Les chauves-souris dans le Beffroi
206 pages
Français

Les chauves-souris dans le Beffroi , livre ebook

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206 pages
Français

Description

Victimes de visions intempestives provenant, selon lui, de vies antérieures, Jo Malbosa consulte une psychologue atypique, et raconte ici, dans ses carnets intimes, la teneur de leurs longs entretiens, qui s'achèvent tragiquement. Son récit semble sincère, mais dit-il toute la vérité, ou seulement sa vérité, celle d'un cerveau dérangé ? Quel secret garde-t-il enfoui dans son âme tourmentée ? Qui dit la vérité dans ce conte fantasmagorique ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 12
EAN13 9782296509184
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JacqueS MARC
DES CHA VES SOURISDANS LE BEFFROI L’étrange affaire Malbosa Roman
Des chauves-souris dans le beffroi
Jacques MARC
Des chauves-souris dans le beffroi L’étrange affaire Malbosa
L’HARMATTAN
Du même auteur : Deux Ailes, une Plume et… quelques coups de bec Editions Manoirante - Mai 2010 Comment l’Homme quitta la Terre  Editions L’Harmattan - Mai 2012 © L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00173-9 EAN : 9782336001739
Prologue
L’étrange affaire Malbosa, comme onl’avait pompeu-sement baptisée à l’époque, avait tenu la Une des médias, on s’en souvient peut-être, à partir de la dernière quinzaine de janvier et tout au long du mois de février de l’année 2001. Puis, une actualité chassant l’autre, et cette mysté-rieuse disparition n’ayant pas donné suite à rebondisse-ments dans les semaines suivantes, elle était tombée dans un oubli relatif, jusqu’à ce que l’enquête judiciaire ouverte finisse, avec l’arrivée du printemps, par fournir une expli-cation plausible à toutes les apparentes étrangetés qui avaient, sur le moment, tenu en haleine une opinion pu-blique abreuvée par la presse people : l’affaire semblait définitivement classée, bien que ses causes initiales étaient restées, dans leur ensemble et pour la foule, cachées dans une ombre pour le moins épaisse... Et puis, après toutes ces années, un événement inatten-du, miraculeux pourrait-on dire, s’est produit ces dernières semaines : les carnets intimes de Jo Malbosa me sont par-venus, de la façon la plus extravagante qui soit, par la Poste ! Quatre cahiers d’écoliers ordinaires de 50 pages, en bon état, sauf le dernier auquel il manquait les cinq dernières pages, arrachées, sans doute par l’auteur (on ne voit pas qui d’autre aurait pu le faire ?). Quant à leur ex-péditeur, il n’était autre que l’auteur en personne, ou plu-tôt, devrais-je dire, son fantôme. Un simple prospectus à en-tête, joint à l’envoi, m’indiquait brièvement qu’un hôtel de charme venait d’ouvrir (ses tarifs promotionnels étaient joints), en lieu et place de l’IPS précédent (d’où s’était échappé le héros de cette histoire), et qu’au cours des tra-vaux de rénovation, un ouvrier avait exhumé une grosse enveloppe d’une cachette glissée sous la cage des canaris, sur laquelle était seulement portée cette mention laconique
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prière de faire suivreà l’intérieur, une autre enveloppe ; mentionnait, sans autres explications, mes nom et adresse ! Pourquoi moi, qui ne suis ni journaliste, ni romancier, ni policier, et pas même un de ces intellectuels, particuliè-rement nombreux dans notre pays, n’étant qu’un paisible fonctionnaire retraité et sans histoires ? J’ai eu beau re-tourner dans tous les sens la question dans ma tête, je n’ai pas pu trouver une seule raison logique du choix fait par monsieur Malbosa. Le seul lien possible serait, d’après moi, celui d’une homonymie, pourtant très répandue, avec celui qu’il appelle à plusieurs reprises, son Maître : a-t-il tiré au sort mon nom, parmi tous ces homonymes, dans les Pages jaunes, comme un vulgaire joueur du Loto, ce qui ne lui ressemble guère apparemment, ou bien faut-il y voir un dessein secret de ces Dieux malins, dont les Grecs an-ciens prétendaient qu’ils trompaient leur ennui divin en s’amusant aux dépens des malheureux humains ? Ce n’est pas sans hésitations que j’ai finalement décidé de proposer ce document à une maison d’édition, qui a accepté de le publier, malgré les nombreuses réticences de son Comité de Lecture, bien compréhensibles en regard des maladresses de sa composition, de l’insuffisance de sa forme, et des invraisemblances (voire des incohérences), de son récit, évidentes pour des esprits qui se veulent ra-tionnels. Enfin, cette affaire, c’était du réchauffé, qui n’intéresserait plus personne, malgré l’éclairage nouveau et pathétique apporté par ces carnets intimes... Ce qui les a pourtant convaincus de prendre ce pari ris-qué, c’est d’abord l’évidente bonne foi de l’auteur, sa dé-sarmante naïveté, sa sincérité foncière vis-à-vis de phéno-mènes qu’il ne pouvait pas s’expliquer, qui le dépassaient complètement, mais qu’il accepta comme l’expression d’une vérité immanente, desaVérité.
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L’analyse graphologique du manuscrit a mis en relief des pleins et déliés bien formés, une écriture soignée comme celle d’un bon élève de primaire, à la fois calme et posée, faisant suspecter qu’il s’agit d’une copie léchée de feuilles de brouillon dont la mise au net définitive dut être laborieuse : on ne constate pas la moindre rature, tout au moins au début du manuscrit, car il en existe plusieurs à la fin du dernier carnet inachevé, tandis que l’écriture s’y fait plus nerveuse, et le style plus haché, mais plus spontané. Et puis, à l’évidence, les circonstances étranges qui fi-rent échouer ce manuscrit entre mes mains, des années après la disparition dramatique de l’auteur, ne pouvaient être que la manifestation d’une volonté, d’une exigence très forte de Malbosa,post mortem, de voir son point de vue justifié par une exposition publique. Ne pas lui refuser cette ultime chance d’être entendu, que le Destin lui ac-cordait, fut sans aucun doute le motif essentiel qui emporta la décision. Nous ne croyons pas utile de revenir dans le détail sur l’étrange disparition de Joseph Malbosa : les médias ont abondamment commenté les faits en leur temps - trop sans doute - et ce fait divers tragique reste par conséquent ins-crit dans notre mémoire collective : les archives, vidéos ou coupures de presse, peuvent être aisément consultées par ceux qui voudraient en savoir plus, bien qu’après tout, beaucoup de sottises furent dîtes et écrites à l’époque, y compris par certains experts qualifiés - ou parfois soi-disant tels - si bien que nous n’avons aucunement l’intention d’en rajouter ! Nous nous sommes contentés de rappeler, à l’intention de ceux qui l’auraient oubliée, ou ignorée, les grandes lignes del’Affaire, c’est-à-dire la dis-parition de Malbosa, mystérieuse ou non, telles qu’elles furent établies positivement par l’enquête officielle, à la fin de ce livre.
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C’est en dernier ressort à vous, Ami Lecteur, qu’il ap-partient de vous forgervotreopinion, en toute conscience et en toute liberté d’esprit, en fondantvotreverdict sur les pièces authentiques que nous publions aujourd’huiin ex-tenso,assorties de rares notes en bas de pageen guise de commentaires objectifs. Après tout, ne savons-nous pas, depuis Pirandello, qu’il appartient d’établirà chacun, sa Vérité? Nous devons nos sincères remerciements à madame M., directrice de cet hôtel de charme qui, inattendue déposi-taire du manuscrit, fut bien inspirée de suivre les instruc-tions inscrites sur son enveloppe, permettant ainsi qu’il aboutisse intact entre nos mains. Nous remercions très vivement madame le professeur (ou la professeure, selon un usage qui tend à se répandre, malgré l’Académie) Kovalova, qui nous a adressé une courte lettre, que nous publions en Annexe, donnant sa version des faits. Elle nous a fait savoir par ailleurs qu’elle travaillait depuis plusieurs années maintenant au Japon, en tant que spécialiste de l’intelligence artificielle, dans l’équipe du célèbre professeur Yamagushi, pionnier mon-dial en matière de robotisation. Nous prions surtout madame Malbosa, sa veuve, de bien vouloir agréer notre profonde et respectueuse recon-naissance, pour nous avoir fait savoir, par le truchement de son avocat, que ni elle ni sa famille ne s’opposeraient lé-galement à cette publication, sous la réserve expresse que nous supprimions certains passages d’un goût douteux, ce que nous avions déjà anticipé de nous-mêmes, les ayant jugés scatologiques et/ou diffamatoires, et n’apportant par ailleurs rien d’utile à la trame de l’ouvrage, comme étant parfaitement hors sujet : à ces deux ou trois coupures près, nous n’avons apporté aucune modification au texte.
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Seuls les noms propres des différents témoins, à l’exception des principaux protagonistes, et des lieux ou établissements fréquentés par eux, ce qui auraient pu per-mettre de les identifier, ont été modifiés conformément à la Loi sur la préservation de la vie intime des personnes privées. Jacques MARC
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