Rebel Bikers
129 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Chloé Evans fait face à son chagrin comme elle peut. Après la perte de sa mère, son père et elle, décident de tout quitter afin de se reconstruire.


Oui, ils aspirent à une nouvelle vie et arrivent dans une nouvelle ville. Mais il se trouve que celle-ci est dirigée par des personnes auxquelles Chloé et son père ne s'attendaient pas. Des personnes qui leur font comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus.


Pourquoi Chloé et son père sont-ils traités ainsi ? Que cache cette ville ? Et surtout, pourquoi Tony, le chef du gang des motards la déteste-t-il autant ?


***



Extrait 1 :


« Ma curiosité l'emporte et je scrute celui qui a eu la gentillesse de me barrer si violemment la route. Il est grand, assez musclé et évidemment tatoué. Vêtu d'un pull blanc sous une veste en cuir noir, je distingue simplement des tatouages sur son cou, dont une tête de cobra enroulée sur une rose dessinée à l'encre noire. Je continue mon observation et tombe sur des yeux noirs qui m'observent de la tête aux pieds. »



Extrait 2 :


« Il souffle, pour me montrer clairement que je l'agace et continue à boire à même la bouteille.
— Va voir ailleurs, tu me prends la tête ! Dégage une bonne fois pour toute !
De rage, je prends la bouteille de vodka qu'il porte à ses lèvres et la balance de l'autre côté du bar. Il jure entre ses dents mais je m'écrie :
— Ta mère ne t'a pas appris à respecter les femmes ?
À ces mots, je ne comprends même pas ce qui se passe. Tony se lève d'un bond en jurant et envoyant valser sa chaise loin derrière lui. »



Extrait 3 :


La vision est juste incroyable. Ce type – que je déteste encore un peu malgré les événements récents – est bâti comme un dieu. Si bien que j'en ai le souffle coupé. Mon imagination de tout à l'heure, ce rêve idiot que j'ai fait, me revient en tête et je me sens rougir. Comment j'ai pu imaginer ça ? Comment j'ai pu penser une minute que je pourrais embrasser Tony ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 238
EAN13 9791034801855
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Rebel Bikers

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Stéphanie Jean-Louis
 
 
Rebel Bikers
Tome 1
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Chapitre 1

Nouvelle vie
 
 
 
L’immense maison qui me regarde est bâtie sur deux étages. Tout autour , il y a la route principale, des arbres et quelques habitations par-ci par-là. Se fondre dans la nature n’a jamais autant pris son sens qu’à cet instant précis. De la verdure et des montagnes à perte de vue.
— Alors, comment tu trouves le coin, Chloé ? me demande mon père.
Je me détourne de la maison et le regarde décharger la voiture.
— Est-ce qu’il y a des voisins au moins ? dis-je, suspicieuse.
— Oui, répond-il. Ils sont un peu cachés, mais il y en a en face de chez nous et dans les alentours. Ça a l’air isolé, mais ça ne l’est pas.
Je hoche la tête , peu convaincue, et j’entends encore :
— Bon, il va falloir retaper quelques pièces à l’intérieur, mais… pour le prix, ça valait le coup , fais-moi confiance.
Oh, ouais, j’aimerais ne pas m’inquiéter et pouvoir le croire. Seulement ma vie d’avant me manque déjà. Où sont les magasins, les centres commerciaux, le cinéma ? La vraie vie, quoi ! Je lève la tête vers le ciel grisé. J’espère que ça n’annonce pas la couleur des jours à venir. Quelle journée ! Après avoir nettoyé notre ancienne maison, débroussaillé notre jardin et vidé notre garage, nous avons roulé deux heures sans interruption. Tout cela pour nous retrouver dans cette petite banlieue très reculée. Un endroit isolé du reste de la terre, voilà ce qui me vient à l’esprit.
— Je sais, ça paraît rustique, mais la ville se situe à cinq minutes en voiture. Alors, ça ira !
Je fronce les sourcils face à l’enthousiasme de James Evans, mon père. Cet homme de quarante et un ans est tout ce qu’il me reste. Enfin, pas vraiment. Il y a aussi Tyler, mon frère, quelque part sur la planète, mais où ? Personne ne sait. Après la mort de maman il y a deux mois, il a décrété avoir besoin de s’aérer l’esprit. Tyler me ressemble. Têtu, borné, et quand une idée émerge dans sa tête, impossible de lui faire entendre raison. Ce n’est pas à vingt-deux ans qu’il changera. Mon père n’a pas tenu rigueur de sa volonté de partir. Tous les deux, ils ne s’entendent pas très bien. Depuis le décès de ma mère, c’est encore pire. Alors, nous voici à emménager dans cette petite ville des États-Unis, en Caroline du Nord, par ce temps mauss ade.
J’aide mon géniteur à emporter tous nos bagages dans notre nouvelle demeure. Les déménageurs y ont déjà installé tout le mobilier dont nous aurons besoin. Après avoir gravi les trois marches du perron de la terrasse en bois, je suis mon père à l’intérieur de la maison. OK. Quelques endroits à retaper, c’est peu dire. Je lève les yeux au ciel.
— Chérie, mets-y un peu du tien. Regarde avec une vue d’ensemble. Je n’ai qu’à refaire la cuisine, un coup de peinture dans le salon, réparer la porte qui donne sur le jardin. Ah, aussi rajouter une rampe d’escalier et poser une fenêtre dans ma chambre à l’étage. Mis à part ça, c’est cool, non ?
Je lance un coup d’œil à mon père et ne peux m’empêcher de m’esclaffer :
— C’est cool ? Tu as vraiment parlé comme ça ?
Il rit avec moi, passe un bras autour de mes épaules et m’embrasse sur la tempe. Tous les deux, nous contemplons le vaste salon face à nous, la cuisine se situant sur notre droite. Oui , avec un peu d’imagination et quelques coups de pinceau par-ci par-l à, ce sera cool . Dire que la vie a changé pour nous du jour au lendemain, c’est insensé. Mon cœur se serre à l’idée de plonger dans l’inconnu.
— Ma puce, ça va aller, déclare mon père comme s’il sentait mon inquiétude. Et vu que nous avons mis toutes nos économies dans l’achat de ce bar en ville…
— Avec les bénéfices, on pourra continuer à retaper la maison, le coupé-je.
Je l’entends répéter la même chose depuis un mois maintenant. Après la disparition de maman, il a été une épave avant que ce projet de déménager n’émerge de son esprit. Il avait besoin de quitter son ancienne vie, de laisser derrière lui tous les souvenirs qui nous raccrochaient à elle. Ça n’a pas été facile, mais nous voilà ici.
Il semble heureux. Pour lui, tout cela est synonyme d’un nouveau départ. Faire face à la douleur, aller de l’avant, etc. Le soutenir en restant à ses côtés est la meilleure des solutions. J’aime mon père plus que tout et le savoir seul après la mort de ma mère me fendait le cœur.
Deux mois sans ell e, c’est trop tôt pour nous quitter, lui et moi. Nous avons encore besoin des uns des autres. Visiblement, ce n’est pas l’avis de mon frère Tyler, mais tant pis, nous ferons avec. Je laisse mon père s’affairer dans la cuisine tandis que je monte à l’étage en portant deux valises. Soudain, manquant de visibilité, je rate une marche et trébuche. Malheureusement, je m’emmêle dans un de mes bagages, chute en arrière, dévale l’escalier dénué de rambarde et atterris violemment sur le carrelage froid. Je pousse un cri, les larmes menacent, mais je résiste à l’envie de pleurer. De ce côté-là, j’ai déjà donné. Alerté par ma plainte, et tout le boucan, mon père se précipite vers moi. Il pose un genou à terre.
— E h merde ! Chloé, tu vois pas ou quoi ?
Je serre les dents. Une douleur vive se fait sentir dans mon poignet gauche. Merde – injure préférée de la famille Evans – je suis tombée dessus. Il faut dire que je me suis mal réceptionnée.
—  Je souffre, là. Tu pourrais m’engueuler plus tard, s’il te plaît ?
À bout de souffle, je désigne à mon père où se situe la douleur. Ancien médecin militaire, il m’informe que nous devons aller à l’hôpital.
— Parce qu’il y en a un, ici ? dis-je d’une voix blanche.
Il ne répond rien, se contente de soupirer, prendre son sac à dos et direction la voiture . Là, il m’aide à monter à l’intérieur, puis se rend côté conducteur. À ce même moment, des bruits de klaxons retentissent autour de nous. Mon père n’a pas le temps de s’installer qu’une bande de motards vient se garer juste devant chez nous.
 
 
 
 
Chapitre 2

Bienvenue
 
 
 
Je serre les dents, car j’ai vraiment mal. Mais que veulent ces gens à la fin ? Mon père semble discuter avec eux, je souffle et donne un coup de klaxon. Ils doivent être au moins une dizaine sur leurs motos à se la jouer gros durs. Mais moi , mon poignet me lance, alors pourquoi perd-on du temps, bon sang ?
J’ai eu beau klaxonner, personne n’a bronché. À bout de nerfs, je sors de la voiture et m’arrête devant la bande de motards . Ils m’observent tous. Mon géniteur, sur ma droite, discute avec l’un d’eux, je suppose que c’est le chef du groupe. Ses yeux sombres regardent mon père avec méfiance. Grand, mince, tatoué dans le cou, un bandana rouge recouvrant ses cheveux, il porte une barbe poivre et sel de plusieurs jours. Les traits de son visage sont marqués, et il doit avoir la quarantaine , tout comme mon père. En prime, la panoplie du petit motard l’accompagne. Jeans, boots, et veste en cuir. Mon regard bifurque vers les autres qui ont l’air d’avoir son âg e, sauf deux d’entre eux. Beaucoup plus jeunes, en train de discuter à l’écart. Une fille et un garçon, sûrement du même âge que moi. Sans doute à la faculté ou dans la vie active, mais pas lycéens.
— Papa, peut-on y aller maintenant ?
J’ai carrément coupé la parole à l’homme qui est en train de s’adresser à mon père et je me sens rougir quand ses yeux noirs me fixent. Je reprends aussitôt :
— Pardon, c’est que…
— C’est votre fille ? d e mande le chef des motards d’une voix très grave en me coupant la parole à son tour.
Mon père me regarde, fronce les sourcils puis se tourne vers l’homme :
— Oui. Comme je vous disais, nous venons à peine de poser nos valises. Mais, je dois l’emmener à l’hôpital, alors…
Il ne termine pas sa phrase et me fait signe de grimper dans la camionnette. Je m’empresse de le suivre. Une fois installés, il démarre, toujours sous les regards curieux de ces inconnus. C’est quoi, leur problème, pourquoi nous observent-ils tous ainsi ?
— Ils voulaient nous souhaiter la bienvenue, lâche soudain mon père.
En passant devant eux, le plus jeune de tous – celui qui parle avec la fille – braque ses yeux noirs vers moi et, après avoir remis son casque, m’adresse un sublime doigt d’honneur. Nous, bienvenus ? Pas si sûre.
 
***
 
C’est donc avec un bandage et le bras en écharpe pour maintenir mon poignet gauche que je range mes affaires dans ma chambre,

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