Le Vent se lève
162 pages
Français

Le Vent se lève , livre ebook

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162 pages
Français

Description

Au retour d'une plongée sur la barrière de corail d'une île tropicale, une jeune femme ne retrouve pas l'homme qu'elle aime, resté sur la plage pour se reposer. Elle l'attend. Pourquoi cette absence ? Est-il parti ? A-t-il disparu ? Ressurgissent alors tous les démons et angoisses de son enfance. Mais le sort lui réserve des suprises qu'elle n'aurait jamais osées imaginer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2013
Nombre de lectures 20
EAN13 9782296531574
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Vent se lève Marie-Clémence DUGUET
Au retour d’une plongée sur la barrière de corail d’une île
tropicale, une jeune femme ne retrouve pas l’homme qu’elle aime, resté
sur la plage pour se reposer. Elle l’attend.
Pourquoi cette absence ? Est-il parti ? A-t-il disparu ?
Volontairement? Avait-il des raisons ? Resurgissent alors tous les démons et
angoisses de son enfance. Le Vent se lève
Mais le sort lui réserve des surprises qu’elle n’aurait jamais osé
imaginer.
Le Vent se lève pose les questions éternelles : Peut-on construire
un nouveau modèle de couple ? Peut-on faire durer un amour ?
Peuton déjouer son destin ?
Après avoir écrit des nouvelles et des contes de Noël (Éditions
GautierLanguereau) puis le Florilège de Patchwork en cinq volumes (Éditions
l’Inédite), Marie-Clémence Duguet renoue ici avec le fi l d’Ariane des
écrits romancés.
RUE
978-2-343-00271-2 DES ÉCOLES
16,50 euros
Marie-Clémence DUGUET
Le Vent se lève




Le Vent se lève








































© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-343-00271-2
EAN : 9782343002712Marie-Clémence DUGUET






Le Vent se lève



















Rue des Écoles

Cette collection accueille des essais, d’un intérêt éditorial
certain mais ne pouvant supporter de gros tirages et une
diffusion large.
La collection Rue des Écoles a pour principe l’édition de
tous travaux personnels, venus de tous horizons : historique,
philosophique, politique, etc.


Déjà parus

Michel JAMET, Trente photos plus une, 2013.
Patrice HAMEL, Il était une fois dans l’Ouest. Une
enfance bretonne et normande, 2012.
Maurice CHALAYER, Mes apprentissages. De l’apprenti
au raconteur d’histoires…, 2012.
Jacques BLOEME, L’Europe médiévale en 50 dates. Les
couronnes, la tiare et le turban, 2012.
Simon JACQUES-YAHIEL, Ma raison d’être, 2011.
Nicole MORIN, Entre-deux, 2011.
Nathalie PEYNEAU, La tactique du bonheur, 2011.
Jean-Louis CHARTRAIN, Sur le pré vert, 3 lignes pour le
15, Les haïkus du rugby, 2011.
René-Jean ANDERSON, Le Stylibroscope, 2010.
Jacques LESPARAT, Aubépine Brugelade, 2010.
Denise KAWUN, Journal de la vie absente, 2010.
Sakina GAMAZ HACHEMI, Chemins croisés. De Sétif à
Sétif en passant par Lyon, 2010.
Daniel Verstraatt, Carnets de jeunesse d’un dinosaure.
1941-1943, 2010.
Ange Miguel do SACRAMENTO, Ni noir, ni blanc. Une
vie atypique, 2010.
Véran CAMBON DE LAVALETTE, De la Petite-Bastide
à la Résistance et au camp de Dachau, 2010.
Patrick GERARD, Je n’ai jamais été vieille, 2010.






À Olivier
À Lionel








































































Tout roman contient
Une part de vous,
Une part de moi,
Une part de rêve
Ce mélange subtil crée
Un autre soi-même dans
Un autre environnement,
Mais pareil à lui-même
Reste le rêve.








































LA PLAGE AUX TAKAMAKAS



Non, avec toi jamais d'effusion de tendresse, de bras
autour des épaules pour me bercer quand montent les
larmes. Hug. De main dans les cheveux quand tu passes
près de mon bureau, de main saisie au vol pour tout dire
en silence.
Non. Seulement un petit « ça va ? » en passant, un léger
sourire, une petite phrase « je suis à côté. »
Tu es là. Pour moi.
C'est tout.
Pas tactile.
Tu es du Nord, je suis du Sud...
Tu te tiens la bride serrée. Ou préfères-tu rester dans
ton monde ?
Depuis toutes ces années, je me le demande encore.
Tu es un passionné plus voluptueux que tendre, il est
vrai.

Assise sur le sable, les bras enroulés autour de mes
genoux repliés sous le menton, je suis là depuis plus d'une
heure, immobile, recroquevillée. Indifférente au paysage
alentour. Seul mon regard fixe l'écume blanche de la mer
qui s'écorche sur la barrière de corail à l'horizon.
J'attends.
Dans mon maillot de bain noir de nageuse et non de
starlette, comme Maïa, je sais ralentir le souffle, laisser
mon corps flotter au rythme de la houle non loin des
requins, attendre patiemment que pointe la tête de la
murène tachetée sortant de son trou de rocher. Je suis
venue là pour ça, me glisser parmi la faune sous-marine de
cette île du bout du monde.
9 Le soleil va bientôt se coucher. D'un coup sous ces
latitudes. Comme un rideau qui tombe devant une scène.
Sans crépuscule.
Alors qu'est-ce que j'attends sur cette poudre de sable
sous les takamakas aux feuilles épaisses et lisses ?
À mon retour de la barrière de corail, mon attente était
légère, « il est parti découvrir les environs pendant mon
absence, il va revenir », ensuite, au fil des heures, la
pensée s'est figée.
Mais où est-il ?

La mer se déploie, lisse, étincelante. Une mer d'étain
poli. L'air moite s'emplit des feuilles, des mousses
humides, des pierres chaudes. Il est saturé des odeurs de la
terre lourde des sous-bois. Des petites lumières viennent
de pointiller la pente de la colline de l'Anse sur ma droite.
La nuit va bientôt arriver.
Il exagère de n'avoir rien dit. Il sait que je n'aime pas
attendre.
Comme la marée, l'inquiétude est montée, insidieuse.
Peu à peu, la solitude a pris tout l'espace du lieu et de
mon esprit. Vertige étourdissant.
C'est une situation impossible ! Nous sommes venus là
en vacances, ensemble, pour passer une semaine idéale,
oublier nos excès professionnels à Paris.
Voilà, qu'il disparaît sans un mot.
Qu'a-t-il pu se passer ?
En un flash, je le vois mort quelque part, agressé
brutalement, mis en pièces dans la forêt voisine. Pour le
dépouiller ? De quoi ? Quand je suis partie pour la
plongée, il lisait tranquillement en maillot de bain, dans le
transat sur la plage. Quand nous voyageons, nous
n'emportons rien de valeur. Pas de bijoux. Rien que le
strict nécessaire. Alors pour quelle raison aurait-il été
attaqué ? Et par qui ? Cette vaste crique ne peut s'atteindre
10 que par la mer. Si un bateau, même petit, s'aventurait dans
les parages, il serait remarqué immédiatement par le
personnel de l'hôtel. Non. Il n'est pas mort. Ni blessé
quelque part. C'est une vision de parisienne stressée.
Il a côtoyé toute sa vie des dangers dans son travail, ce
n'est pas en vacances qu'il va prendre des risques.
Sûrement pas.
Il est parti. Il s'est volatilisé.
Je dois bien m'en convaincre après ces heures d'attente.
C'était trop beau, toutes ces années avec lui, cet amour
de velours, cette entente inouïe. Je croyais que c'était notre
choix de ne pas nous contraindre à des obligations entre
nous, qui faisait la force de notre amour sur la durée.
Trop difficile sans doute.
Il a jeté l'éponge, à sa façon.
Il a fui. Il m'a quittée.
Cette certitude effrayante m'oppresse. Je manque d'air.
Depuis le début de notre histoire, cette éventualité
m'accompagnait. Je m'étonnais c

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