La France qui avance

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 28 janvier 2012
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• Langue: Français

Extrait

La France qui avance

Il y a un moment où nous devons avoir le courage de nous regarder en face. Ce moment est arrivé. Avonsnous, oui ou non, poussé et encouragé à une politique de réforme positive, ambitieuse, osant remettre en perspective certains droits acquis, passe-droits ou petits arrangements qui nous avantagent à un moment ou à un autre? Si nous adorons la réforme, c'est surtout quand elle touche nos voisins. Et nous admirons l'Allemagne en souhaitant surtout de ne pas avoir à l'imiter. Lorsque Sarkozy a fait sa reforme des retraites, pour beaucoup cela semblait déjà trop. Lorsqu'il a imposé le bouclier fiscal, il a reçu un tombereau d'injures. Aujourd'hui qu'il l'a retiré, on continue à lui tirer dessus à boulets rouges. C'est de bonne guerre sauf que les«riches»de s'exiler (près continuent de 2 millions en trente ans)...

Et lorsque François Fillon se vante d'avoir été le premier à annoncer« un État en faillite»,aurait il été mieux inspiré d'en tirer les conséquences en s'attaquant enfin à l'hydre de nos dépenses publiques... C'est un sujet récurrent depuis 30 ans.

Si le coût de notre système social et la rigidité de notre droit du travail n'est plus à démontrer, de pression dans notre société poussent dans la bonne direction ; ni les médias, ni les syndicats, financés par l'État (voir le rapport interdit) et qui ne représentent que la sphère publique, et que dire de nos élus qui deviennent des professionnels de l'État providence. Le vrai drame de notre économie est que l'on n'écoute jamais cette France qui a besoin de trouver chaque matin des clients pour vivre. D'ailleurs qui enseigne le commerce chez nous? À l'université on ne connaît pas cette matière rebutante, et en école de commerce, on préfère apprendre à gérer. Et que dire de ces «invisibles»travaillent en prenant des risques : commerçants, professions libérales, employés qui du privé, entrepreneurs, artisans ou autres... C'est simple, on ne les entend jamais. En restant champions du monde de la dépense publique eu égard au PIB (plus de 52%), et celui où la rentabilité des PME reste l'une des plus faibles au monde ; nous ne rebondirons pas. Le Français est d'un tempérament débrouillard. Qu'on lui indique la bonne direction, et il ne tardera pas à s'y engouffrer. Regardez le succès des auto-entrepreneurs ; ils sont déjà presque un million.

Si Sarkozy s'est essayé aux réformes, il l'a fait maladroitement.Fouquet's compris. Mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'a pas été encouragé... Le même phénomène se reproduira pour les autres candidats, une fois élus. Ce sont les syndicats subventionnés qui, chez nous, dirigent la formation professionnelle, les retraites, les régimes Unedic, le 1 % logement. Excusez du peu. Nous allons élire un président. Mais il ne pourra rien faire si les citoyens ne le soutiennent pas au jour le jour dans ses actes courageux.

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