La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 15 janvier 2016 |
Nombre de lectures | 9 |
EAN13 | 9782336401065 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 3 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
La représentation de l’espace dans l’Énéide VI de Virgile
José Mambwini Kivuila-Kiaku
Sujet particulièrement d’actualité ces dix dernières années, la thématique de
l’espace infernal dans toutes ses dimensions, mieux, la question de la place et de
la dimension spatiale infernale dans l’Antiquité, en particulier dans la littérature
latine, voilà ce qui a le plus préoccupé l’auteur de cet ouvrage consacré au La représentation de l’espace
sixième chant de l’Énéide de Virgile. Pour y parvenir, il a méticuleusement suivi
Énée dans son triple voyage : le voyage géographique, le voyage intérieur, et le dans l’Énéide VI de Virgilevoyage eschatologique post-mortem. Le premier correspond à l’espace réaliste
de Cumes, le deuxième à l’espace intérieur obscur des Enfers, et le troisième
à l’espace lumineux habité par les âmes bienheureuses comme Anchise.
Au-delà de la question narratologique que l’auteur a posée dans la première
partie de son étude en vue de cerner comment l’espace des Enfers est narré,
l’étude s’articule autour de la correspondance entre le héros de l’Énéide et le
regard omniscient de Virgile dont il est porteur. Son axe central est l’espace
imaginaire dans lequel Énée se déplace avant et pendant sa descente aux Enfers ;
un espace dominé, entre autres, par l’antrum, les silvae, l’eau, et les campi.
Tous ces éléments naturels, caractérisés par une diversité de couleurs dominées
par le vert, le noir, et le blanc, en même temps qu’ils constituent la manière
dont Virgile a imaginé la géographie infernale, sont porteurs de symboles qui
donnent un sens au voyage vertical d’ Énée dans les Enfers.
En somme, tout en apportant un éclairage dans la compréhension du
chant VI de l’Énéide, cette étude vient, pour ainsi dire, réactiver les notions
fondamentales de mythe, d’épopée et de héros épique, qui se trouvent au cœur
même de la pensée, mieux, de la philosophie antique, qui accorde une place
importante à l’au-delà, et donc à la mort.
Docteur ès lettres de l’université Sorbonne-Paris-IV, le Professeur
José Mambwini Kivuila-Kiaku est chef du Département
des Lettres et Civilisation latines de l’Université pédagogique
nationale (UPN) de Kinshasa (RD Congo). Auteur de plusieurs
articles scientifques sur Tacite, ses enseignements portent,
entre autres, sur la question approfondie d’histoire de la littérature latine, l’explication
approfondie d’un auteur latin, et la question de poétique. Son champ de recherche
et d’expertise couvre principalement l’histoire des idées politiques, philosophiques
et religieuses à Rome sous l’Empire, l’histoire de la rhétorique classique (Cicéron
et Tacite), et la question de poétique en littérature latine. Romancier, il a publié,
en 2011, Le Combat d’un Congolais en exil, chez L’Harmattan.
Préface de Jean-Baptiste nsuka nkoko
Postface d’Olivier DevillersPhotographie de couverture de Marshall Astor :
mosaïque d’une scène de boxe tirée de l’Énéide.
ISBN : 978-2-343-07541-9
14,50 e
La représentation de l’espace dans l’Énéide VI de Virgile
José Mambwini Kivuila-Kiaku
La représentation
de l’espace dans l’Énéide VI
de Virgile
José MAMBWINI KIVUILA-KIAKU
La représentation
de l’espace dans l’Énéide VI
de Virgile
Préface de Jean-Baptiste Nsuka Nkoko
Postface d’Olivier Devillers
© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-07541-9
EAN : 9782343075419
SOMMAIRE
Dédicace…………………………………………….……9
Préface…………...………………………….………….11
Avant-propos…………..……………………….……...13
Chapitre I : Remarques générales sur l’Énéide …….…15
Chapitre II : L’Énéide VI : Introduction à une étude
narratologique ………………………….…………....21
Chapitre III : L’espace dans l’Énéide VI
ou la représentation mythique de l’Au-delà
dans l’imaginaire virgilien.....……………………....41
Chapitre IV : Poétique et dimension symbolique
de l’espace virgilien……….……79
Chapitre V : Le jeu du regard dans la représentation
de l’espace dans l’Énéide VI…….…………………105
Conclusion…………………………………………….113
Postface……………………………………….……….119
Bibliographie………………………………….………121
7
Aux Professeurs
Jacob SABAKINU Kivilu de l’Université de Kinshasa,
Elykia MBOKOLO de l’EHESS (Paris),
V.Y. MUDIMBE de Duke University (USA),
Olivier DEVILLERS de l’Université Bordeaux-Montaigne,
Sylvie FRANCHET d’Espèrey de l’Univ. Sorbonne Paris IV
et à mon Ami Dr René SHAMINGA Bope
Je dédie cette étude pour tout ce
que nous avons en commun : l’amour de la latinitas.
PRÉFACE
Encore un livre sur l’Énéide de Virgile ! Mais le contexte et
les destinataires immédiats sont différents. En effet, né d’une
série des notes des cours et des discussions académiques, le
livre est destiné à des étudiants en lettres latines et à tout
homme de culture.
1À la suite des publications récentes de Paul Veyne et
2d’Olivier Sers , le professeur José Mambwini présente au public
cultivé et rompu dans l’Antiquité classique ses réflexions sur la
représentation de l’espace dans le sixième livre de l’Énéide de
Virgile, un livre central décrivant la descente d’Énée aux Enfers
sous le guide de la Sybille de Cumes.
Le caractère épique de l’Énéide fait aujourd’hui l’objet d’un
consensus. Et dans l’Antiquité, on le sait, l’épopée est
considérée comme une des formes du genre narratif dont les
textes» ont pour caractéristique commune de présenter une
histoire selon le mode du récit, c’est-à-dire de relater une suite
d’événements se déroulant et s’enchaînant les uns aux autres
3dans un ‘espace chronologique’ déterminé.» Fort de cette
conviction, l’auteur José Mambwini prend le parti d’appliquer
avec bonheur au sixième livre de l’Énéide, qui fait l’objet de sa
lecture, la narratologie comme méthode d’analyse littéraire,
associée à la poétique. Toute méthode étant progressive,
l’auteur procède par des paliers successifs et montre «les
techniques poétiques et descriptives» employées par Virgile
pour peindre ces «lieux qui nous transportent en imagination
dans des contrées mythologiques». Le lecteur est ainsi «chargé
d’identifier les différentes strates mythologiques» et, au besoin,
de dégager le symbolisme qui s’y déploie. À titre illustratif,
l’Achéron connote le lieu de douleur, le Cocyte, celui des
1
Virgile, L’Énéide, présentation et nouvelle traduction de Paul Veyne,
Paris, Albin Michel / Les Belles Lettres, 2012.
2
Virgile, L’Énéide. Texte établi par Jacques Perret, présenté par
Olivier Sers, Paris, Les Belles Lettres, 2015.
3 Martin et al.1990 :12.
11 4gémissements et le Styx le lieu de la haine (apo tou stygein) .
L’imbrication de cette lecture double aboutit à des résultats
satisfaisants. Par rapport à la narratologie, l’auteur examine le
statut du narrateur et la focalisation ; en rapport avec la
poétique, il met en lumière le «regard du héros» . Il en vient
alors à tirer une leçon importante : «ce sont les personnages
virgiliens qui construisent l’espace et Virgile, dans son double
statut d’auteur et de narrateur, modalise sa représentation. Ainsi
«l’espace imaginaire de Virgile devient le réceptacle des
informations et des instances narratives».
Nous ne pouvons pas nous empêcher de rechercher, à côté
5des antécédents religieux et philosophiques du livre VI , le
message politique propre que Virgile voudrait c