Mélanges philosophiques
86 pages
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Mélanges philosophiques , livre ebook

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Description

Extrait : "L'histoire, a dit Bâcon, est naturelle, civile, ecclésiastique ou littéraire. J'avoue que les trois premières parties existent ; mais je note la quatrième comme nous manquant tout à fait. Car aucun homme ne s'est encore proposé de faire l'inventaire de la science ; aucun n'a décrit ni représenté ce qu'elle fut de siècle en siècle, tandis que beaucoup l'ont fait pour l'histoire naturelle, l'histoire civile et l'histoire ecclésiastique."

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Nombre de lectures 31
EAN13 9782335034646
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335034646

 
©Ligaran 2015

Avertissement du traducteur
IL y a quelques années, que Dugald-Stewart publia en tête du supplément à l’Encyclopédie britannique, un long discours qui contenait une exposition à-peu-près complète de l’histoire de la philosophie moderne, depuis la renaissance des lettres. Cette production remarquable du dernier représentant de l’École Écossaise, fut traduite par M. Buchon, sous le titre d’Histoire abrégée des sciences métaphysiques, morales et politiques  ; et cet ouvrage est aujourd’hui si bien connu de ceux qui s’intéressent aux progrès des sciences philosophiques, que nous sommes dispensé d’en faire connaître l’esprit et d’en retracer le plan.
Le discours de Dugald-Stewart était à peine connu en Angleterre, que M. Mackintosh, dont les principes et les doctrines touchent de si près à ceux des philosophes Écossais, publia, dans l’ Edinburgh review , deux essais critiques, qui, au moment où ils parurent, fixèrent l’attention des amis de la philosophie. À l’occasion de l’important ouvrage de madame de Staël, intitulé De l’Allemagne  ; il avait inséré dans le même recueil, une analyse critique que nous n’avons pas hésité à joindre aux deux autres, bien qu’elle semble ne se rattacher à la philosophie que d’une manière indirecte : nous en dirons plus loin les motifs. Ce sont ces trois Essais que nous avons réunis sous le titre de Mélanges Philosophiques , et dont nous publions la traduction. L’intérêt si réel et si bien mérité, que depuis quelque temps les amis de la philosophie portent à tous les écrits qui sont empreints des doctrines Écossaises, nous laisse espérer qu’ils accueilleront avec indulgence et liront peut-être avec fruit, ces Essais échappés à la plume d’un homme, dont presque tous les moments sont depuis longtemps consacrés à la défense d’intérêts d’un autre ordre, mais d’une égale importance.
Sir James Mackintosh, depuis longtemps célèbre en Angleterre comme homme d’État et comme jurisconsulte, est du petit nombre de ceux qui ont su comprendre que les recherches philosophiques n’ont pas pour objet d’alimenter les disputes de l’école, et que loin d’être stériles en applications pratiques, elles réfléchissent les plus vives lumières sur l’ensemble des connaissances humaines, et en particulier sur les hauts problèmes de la politique. Né dans le comté d’Inverness vers 1768, il se livra de bonne heure à l’étude des sciences. Primitivement destiné à suivre la carrière de la médecine, il se rendit à Leyde en 1787, peu après avoir reçu le grade de Docteur. Mais à la mort de son père, il abandonna une profession qui n’était pas de son choix, pour se livrer au barreau ; et c’est aux succès qu’il obtint comme avocat, qu’il dut en grande partie son élévation postérieure. Lié, dans sa jeunesse, avec plusieurs partisans de la réforme parlementaire et notamment avec Godwin, il publia contre Burke sa défense de la révolution française ( vindiciœ Gallicœ ), ouvrage qui lui attira une juste réputation, et lui valut, de la part de l’assemblée nationale, le titre de citoyen français. Les principes développés et soutenus dans cet écrit remarquable, dénotent dans M. Mackintosh un ami trop éclairé de la liberté pour prendre la défense des excès qui accompagnèrent cette grande rénovation politique, et un homme d’un esprit trop juste pour ne pas apprécier tout ce que la révolution française avait de sage dans son principe et de salutaire dans ses conséquences. Peu après sa célèbre défense de l’émigré français Peltier, il fut nommé juge assesseur ( Recorder ) à Bombay, et profita de son séjour dans l’Inde pour étudier les systèmes religieux et philosophiques de l’Orient, sur lesquels il n’a encore rien publié ; mais dont il parle en homme qui les connaît, dans plusieurs endroits des morceaux que nous avons traduits. Il paraît même qu’il obtint de la confiance que lui accordèrent quelques Brames d’être initié à leurs dogmes les plus secrets. Il est à regretter que l’ingénieux auteur de l’ Histoire comparée des systèmes de philosophie , qui rapporte ce fait, ait cru devoir ne pas publier la lettre que M. Mackintosh lui écrivit à ce sujet, car les indications qui y sont contenues auraient pu mettre sur la voie de nouvelles découvertes, et contribuer à dissiper les ténèbres qui enveloppent encore la philosophie orientale. De retour en Angleterre, il ne tarda pas à être appelé dans la Chambre des communes, où constamment il soutint les droits d’une sage liberté, et resta par conséquent fidèle aux idées politiques qui occupèrent sa jeunesse. La philosophie a sans doute à regretter qu’un homme aussi éclairé ait eu constamment à remplir des charges publiques ; plus libre de lui-même, il est certain qu’il aurait laissé dans la science des traces plus profondes, mais non pas plus honorables : c’est au moins ce qu’autorisent à croire les morceaux que nous offrons au public, et sur lesquels il convient que nous disions quelques mots.

Dans les deux premiers Essais, M. Mackintosh esquisse d’une manière large et rapide l’histoire de la philosophie moderne, et quoique resserré dans des limites beaucoup trop étroites, eu égard à l’importance du sujet ; il examine l’ensemble des systèmes qui se sont succédé indique leur ordre de succession, leurs rapports et leurs différences, et les jugeant d’un autre point de vue que Dugald-Stewart, s’attache à faire ressortir la part qu’ils ont eue au développement de la civilisation générale. Si le mérite incontestable de l’ouvrage de Dugald-Stewart fut de retracer avec cette finesse de critique, qui distingue si honorablement ses autres écrits, les systèmes de ceux qui se partagèrent les suffrages de l’humanité, depuis l’apparition de Bacon ; peut-être doit-on avouer, qu’il eut le tort grave d’isoler trop complètement les temps modernes, du Moyen Âge. Sans doute Bacon et Descartes en restituant l’humanité dans ses droits, se sont mis en opposition directe avec le Moyen Âge ; mais avant eux, d’honorables tentatives avaient été faites, et les écrits de St.-Thomas d’Aquin et de William d’Occam, disciple célèbre de Scott, attestent que pendant cette nuit de Mille ans , ainsi qu’on l’appelle, l’esprit humain fut loin d’être inactif ; et que longtemps avant la renaissance des lettres, l’autorité d’Aristote commençait à perdre crédit sur les esprits. Ce sont ces vérités que M. Mackintosh a su mettre en évidence avec un rare talent, et qu’il a établies sur des preuves incontestables. Il n’est pas moins heureux dans le juste tribut d’éloges qu’il accorde aux travaux de ces hommes recommandables qui sous le nom de juristes , ont créé, vers la fin du seizième siècle, une science nouvelle à laquelle on a donné les noms de Droit de la nature et des gens, Droit public, Droit des nations. Dugald-Stewart les avait jugés avec une sévérité à laquelle sa bonté philosophique ne nous avait pas accoutumés ; et M. Mackintosh a parfaitement apprécié les services immenses que rendirent, à cette époque, ces savants modestes et obscurs, qui par leurs écrits obligèrent les rois et les peuples à respecter les lois sacrées de la morale, dont la puissance et la vérité seront toujours supérieures à celles des lois écrites.
Le lecteur remarquera aussi avec quel soin l’auteur s’attache à justifier Machiavel des jugements erronés dont sa personne et ses écrits furent le sujet ; et ne lira pas sans intérêt la comparaison qu’il a faite des systèmes philosophiques de Leibnitz et de Locke.
On ne peut aujourd’hui écrire sur l’histoire de la philosophie moderne, sans parler de l’Allemagne, que beaucoup ont la prétention de juger, et que bien peu connaissent. Dugald-Stewart n’en avait dit que fort peu de choses, et encore les critiques qu’il adresse aux philosophes Allemands ne paraissent-elles pas appuyées sur des preuves suffisantes. M. Mackintosh qui semble les mieux connaître, ne leur rend peut-être pas non plus toute justice. Cependant, à propos de l’ouvrage de madame de Staël, il présente çà et là quelques remarques judicieuses et donne de précieuses indications. À la fin de ce dernier Essai, l’auteur examine une question grave, qui a longtemps occ

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