Conte de Faye - Tome 1 Blue
96 pages
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Conte de Faye - Tome 1 Blue , livre ebook

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Description

"Pourquoi le patron de Faye lui tourne-t-il autour ? Qu’attend-il d’elle ?
Hors de question qu’il la mette dans son lit, en tout cas. D’autant que la jeune femme se verrait bien tomber dans les bras d’Oliver, le séduisant Horse-Guard qu’elle vient de rencontrer. Mais est-ce vraiment raisonnable ?
Rien n’est simple, dans la nouvelle vie de Faye… Et tout est passionnant !
"

Informations

Publié par
Nombre de lectures 49
EAN13 9782374534596
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Pourquoi le patron de Faye lui tourne-t-il autour ? Qu’attend-il d’elle ?
Hors de question qu’il la mette dans son lit, en tout cas. D’autant que la jeune femme se verrait bien tomber dans les bras d’Oliver, le séduisant Horse-Guard qu’elle vient de rencontrer. Mais est-ce vraiment raisonnable ?
Rien n’est simple, dans la nouvelle vie de Faye… Et tout est passionnant !

***

Caroline Costa est « une vraie femme de son époque, livrée avec ses accessoires indispensables (mari, enfants, amis, boulot) et un petit truc en plus : une auteure ! »
Ça a commencé par la lecture puis, à son tour, elle a eu envie de raconter des histoires. Vivant en Corse, elle aime imaginer ce qui se cache derrière l’horizon et inventer de nouveaux rêves.
Conte de Faye 1. Blue
Caroline Costa
Prologue
Je m’appelle Faye Perrault.
Avec un tel prénom, pas besoin de vous faire un dessin : vous devinez que ma mère vénérait la célèbre actrice Faye Dunaway. « Un modèle de sophistication et de grâce intemporelle », me répétait-elle, prenant à son compte une citation des organisateurs du Festival de Cannes de l’époque.
Ma chère maman espérait probablement, en me baptisant ainsi, que j’aurais le même destin que mon illustre homonyme. Sauf que je ne suis pas actrice de cinéma ! Je dirais même que je suis une jeune femme comme les autres. Même si ma vie a parfois des allures de conte de fées.
À ce sujet, laissez-moi vous raconter l’étrange aventure qui m’est arrivée il y a quelque temps.
La curiosité, malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets. Charles Perrault
1
Henry Hair n’était pas franchement le genre d’homme qui passait inaperçu. Loin de là ! Bien charpenté, voire athlétique, grâce à la pratique assidue de sports aussi élitistes que le golf ou le tennis, il dégageait une prestance et une aura incontestables, avec son mètre quatre-vingt et ses costumes taillés sur mesure. Pour être honnête, il avait encore de beaux restes à cinquante-deux ans, même si à mes yeux c’était un âge canonique.
En outre, il prenait un soin extrême de son apparence. Car si ses cheveux bruns étaient entretenus par un rendez-vous hebdomadaire chez un des meilleurs coiffeurs de Londres, il s’occupait lui-même de la taille de sa moustache. Oui, je confirme : Monsieur Henry Hair portait une fine ligne de poils souples entre son nez droit et ses lèvres minces. Une terrible faute de goût que jamais, au grand jamais, je n’aurais critiquée en face de l’intéressé ! Heureusement, une petite fossette creusant son menton m’aidait à détourner le regard de cette hérésie quand il s’adressait à moi.
Pourtant, la rumeur au bureau voulait que ce détail capillaire fasse craquer les femmes et qu’aucune ne puisse lui résister. Mais je n’étais pas là pour écouter les ragots devant la machine à café, n’est-ce pas ? Pas plus que je n’imaginais un seul instant que sa fortune, plutôt que sa moustache, pouvait être un atout majeur et influencer ses conquêtes. Non, ce n’était pas mon genre…
Bref, les bruits de couloir, crédités par une montre Rolex et des boutons de manchettes brillant à son poignet, voulaient que Henry possède bien plus d’argent que je ne pourrais jamais en dépenser. Et croyez-moi, j’étais particulièrement douée dans ce domaine ! Une véritable passion. Avec une addiction pour les trucs de filles comme les fringues, les chaussures et les sacs à main. La panoplie complète !
Ce n’était pas une frénésie d’achats, mais juste un penchant prononcé pour les belles choses. Nuance ! Et puis ç’aurait été un crime de laisser cette adorable paire d’escarpins, seule et abandonnée, derrière la vitrine d’une boutique, alors qu’elle était parfaitement assortie à une des petites robes attendant déjà dans mon armoire. Sauf que mon boulot de secrétaire ne m’autorisait qu’un nombre limité de folies. Très limité.
En effet, née en banlieue parisienne, j’avais décroché un BTS de secrétariat, option comptabilité. Les études n’étaient pas trop mon truc, aussi avais-je préféré m’orienter vers un circuit court. Je voulais entrer rapidement dans le monde du travail et gagner mon indépendance. Même si je savais qu’avec ce bagage, j’étais destinée à faire de la facturation dans un garage minable fréquenté par des petites frappes occupées à bidouiller des moteurs de voitures volées. Que du bonheur ! Ou, avec plus de chance, je pouvais entrer dans l’administration et devenir un agent d’accueil aigri. Rien de très folichon, ni de glorieux.
Mais j’étais décidée à forcer mon destin.
Quelques mois plus tôt, dans le cadre de mes études, j’avais réalisé un stage dans un casino à Deauville. Si les machines à sous m’avaient laissée totalement indifférente, la complexité de la comptabilité avait été une révélation. La rigueur, les montants affolants, le secret et les mesures de sécurité drastiques entourant la gestion financière de l’établissement me fascinaient. Pour un peu, je me serais crue dans un film américain à gros budget ! À l’époque, Henry Hair avait remporté le prestigieux tournoi de poker organisé sur place. Dans la foulée, il venait de lancer sa boîte de jeux de hasard en ligne. Sa success-story débutait alors que, de mon côté, mon avenir se mettait en place.
À la fin de ma formation et après l’obtention de mon diplôme, j’avais envoyé mon CV partout pendant que j’enchaînais les petits boulots. Coup de bol extraordinaire, si le casino dans lequel j’avais effectué mon stage n’avait pas retenu ma candidature et m’envoya une lettre de refus d’une banalité affligeante, Monsieur Hair fut intéressé par mon profil. En effet, pour des raisons fiscales et juridiques, sa société était basée à Londres, néanmoins une partie de sa clientèle était française. Aussi avait-il besoin d’une Frenchy afin de dynamiser sa plate-forme outre-Manche. L’offre était alléchante et impossible à refuser. Mes maigres valises bouclées, je quittai la France sans regret. L’aventure m’ouvrait grand les bras, pensais-je.
Mais je déchantai vite !
Mon parachutage à Londres fut comme un plongeon dans le grand bain de la piscine. Mon niveau d’anglais pouvant être qualifié de « scolaire », ce fut un vrai massacre ! Ensuite, la conduite à gauche fut pour moi une autre source de torture. Je compris rapidement que prendre le volant ou vouloir traverser une simple route s’apparentaient pour moi à la roulette russe… Je ne vous parlerai pas du style vestimentaire britannique, des goûts culinaires aux antipodes des miens et de leur humour dont je renonçai à saisir les subtilités.
Cependant, moi, Faye Perrault, petite gamine de banlieue, j’avais tenu bon. Bien sûr, ça n’avait pas été facile tous les jours. J’avais failli baisser les bras un nombre incalculable de fois. Toutefois, je préférais cette vie d’exilée pleine de possibles à l’existence précaire qui m’attendait en France. J’espérais relever le défi et me construire ici un nouvel avenir. Mon niveau d’anglais s’était amélioré au point de me permettre de suivre une conversation sans faire répéter plus de trois ou quatre fois mon interlocuteur. Je ne risquais presque plus de me faire écraser à chaque passage piéton. Je m’étais également habituée aux vingt mètres carrés de mon studio, mis à disposition par l’entreprise.
Là aussi, ce fut une grande nouveauté pour moi. Si j’avais été comme une shopping addict apprenant l’ouverture d’une nouvelle galerie marchande à la réception des clés de mon logement de fonction, j’avais vite laissé mes illusions sur le seuil. Dans le couloir d’entrée, parce que ce n’était rien d’autre qu’un couloir, était aménagée la kitchenette. Ensuite se dressait une table avec deux tabourets. Même pas de chaises ! Sur la droite était disposé un lit, avec un chevet d’un côté et une armoire de l’autre. Comble du gain de place, l’écran plat de la télé était accroché au mur. La salle de bain occupait un renfoncement et comportait une douche, un lave-mains si minuscule qu’on ne pouvait décemment pas l’appeler « lavabo », et des WC. Comme on dit très élégamment dans le langage des agents immobiliers : l’ensemble était petit, mais fonctionnel…
Heureusement, l’appartement était éclairé par des fenêtres tout en hauteur et surtout, je ne payais pas un rond de loyer ! Mon enthousiasme s’arrêtait là. Il n’y avait qu’Anny, ma seule amie à Londres, qui s’extasiait sur le parquet blond, les murs droits et fraîchement repeints, ainsi que l’emplacement central en ville. Il est vrai qu’il se trouvait dans le quartier vivant de la City, à deux pas du bureau.
Au départ, le mélange des immeubles traditio

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