Gbêkon, le journal du prince Ouanilo
236 pages
Français

Gbêkon, le journal du prince Ouanilo , livre ebook

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236 pages
Français

Description

C'est le destin exceptionnel et tragique du Prince Ouanilo, placé sous le signe de l'exil, qu'évoque le Professeur Jean Roger Ahoyo, dans sa préface que nous raconte jour après jour Le Journal du Prince Ouanilo. Sous la plume de Blaise Aplogan, la transfiguration littéraire, artistique, du destin de Ouanilo nous convie à une pérégrination à travers le Royaume du Danhomè, la Martinique, la France, l'Algérie; périple de la mémoire revisitée, célébrée dans ses dimensions politiques, historiques, événementielles, culturelles, psychologiques, sentimentales...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 242
EAN13 9782296471474
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

GBÊKON,
LEJOURNALDUPRINCEOUANILOEncresNoires
Collection dirigée par Maguy Albet
et Emmanuelle Moysan
Dernièresparutions
N°353,Sa’ahFrançoisGUIMATSIA,Desgraines etdeschaînes,2011.
N°352,SémouMaMaDIOP, En attendant le jugement dernier,2011.
N°351,LottinWEKAPE,Montréal, monamour,2011.
N°350,BoureimaGAZIBO, Les géniessontfous,2011.
N°349,AuroreCOSTA, Les larmesde cristal. Nika l’AfricaineIII,2011.
N°348,HélèneKAZIENDE,Les fers de l’absence,2011.
N°347,DanielMATOKOT, La curéedesMindjula.LesenfantsdePapa,2011.
N°346,KomlanMORGAH,Étrangerchezsoi,2011.
N°345,MatondoKUBUTURE, Des trousdans leciel,2011.
N°344,AdolphePAKOUA, La République suppliciée,2011.
N°343,JeanRenéOVONOMENDAME,Les zombisde la capitale,2011.
N°342,JeanRenéOVONOMENDAME,La légended’Ebamba,2011.
N°341,N’doCISSÉ, Les cure-dentsde Tombouctou,2011.
N°340,FantahTouré, Desnouvelles du sud,2011.
N°339, Harouna-Rachid LY, Les Contes de Demmbayal-L’Hyène et Bodiel-Le-Lièvre,
2010.
N°338,HonorineNGOU, Afép, l’étrangleur-séducteur,2010.
N°337,KatiaMOUNTHAULT, Le cridu fleuve,2010.
N°336,HilaireSIKOUNMO, Au poteau,2010.
N°335,LéonardMESSI, Minta,2010.
N°334,LottinWEKAPE, Jene sifflerai pas deux fois,2010.
N°333,AboubacarErosSISSOKO, Suicidecollectif. Roman,2010.
N°332,AristoteKAVUNGU, Unepetite saisonau Congo,2009.
N°331,FrançoisBINGONOBINGONO, Evu sorcier. Nouvelles,2009.
N°330,Sa’ahFrançoisGUIMATSIA, Maghegha’a Temiou le tourbillon sans fin,2009.
N°329,GeorgesMAVOUBA-SOKATE, De la bouchede ma mère,2009.
N°328,SadjinaNADJIADOUMAthanase, Djass, ledestinunique,2009.
N°327,BricePatrickNGABELLET,Le totemdu roi,2009.
N°326,MyriamTADESSÉ,L’instantd’un regard,2009.
N°325,MasegabioNZANZU, Le jourde l’éternel. Chantset méditations,2009.
N°324,MarcelNOUAGONJEUKAM, Poto-poto phénix,2009.
N°323,AbdiIsmaïlABDI, Vents et semelles de sang,2009.BlaiseAPLOGAN
GBÊKON,
LE JOURNAL DU PRINCE OUANILODumêmeauteur
La Kola brisée
Les noces du caméléon
Sètchémè
©L’HARMATTAN,2011
5-7,ruedel’École-Polytechnique;75005Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56590-6
EAN : 9782296565906« Que mavoix s’éclaircisse
Pour que je tecélèbre»
Olympe Bhêly-Quenum, "Les Appels du Vodoun"
MesRemerciementset gratitudeà:
Jean Pliya pour ses conseils et ses vifs encouragements
Mr. Jean Roger Ahoyopour ses conseilsavisés et sesprécieusesinformations
Mme Lokossi Denisepour sonamitié et son insigne dévouement
Eric Capo-Chichipour sasollicitude etsa fraternitéagissante
StanislasFêlihopour son accueil etsondévouement fraternels
NouatinThéophilepour son intérêtappuyé et sonregardamicalÀ Nelly, Nouryathet Seijirôpourle tempsque je leurai prisà écrire ce livre1900
Fort-de-France
À ma mère,laReine Lakoukou Massè en hommageà sa remarquable
endurance dans les épreuves du cœur.« Ouanilo : Pourquoi errons-nous sans cesse dans la brousse ? Tu es
bien le Maître del’Univers? Reposons-nous un instant».
JeanPliya, "Kondo le Requin".
« L’érudition c’estla mémoire et lamémoire c’est l’imagination»
MaxJakob, "Conseilà un jeune poète".Préface
LEDESTINTRAGIQUED’UNPRINCEDÉPOSSÉDÉ
Le Prince OuaniloArini Aristide BEHANZIN est né le 15
Décembre 1885 au Palaisde GBECON-HOUEGBO, Palais privé du Roi
AGONGLO.
Sa mère, Lakoukou MASSE (famille BABAGBETO à
OUIDAH), est unenago, d’origine servile. C’est pratiquement une
tradition, dans la monarchie du DANXOME, que la mère du Souverain
soit d’origine roturièreou servile, pour renforcer sesliensavec ses sujets,
c’est-à-dire sonpeuple.
Le RoiAGONGLO, huitième dans la dynastie des
ALLADAHONOU(1) en comptant GANYE-HESSOU, le Roi
AGONGLO doncest le"joto"du prince OUANILO, c’est-à-dire qu’ilest
son père spirituel. Dans la traditionfon, cela signifie qu’il est né sous la
protectionde cet arrière-arrière grand-père !(2)
Quand les troupes françaises de conquête coloniale entrent dans
Abomey le 17 Novembre 1892, le Prince OUANILO n’a que …sept (07)
ans!Avant cette issue fatale pour le Royaume, le Roi GBEHANZIN (3)
décide de quitter sa capitale Abomey pour entamerla résistance en
prenantlemaquis. Pour des raisons que luiseul connait,il emmène avec
lui, le petit princeOuanilo. Ce choix le classe incontestablement parmi les
préférésduRoi.Pensait-ilenfaireunhéritierpossible?Luiseullesait !
Toujours est-il que le prince Ouanilo sort du maquis à neuf(09)
ans, à l’ombre et à la suite de son père,le 25 Janvier 1894, pour aller à la
rencontredudésormais(4)GénéralAlfred A.DODDS,àlaplaceGoho(5).
Désormais Ouanilo restera attaché à son père jusqu’à sa mort,
offrant ainsi un modèle émouvant d’affectionfiliale. Il est à ses côtés
9pendant ses deuxexils, d’abord en Martinique, pendant douze (12)
erlongues années (du 30 Mars 1844 au 1 Avril 1906 !) ; ensuite en
Algérie, pendant quelques mois(de Maià Décembre 1906!).
Pendant le séjour martiniquais,Ouanilodevient le secrétairede
son père, sa main de revendication, pour mener avec lui un combat
épistolaire inlassable pour le retour au pays.LeRoi GBEHANZINn’a
jamais admisl’exil que luiaimposé le conquérant français. Il s’est donc
battu pour retrouver la terre de sesAncêtres; surtout qu’il avait
conscience de n’avoir pas achevé, comme il se devait, les obsèques
royalespour sonpère, le RoiGLELE.
Ce combat aboutit, en 1906, au transfert en Algérie. Mais ce
second exil fut bref, car se retrouver en Algérie au lieu du Dahomey, a
aggravé la mélancolie du Roiet abrégé sa vie. Il se termine donc par son
décès, survenu le 10 décembre 1906 à l’Hôtel de Nice, 7h30 du matin,
dans les brasde sonfilsOuanilo.
Désormaisle Princedevient autonome par rapportà sonpère pour
lequelilavécu jusque-là. Ce décès, suivi du retour de la famille au
Dahomeyen Janvier 1907, plonge Ouanilo dans une profonde dépression
(il a pensé au suicide!) d’où il émergera pour poursuivre ses études,
d’abord à Alger où il obtient probablementlebaccalauréat ; ensuite à
Bordeaux, enFrance, pourses études supérieures.
L’exil en Martinique, au lieu de la rencontre avec le Président
français, que DODDS lui a fait espérer, a certainement enlevé toute
illusion au roi quant à une restauration possible en faveur de sonfil
Ouanilo.Mais il conservait certainement l’espoir d’en faire l’instrument
de sa revanche. Il savait en effet qu’il avait perdu la guerre,face aux
français, à cause de leur savoir, c’est-à-dire leur supériorité scientifique
et technique. C’est pourquoi sa première préoccupation en exil,fut
d’inscrire sonfils à l’école, chez lesfrères de Ploërmel, prés du fort
Tartenson où le conquérant françaisl’avait"embastillé". Transféré
ensuiteenclasse de 9éme au Lycée Schœlcher à Saint-Pierre(la première
capitale de la Martinique avant Fort de France), le jeune prince devait
10poursuivre ses études, successivement à Fort de France, Alger, puis
Bordeauxoùilobtient saLicenceendroit le 23 Juillet 1912.
Mais avant de se lancer dans les études de Droit, le prince
Ouanilo avait demandé à préparer l’entrée à l’Ecole de Saint-Cyr afin
d’intégrer l’Armée française et devenir citoyen. C’est compter sans la
vigilance du colonisateur français qui mit tout en œuvre pour qu’il ne
devienne pas un danger pour la poursuite de la colonisation du Dahomey;
mais aussi et surtout pour qu’il ne retourne paschez lui, histoire d’éviter
toute idéedesuccession,outoutetentationderestauration.
Le Prince Ouanilose résout donc à faire des étudesde Droit ;puis
la licenceobtenueen1912, ilpasse lesexamensluipermettant dedevenir
Avocat le 26 Juillet 1915, au Barreau de Paris. Sans doute le premier
Avocat noir de l’Afrique Noire sous domination colonialefrançaise,il
figure incontestablement parmi les premiers Intellectuels dahoméens du
premier quart du XXème siècle, à côté de Kodjo Tovalou Houénou, mais
ausside Louis Hounkanrinet de PaulHazoumè.
Pour en arriver là, il luia fallu s’engager dans l’Armée française
début 1914 et prendre part à la guerre. Ce quilui facilita l’acquisition de
la nationalité française.
Il épousele 16 Février 1916 M

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