La grève générale
336 pages
Français

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La grève générale , livre ebook

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Description

Cet ouvrage retrace l'action collective de millions de femmes et d'hommes, ouvriers, employés, fonctionnaires, salariés des entreprises publiques, enseignants, étudiants, lycéens, qui est le sujet même du livre. Ces questions, loin de relever d'un passé révolu sont d'une brûlante actualité, comme le sont toutes celles qui relèvent du développement même de la grève générale, de son organisation, de sa direction, des obstacles auxquels elle se heurte.

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Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 67
EAN13 9782336255354
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© 1 ère édition 1969
© L’HARMATTAN 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296057623
EAN : 9782296057623
La grève générale
Mai-Juin 1968

François De Massot
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Préface à la nouvelle édition AVERTISSEMENT INTRODUCTION - VERS L’AFFRONTEMENT I - LA RESISTANCE DES ETUDIANTS AMORCE LA MOBILISATION DE TOUTE LA CLASSE II - LA CLASSE SE MET EN MOUVEMENT LE 13 MAI III - LA MONTÉE DE LA GRÈVE GÉNÉRALE IV - LES CARACTERISTIQUES DE LA GREVE GENERALE DE MAI-JUIN 1968 V - LA GREVE GENERALE FAIT CHANCELER L’ETAT VI - “TOUT EST POSSIBLE” VII - LE 30 MAI: LA CONTRE-ATTAQUE DU RÉGIME VIII - LA DISLOCATION DE LA GRÈVE GÉNÉRALE CONCLUSION ANNEXES
Préface à la nouvelle édition
Pourquoi rééditer maintenant, alors que déferle un flot de publications en tous genres consacrés à l’année 1968, cette Grève générale de mai-juin 1968, originellement publiée en 1969 ? Ne risque-t-elle pas d’être perdue dans le lot ?

On peut d’abord remarquer que son titre même le singularise. “La grève générale” n’est guère présente à la “Une” de l’abondante production que nous vaut le 40 ème anniversaire de mai-juin 1968. La plupart du temps, il s’agit des “événements de mai”, de “l’esprit de mai”. La grève générale qui fit vaciller le pouvoir, pour autant qu’elle apparaisse, est le plus souvent réduite à une sorte de toile de fond.

De ce point de vue, La grève général de mai-juin 1968 se distingue tout autant par son titre que par son contenu. C’est l’action collective de millions de femmes et d’hommes, ouvriers, employés, fonctionnaires, salariés des entreprises publiques, enseignants, étudiants, lycéens qui est le sujet même du livre. Il montre le rôle majeur joué dans le déclenchement de la grève générale par la jeunesse, se mobilisant autour de revendications centrées sur le droit aux études, le droit au travail.

Il montre comment ce mouvement s’unifie à celui de toute une classe, celle qui, dans la société présente, ne possède pour vivre que sa capacité à travailler, sa force de travail, qu’elle doit vendre à la minorité détenant comme sa propriété privée les moyens de production ; celle qui se mobilisait autour de revendications précises — augmentation générale des salaires, abrogation des ordonnances de 1967 commençant le démantèlement de la Sécurité sociale — et qui réalisait temporairement l’unité de ses organisations autour de ces mots d’ordre...

Pour qui observe ou analyse la situation présente, il ne peut qu’apparaître que ces questions, loin de relever d’un passé révolu, sont d’une brûlante actualité, comme le sont toutes celles qui relèvent du développement même de la grève générale, de son organisation, de sa direction, des obstacles auxquels elle se heurte.

Ces questions, qui le plus souvent, sont occultées, ignorées, masquées par l’abondance de commentaires “parlant d’autre chose”, sont au cœur même de ce livre. Celles touchant à l’unité des organisations, à la constitution de comités de grèves élus associant les organisations, à leur centralisation, au comité central de grève.

Ce qu’il faut souligner, c’est que La grève générale de mai-juin 1968 ne vise pas qu’à restituer le déroulement vivant de la grève générale, il cherche à l’analyser du point de vue d’une politique précise et présente ainsi cette politique, celle de la section française de la IV ème International 1

Ce livre procède d’une décision politique, d’une décision collective. Il apparut nécessaire aux responsables de la section française de la IV ème Internationale, au lendemain de la grève générale de mai-juin 1968, de préciser d’emblée la signification et la portée nationale et internationale de cet immense mouvement de classe, de dégager ses conséquences. Il était également nécessaire de commencer à en tirer les leçons et de présenter à tous, comme un élément de discussion, un premier bilan de l’activité des militants de la IV ème Internationale dans la grève.

C’est pourquoi, si cet ouvrage suit pas à pas la grève générale et les développements politiques qui l’accompagnent en utilisant notamment la presse, les déclarations et les commentaires des uns et des autres, sa trame même est donnée par l’intervention dans la grève, par les tracts, les témoignages de militants et aussi le résultat de longues discussions.

Naturellement, l’auteur porte la responsabilité de tout ce qui est affirmé dans ce livre, en particulier la manière dont est présenté ou interprété tel ou tel aspect de la politique de l’OCI, comme d’éventuelles erreurs de fait qui auraient pu se glisser dans le livre. Mais la position politique qui y est défendue, appuyée sur la réalité des faits, c’est celle d’une organisation, une politique collectivement élaborée, comme l’a été sous une certaine forme le livre lui-même.

Il n’aurait pu être écrit sans de longues discussions de chaque chapitre, sans les informations et les témoignages fournis par de nombreux militants, ouvriers et étudiants, membres ou non de l’OCI. Qu’ils soient tous salués ici.

Il convient ici, à l’occasion de cette réédition, de saluer tout particulièrement la mémoire du camarade Pierre Lambert qui a relu et discuté chacun des chapitres de ce livre ainsi que celle du camarade Gérard Bloch qui en rédigea la présentation.

Un mot enfin. Ce bref avertissement n’est volontairement ni un “ajout”, ni un “commentaire”. L’une des caractéristiques de la vague commémorative actuelle, c’est d’être marquée par une volonté de “reconstruction” de la réalité mais aussi de ce qui a été dit auparavant, par les mêmes, au sujet de cette réalité. Pas d’ouvrage datant de vingt ou trente ans sans préface nostalgique, explicative et prétendant régler leur compte aux “illusions” du passé.

Certes, si nous étions amenés à réécrire une histoire de la grève générale de mai-juin 1968, elle contiendrait telle ou telle précision factuelle. Surtout, l’analyse et l’interprétation de la grève seraient enrichies par les expériences tirées depuis des développements de la lutte des classes à l’échelle nationale et internationale, développements qui, pour nous, ont confirmé ce qui était à la base de notre politique en 1968 : les principes du programme de fondation de la IV ème Internationale.

Précisément, il nous paraît plus conforme à ces principes, à la démocratie ouvrière, de livrer à la discussion aujourd’hui, pour les tâches d’aujourd’hui, un ouvrage rédigé dans la foulée même de la grève générale, qui présente ce qu’a été alors la politique de la IV ème Internationale, politique à laquelle, en ce qui nous concerne, il n’y a rien à retrancher sur le terrain fondamental.
12 mai 2008 François de Massot Daniel Gluckstein
AVERTISSEMENT
Le lundi 27 mai 1968, Séguy, secrétaire général, et Frachon, président de la C.G.T., qui venaient d’approuver les accords de Grenelle, étaient aecueillis par les travailleurs de Renault - Billan-court au cri : « Ne aignez pas! » , bientôt repris dans toute la France par les millions de grévistes, informés par la radio. La grève allait encore s’étendre et s ’ approfondir et, pendant quelques jours, l’Etat bourgeois devait chanceler sur ses bases, arrachant à la plume du vieil adorateur du Christ d’Or, François Mauriac, ce cri du cœur de toute la classe capitaliste : « je me sentais passionnément du côté de l’Etat menacé. » Il semblait qu’en France les jours du régime du profit fussent comptés.
Cinq semaines plus tard, le 30 juin, les dix millions de grévistes avaient repris le travail et, des élections générales, sortait une «Chambre introuvable » , la plus forte majorité qu’ait jamais remportée le parti du génêral de Gaulle.
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