Mélanges de teratologie végétales

M. (Dominique Alexandre) Godron

Description

)'^^1**»^ #:-.^i *^^*i>. ^ : 0m •.^# .J^f4l?^ '(^ .l#-.7*Vg,,^.-'vr MÉLANGES DE TERATOLOGIE VEGETALE PAR M'- le D^ A. GODRON, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences de Nancy, Correspondant de la Société. UBRARY YORKNEW' ÎCALANBOT OARDEN I DE L ORGANISATION DES CARPELLES DANS LE FRUIT DES PAVOTS. On a déjà beaucoup écrit pour élucider cette question et deux théories restent encoreaujourd'hui en présence. Dans l'une on admet que les placentas sont placés chez les Pavots entre les bords des feuilles carpellaires ; dans l'autre, les placentas correspondraient cà la nervure médiane de cha- cun des carpelles qui composent le pistil. La première opinion nous semble la plus probable, la plus conforme à l'analogie; elle a été acceptée comme fait général par presque tous les auteurs. La seconde n'a été admise qu'à l'état d'exception dans des plantes dont les pistils composés ont, comme chez les Pavots, laplacenta- tion pariétale. Retraçons l'historique de cette question, qui devait être nécessairement soulevée, comme une des con- ^séquences de la théorie des métamorphoses des organes cSes plantes. ^ 6 04 O 1^ MÉLANGKS Î)K82 de Cainlolloqiii, le prcmior, a conçu et oxposrC'est l'yr. l'organisation carpcliaire largeur. Celui-ci est bordé d'une ligne de ra-de meaux courts, dont cinq fasciése.t épaissis en bourrelet au ramuscules cylindriques épaissis boule àsommet, de en quchpics bourgeons.

Sujets

• List of Mobile Suit Gundam SEED factions

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 54
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 9 Mo

Extrait

)'^^1**»^
#:-.^i
*^^*i>.
^ : 0m
•.^# .J^f4l?^
'(^
.l#-.7*Vg,,^.-'vrMÉLANGES
DE
TERATOLOGIE VEGETALE
PAR
M'- le D^ A. GODRON,
Doyen honoraire de la Faculté des Sciences de Nancy,
Correspondant de la Société.
UBRARY
YORKNEW'
ÎCALANBOT
OARDEN
I
DE L ORGANISATION DES CARPELLES DANS LE FRUIT
DES PAVOTS.
On a déjà beaucoup écrit pour élucider cette question et
deux théories restent encoreaujourd'hui en présence. Dans
l'une on admet que les placentas sont placés chez les Pavots
entre les bords des feuilles carpellaires ; dans l'autre, les
placentas correspondraient cà la nervure médiane de cha-
cun des carpelles qui composent le pistil.
La première opinion nous semble la plus probable, la
plus conforme à l'analogie; elle a été acceptée comme fait
général par presque tous les auteurs. La seconde n'a été
admise qu'à l'état d'exception dans des plantes dont les
pistils composés ont, comme chez les Pavots, laplacenta-
tion pariétale. Retraçons l'historique de cette question, qui
devait être nécessairement soulevée, comme une des con-
^séquences de la théorie des métamorphoses des organes
cSes plantes.
^ 6
04
O
1^MÉLANGKS Î)K82
de Cainlolloqiii, le prcmior, a conçu et oxposrC'est l'yr.
l'organisation carpcliaire <los l'avols. II admet que le fruit
foi'mé fie plusieurs earjjelles disposés en(le ces i)lanles est
d'un axe fictif. Cliafjue carpelle peut êtrerayonnant autour
ti-ois pièces, deux latéralesconsidéré comme composé de
etune dorsale sans graines;qui portent graines les
voisins sont soudéesde deux carpelles et forment ce que
cloisonl'on a appelé une fausse (I).
en outre,qu'une expansion duDe Candolle pense, récep-
s'étend sur l'ovaire, enveloppe les carpelles et netacle
qu'à la partie supérieure des valves de se rélléchirpermet
pour produire la déliiscencc du fruit. Cette idéeen dehors
pas admise par les botanÎMCS, et cependant elle ex-n'a été
trés-bicn pourquoi cette déhiscence ne s'opère qu'auplique
longueur valvessommet et non dans toute la des comme
Chelidonium, Rœmcria, Glaucium, etc.dans les genres
voir, dans les capsules sèchesCependant il est facile de des
valves qui s'ouvrent sous le disquePavots, que les petites
leurs bords en deuxmembra-stigmatique, se séparent sur
une bridenes dont l'extérieure forme sorte de de la base
d'une valvide à la valvule voisine.
Brown admet aussi la position intermarginale duRobert
et appuie cette opinion sur les faits qu'il a obser-placenta
métamorphoses plus ou moins com-plè-vés en étudiant les
exemple dans Sempervi-tes des éîamines en pistils, par le
vum tectorum (2).
sur les naturelles de laPyr. de Candolle, Mémoire affinités(1)
dedes Nymphéacées, dans les Mémoires de la Sociétéfamille
d'histoire naturelle de Genève, 1821, in-d», T. I,physique et
229.p.
plants, namedR. Brown, An account a new genusof of(2)
naturelles,London, 1S21, \n-i°, et Anruiks des sciencesRaflesia,
2" série, 52.T. YIII (1837), p.TÉRATOLOGIE YÉGÉTALE. 83
positivement que les placentasSt-IIîlairo reconnnîl;Aiig.
naissent chacun entre les deux bonisPavotspariétaux des
carpellaires et ii ajoute ail-de deux feuilles ('!),voisins
pariétaux) des Pavots, au nombre: « (Les placentasleurs
d'épais cordons pistillaires, qui con-» 4 à naissentde 20,
l'ovaire; ils présentent la figure» stituent la charpente de
avançant vers le centre du» d'une lame ou d'un coin, s"*
» péricarpe » (2).
trés-précis à vul-M. Emm. LoMaout cherche en termes
suivants :gariser cette doctrine, dans les deux passages
deux car-« Chaque cloison vous montre les ovaires de
» pelles différents repliés à l'inlôrieur, et dont les bords
» rentrants sont contigus chaque crête double, à laquelle;
aussi» correspond une cloison, appartient donc à deux
» carpelles différents » « Le dos de la feuille car-
» pellaire est donc situé entre deux cloisons, c'est-à-dire
» dans l'intervalle des deux côtes ou grosses nervures
» qui correspondent à ces cloisons. » (3)
Enfin, Moriére, en s'étayant sur des exemples de mé-M.
tamorphoses des étamines de Pavots en carpelles, que nous
examinerons plus loin, reste convaincu que les placentas
et les ovules sont nés du bord des feuilles carpellaires (4).
La seconde opinion, qui considère les placentas des
Pavots comme correspondant à la nervure médiane des
carpelles, a été d'abord émise par MM. Trécul et Paîy,
après sur les éta-l'examen d'une monstruosité observée
Aug. St-IIilairc, Morphologie végétale, Paris, 1811, in-S»,(1)
534.p.
Aug. St-Hilairc, Ibidem, 511.(2) p.
Emra. Le Maout, Paris,Leçons élémentaires de hotaniq^ie,(3)
1841, in-80, 468.p.
Morière, Transformation des étamines en carpelles dans(4)
plusieurs espèces de Pavots, in-4o, 13.Caen, 1882, p.MKLANOES UV.84
Vapavcr oricnlalc . Ils s'oxprimfril .'lirisi sur rominPS (lu
« Lf'S (''lamines offraient |iIiisi(Mirsél;its bien (liiïrrentsfait:
eux : les unes |)Oss(;ilanl la structure n(jiTnale, les» entre
trouvant mo(lili(''es j)lus ou moins jirofondé-» autres se
poi'laient simultancî-» ment deux d'entre elles, en eiïet,;
émanant grand» ment du pollen et des ovules en nomhre
l'antluîre foi'més nucèle» desdeux faces suturales de et du
partiepar laprimineet lasecond ine; d'autres» recouverlen
» étamines, enfin, plus profondément modifi(''es, étaient
» en carpelles et portaient des ovules nus surtransformées
partie moyenne longitudinale, vis-à-vis du fais-» toute la
vasculaire; leur sommet, (pii offrait, d'ailleurs,» ceau
l'apparence du stigmate, s'inclinait visiblement vers le»
la fleur.... » Ces deux savants tirent de» centre de
suivantes « La capsule des Papavé-ce fait les conclusions :
le font la plupart des bo-» racées étant considérée, comme
carpel-» tanistes, comme formée d'un nombre de feuilles
» laires égal à celui des stigmates, le placenta représente
» la nervure médiane et non les bords des feuilles soudées
le» entre eux ou avec un prolongement de l'axe, comme
» Nous espérons démontrer» pensent les botanistes (1).
l'exemple cité par Trécul etplus loin qu'il a, dans MM.y
mais la réunion deuxPaty, non pas un carpelle unique, de
éléments carpiques.
son en s'appuyant d'une part sur uneM. Clos, de côté,
Hugo Mohl, relative cà la transformationobservation de M.
étamines en carpelles, dans les Sempervivum et lesdes
Vapaver, d'autre part, un cas deprolification obser-et, sur
dont occuperonsvée par lui dans un pavot et nous nous
plus loin, professe avec conviction la théorie nouvelle.
Chimie, 3« sé-Trécul et Paty, Journal de Pharmacie et de(1)
rie, T. Vil 158.p.(1845J,