de cet espace de cinq mètres sur cinq où pouvaient s’ébattre en même temps une bonne dizaine de couples.

Mais ce jour-là, avant de songer à monter sur l’estrade pour mêler son corps à ceux des autres, on allait devoir, selon le vœu de la Marquise, se lancer dans un jeu de cartes assez spécial et particulièrement excitant : un poker déshabillé.

Pour ce faire, la Présidente avait fait dresser, non loin de cet espace spécialement consacré à la baise, à la suce, à l’enculage ou autres distractions, cinq tables de bridge, transparentes elles aussi, et entourées chacune de cinq sièges en plastique translucides. Ce qui permettait à chacun et à chacune de voir ce qui se passait sous la table sans avoir besoin de se baisser. On pouvait découvrir ainsi une main féminine tester la fermeté d’une queue, voire la faire sortir de son intimité. Un joueur pouvait vérifier l’état d’émotion du minou de sa voisine.

Un jeu de cartes et cinq piles de jetons complétaient la décoration.

Mimi, qui s’était éclipsée, revint avec un plateau où tremblotaient des verres remplis d’un breuvage bleu que la Marquise réservait aux grandes séances de foutrerie. C’était la potion magique du Château des Plaisirs qui décuplait le désir des hommes ou des femmes dans le quart d’heure qui suivait son absorption. Les queues les plus molles ou les plus fatiguées par de récents exploits redressaient la tête, les coquillages les plus renfrognés s’ouvraient, prêts à être gobés ou comblés. Mimi déposa sa potion magique sur un long buffet où chacun allait se servir en arrivant pour trinquer à ce bel après-midi d’amours partagées.

Son service terminé, l’aimable jeune fille vint saluer Georges et Georgette assis du bout des fesses sur un canapé. Et, les trouvant un peu empruntés, les embrassa l’un et l’autre sur la bouche pour les mettre en confiance. Tout en caressant les cheveux de Georgette, elle prit soin de présenter son cul à hauteur des yeux et à portée de main de Georges.

Bien qu’émoustillé par cette vue plongeante sur l’entrecuisse de la soubrette, l’homme n’osait pas faire autre chose que de le dévorer des yeux.

— Eh bien, nous voilà bien timide ! dit la jeune femme en s’asseyant sans plus de façon sur ses genoux. Il est vrai que vous êtes surtout ici pour regarder votre épouse se faire mettre pas un de nos athlètes.

Georgette gloussa comme à son habitude et intervint :

— Mais moi aussi je veux voir mon Georges à l’œuvre. Notre séance à quatre de l’autre jour m’a bien plu.

— Je suis sûre, ajouta Mimi, que vous serez plus entreprenants tous les deux quand vous aurez goûté au nectar de notre bonne hôtesse.

— Mais, déjà, je suis ému en admirant votre charmante nudité, dit-il sur un ton qu’il pensait être des plus distingués.

Mimi se leva et flatta gentiment le sexe qui gonflait le pantalon du nouvel adhérent.

Georges, cette fois, ne put retenir sa main qui alla s’emparer d’une fesse sous le tablier léger. La jeune femme s’échappa en riant et s’effaça pour aller accueillir un premier groupe de participants à cette fête du week-end.

Venait en tête la Marquise, resplendissante dans une robe grise très moulante de jersey. Les deux géants l’encadraient, lui prêtant le bras. Derrière le trio se pressait une petite foule joyeuse. Mais Georgette n’y prêta pas la moindre attention. Elle n’en croyait pas ses yeux, elle avait là, tout près, en chair et en os, les deux champions : Jean-Baptiste, le favori de Marguerite la veuve, et Sergio, le bel Italien qu’elle avait elle-même choisi sur catalogue. En l’apercevant elle en eut le souffle coupé et sentit une brusque chaleur s’emparer de son ventre.

— Vous voyez, chère Georgette, que je ne vous ai pas menti : voici les deux héros qui en photo ne vous étaient pas indifférents. Seriez-vous déçue de les voir nus à vos côtés ?

Georgette à cette évocation roucoula et rougit jusqu’à la racine des cheveux. Elle tenta de se lever mais retomba assise tant son émotion était grande.

Les deux athlètes étaient pour le moins intimidants. Ils faisaient jouer leurs muscles sous leur tee-shirt immaculé et leurs jambes superbes s’échappaient de mini-shorts bleu marine assez amples pour que l’on puisse deviner sous l’étoffe légère un paquet qui bougeait à chacun de leur pas.

Sergio s’inclina devant Georgette et lui fit un baisemain d’homme du monde en la regardant droit dans les yeux.

— Mon Dieu, quels jolis cheveux blonds vous avez là. J’adore les blondes, enfin les vraies blondes…

Jean-Baptiste le bouscula avec entrain.

— Moi aussi j’aime les blondes. Elles ont un quelque chose que les autres n’ont pas…

Il passa derrière le siège où se tenait Georgette et se penchant vers elle l’embrassa dans le cou en plongeant son regard dans son décolleté.

— Mais vous semblez avoir là de bien gros pigeons. Pourriez-vous me les présenter, ne serait-ce qu’une seconde ?

La quadragénaire ne savait que faire devant de tels assauts de politesse. Elle regarda son mari comme si elle lui demandait la permission de se laisser aller aux mains de ces inconnus et puis elle se tourna vers Ghislaine.

Ce fut Georges qui réagit le premier.

— Bonjour, messieurs, je suis très honoré de vous voir admirer mon épouse et je vous prie d’en disposer tout votre saoul. Allons, Georgette, dégrafe-nous ton corsage et montre un peu ta poitrine à nos amis ! Elle vaut le coup d’œil après tout. Et pour vous mettre à l’aise, messieurs je vous avouerai que mon plus grand plaisir serait que sous mes yeux vous la mettiez en transe.

La Marquise s’amusa de constater que l’époux bandait déjà.

— Mais pas tous les deux ensemble ! Ah non, pas tous les deux ensemble, par exemple ! dit Georgette précipitamment, jouant les effarouchées. Marguerite m’a promis de venir…

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